Maladie d'amour

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☝️Fade - Lewis Capaldi☝️

Le lendemain matin, Louise se réveilla de mauvaise humeur. D'abord, les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. Ensuite, à cause d'être restée dehors le soir avec pour seule tenue une robe, elle avait attrapé le rhume. Le comble quand on est en été... Elle n'avait pas dormi de la nuit, empêchée par son nez bouché et son mal de gorge. Sa tête également lui donnait l'impression qu'elle allait exploser. Louise s'efforça de se lever pour aller travailler même si à l'heure actuelle, elle n'avait aucune envie d'y aller.

Elle s'habilla sans trop de conviction enfilant simplement un pantalon noir, un tee-shirt blanc, un pull et une paire de baskets. Rien à voir avec les tenues qu'elle portait habituellement mais aujourd'hui, elle n'avait pas envie de faire d'effort. Vu son état, elle préféra ne pas se maquiller ni se coiffer. De plus, contrairement à son enthousiasme du début de la soirée de la veille vis-à-vis de David et la possibilité de réciprocité des sentiments, la fin de la soirée avait changé sa façon de penser. Donc à quoi bon se faire belle pour quelqu'un qui s'en fiche ? Son
côté positif, malgré le fait qu'il soit bien enfoui en elle, lui murmurait que le chef d'état l'avait quand même complimenté sur sa tenue, dansé contre elle et avait cherché son numéro pour savoir pourquoi elle était partie... De toute manière, il était déjà l'heure de partir. Elle prit une petite veste et ferma la porte de son appartement. En sortant dehors, elle se mit à tousser à plein poumon. Décidément, la journée démarrait bien.

Elle arriva à l'Élysée et alla rejoindre son maître de stage qui, en voyant sa tête et son état, préféra la renvoyer chez elle pour qu'elle prenne sa journée et se repose. Il lui dit qu'il allait prévenir le chef de l'état et lui souhaita un bon rétablissement. Louise le remercia, c'est tout ce dont elle avait besoin à l'heure actuelle. Elle fit le détour par la salle où elle avait déposé son sac avec ses affaires de rechange pour le récupérer puis rentra chez elle. Elle se remit dans son lit avec son casque de musique sur les oreilles pour essayer de se reposer. Vers midi, son portable se mit à vibrer. Son cœur frappa un grand coup contre sa poitrine lorsqu'elle vit le même numéro que la veille s'afficher. C'était lui..

« Jean m'a dit qu'il vous avait renvoyé en voyant votre état ce matin.. Je voulais prendre de vos nouvelles ».

Ce message lui fit retrouver le sourire, si David souhaitait avoir de ses nouvelles, c'est que quelque part, il s'intéressait un minimum à elle. Elle décida de le renommer dans son téléphone et pour ne pas attirer l'attention si jamais un jour quelqu'un voyait son portable s'allumer après avoir reçu un message de lui, elle opta pour « D.V ». Simple et basique, personne ne pourrait se douter de son identité. Elle tapa sur son écran pour répondre puis envoya.

« Ne vous en faites pas, je ne suis pas à l'article de la mort non plus ».

En relisant son message, elle regretta de se montrer aussi froide, après tout, il ne
lui avait rien fait. Son portable se remit à vibrer.

« Oui je m'inquiète car d'après votre maître de stage, vous n'étiez pas dans la meilleure des formes. De plus, si vous ne vous étiez pas enfuie hier soir, vous auriez eu le temps de récupérer votre veste que vous avez laissé à l'Élysée..... »

Louise était troublée. Comment pouvait-il savoir qu'elle avait laissé sa veste là- bas ? Elle n'était pas allée le voir la veille pourtant donc comment savait-il ce qu'elle portait ?

« Comment pouvez-vous savoir que je portais une veste ? ».

« Je vous ai aperçu hier matin en arrivant et vous ne portiez pas vos vêtements d'hier soir.. ».

L'inattendueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant