L'inattendue

Anéantissement

👆The Sound of Silence - Disturbed👆

-Chargez ! Reprit l'urgentiste.

Il reposa de nouveau le défibrillateur sur la jeune femme et lança une décharge. Il se pencha au niveau de sa bouche.

-C'est bon elle respire, vite on l'emmène !

Le chef d'état reprit son souffle et éclata en sanglot. Son image n'importait plus. Tout ce qui comptait c'était Louise. Les urgentistes la mirent sur un brancard avec une couverture de survie et un masque à oxygène puis la dirigèrent vers l'ambulance. David se leva et partit également dans le véhicule de secours. Un des gardes du corps resta avec lui dedans pendant que les autres escortaient l'ambulance jusqu'à l'hôpital. Une fois à l'intérieur, David prit la main de Louise dans les siennes et déposa un baiser sur celle-ci. Il se pencha sur son visage en gardant sa main dans les siennes.

-Ça va aller mon amour, t'es une battante tu vas t'en sortir, je serai là à ton réveil, je te le promets, lui murmura-t-il.

Le chef d'état se tourna, les larmes aux yeux, vers un des urgentistes.

-Elle va s'en sortir n'est-ce pas ?

-Je ne peux pas le garantir Monsieur, elle fait un choc hémorragique et généralement, les statistiques ne sont pas favorables.. Mais ne vous inquiétez pas, nous allons tout faire pour et nous allons l'opérer d'urgence !

David éclata en sanglot dans ses mains. Il fallait qu'elle tienne le coup, il ne pouvait pas vivre sans elle. C'était à cause de lui qu'elle avait pris cette balle, c'est lui qui était visé. Jamais il ne se pardonnerait d'avoir causé la mort de celle qu'il aime.

-Accroche-toi mon cœur, je sais que tu peux le faire rien ne te résiste, dit-il dans son oreille.

L'ambulance arriva dans la cour de l'hôpital. Les portes s'ouvrirent et les urgentistes sortirent Louise. Ils l'emmenèrent rapidement à l'intérieur suivi par David. Ce dernier fut arrêté par l'un des médecins qui emmenait la jeune femme au bloc opératoire.

-Je suis désolé Monsieur Vasseur mais vous ne pouvez pas aller plus loin.

-Combien.. combien de temps allez-vous l'opérer ? Demanda-t-il sanglotant.

-Je ne peux pas vous dire, tout ce que je sais c'est que son pronostic vital est engagé et que nous n'avons pas une minute à perdre.

-Oui bien sûr allez-y merci, répondit le chef d'état.

Le médecin continua son chemin et David se retrouva au milieu des urgences avec son garde du corps. Il regarda autour de lui. Tout le monde l'avait reconnu et le regardait. Il n'avait pas la force de dire quoi que ce soit alors il s'assit sur l'une des chaises. Sa chemise blanche était tâchée du sang de Louise et ses mains également. Il leva la tête vers la télévision qui faisait une édition spéciale sur le possible attentat envers le chef d'état. On voyait des vidéos amateurs montrant David au sol tenant une femme dans ses bras. On voyait également le tireur abattu par les gendarmes. Son téléphone n'arrêtait pas de vibrer dans sa poche mais il ne s'en préoccupait pas. Égoïstement, il ne pensait qu'à Louise, rien qu'à elle. Le reste ne l'intéressait pas. Il regarda de nouveau autour de lui et les gens continuaient à le fixer. Une infirmière s'approcha de lui.

-Monsieur le Président, si vous le souhaitez nous pouvons vous mettre dans une salle privée à côté où vous serez plus tranquille. On vous préviendra dès qu'on aura des nouvelles de la jeune fille.

-Oui, je veux bien.. Merci, merci beaucoup, répondit-il.

Il essaya de se lever de la chaise et ses jambes vacillèrent sous lui. Son garde du corps le rattrapa in extremis et le tint fermement. Il passa le bras du chef de l'état par-dessus son épaule et l'entraina vers la salle mise à sa disposition. David était faible, toute l'adrénaline qu'il avait ressentie venait de retomber et il n'avait plus de force. Le garde du corps le posa sur le canapé et le président le remercia.