Sentiments

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Enfermée dans une cabine de toilette, toutes les larmes de mon corps se déchaînent pour se libérer de mes yeux. J'ai une affreuse douleur au niveau de ma poitrine qui ne veut pas me laisser tranquille.

D'ailleurs, pourquoi je souffre autant ? Zic n'est rien pour moi, il n'est personne. Alors pourquoi est-ce que j'ai si mal ? C'est ça d'être amoureuse d'une personne ? Souffrir pour si peu ?

Mes larmes continuent de tomber et je mets ma tête dans mes bras. Je remonte mes jambes et je les pose sur les toilettes.

J'entends la porte des toilettes s'ouvrir. J'essaie de sécher mes larmes et de faire le moins de bruit possible. Mais je crois que c'est raté. Avant que la porte se ferme, je crois entendre des cris.

J'arrive à reconnaître la voix de Tony hurlant que Zic n'est qu'un connard et qu'il devrait avoir honte. Avant que j'entends la fin, la porte se referme replongeant les toilettes dans un silence.

J'essuie mes larmes et prends mon courage à deux mains pour sortir de cette cabine. Ma réaction est ridicule, je dois me reprendre.

J'ouvre la porte de la cabine et avant de sortir je vérifie sur mon visage si je n'ai pas de trace qui montrerais que j'ai pleuré. Quand je suis certaine que je n'ai rien, je pose ma main sur la poignée de la porte. Je m'arrête et je souffle. Je secoue mes épaules et je prends un air plus assuré.

Quand je sors des toilettes, Tony qui criait encore sur Zic s'arrête et me regarde. Je continue d'avancer et je m'arrête à côté de lui. Zic me regarde de haut et sa copine me jette des regards étranges mais je n'y fais pas attention.

Je mets mon bras autour de la taille de Tony, qui tourne sa tête vers moi surpris, puis je nous dirige vers notre table pour récupérer nos affaires.

Personne ne parle dans le petit restaurant et tout le monde nous regarde. J'essaie de passer outre leurs regards interrogateurs puis je me dirige au comptoir, Tony derrière moi.

Je paye l'homme qui nous souhaite une bonne soirée puis je me retourne pour m'apprêter à partir mais Zic n'a toujours pas bougé de devant la porte, ce qui me bloque le passage.

Je le regarde droit dans les yeux et il fait de même pour moi. Personne ne parle et tout le monde semble concentré sur notre échange.

-Bouge j'ai pas tout le temps, lui dis-je d'une voix froide.

-Désolé mais je compte pas me décaler.

-Alors tu es venu ici juste pour profiter de l'entrée ? C'est triste quand même.

Il ne dit rien et continue de me regarder dans les yeux. Ma colère commence à monter et je sers les poings pour me donner plus de force pour résister. Sa petite amie lui attrape le bras et le tire pour laisser le passage libre.

Je jette un sourire victorieux à Zic.

-Finalement, je crois que je vais bien l'aimer ta copine.

Je lui fais un salut de la main et je sors du restaurant. Je prends une grande bouffée d'air comme libéré une fois à l'extérieur. Il n'y a plus personne qui me jette des regards étranges et je peux enfin me calmer.

Tony arrive et se place devant moi. Il pose ses mains sur mes épaules et me force à le regarder.

-Mila... N'essaie pas de faire la fille forte j'ai bien vu tes larmes tout à l'heure.

-Tu ne sais rien, dis-je en chuchotant.

- Zic n'ai pas une bonne personne Mila. Ce n'est qu'un connard qui joue avec tout le monde. Ne lui fait pas confiance !

The BadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant