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Chapitre 41 : Négociations

Who Owns My Heart – Miley Cyrus

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Donc Neil voulait calmer la vieille harpie qui partageait leur palier ? Matthew esquissa un sourire et lui fit signe de passer devant.

– Ne me dis pas que tu comptes venir ?

– Je ne raterais ça pour rien au monde.

En soupirant, le violoniste se présenta devant la porte mitoyenne et toqua deux fois. Des pas lents leur parvinrent de l'autre côté. Juste avant que la vieille harpie ouvre, Neil lui fit promettre de le laisser parler, redoutant sans doute qu'il empire la situation – une crainte pas si infondée que ça, vu son absence totale de diplomatie.

La porte s'entrouvrit de quelques centimètres, laissant voir un morceau du visage de leur voisine, la tête coiffée d'un bonnet de nuit mauve décoré de tulipes.

– Toi ? grinça-t-elle. Hors de ma vue.

– S'il vous plaît, dit Neil d'un ton doux. J'aimerais quelques minutes, rien de plus. Si je dérange, je m'en irai sans insister.

Elle plissa les yeux, suspicieuse.

– Quoi ?!

– Je regrette, je sais que j'ai emménagé ici sans prévenir, sans même venir me présenter. Je regrette également que ça vous ait dérangé. Mais je crois qu'il y a eu méprise. Si mon ami m'héberge, c'est parce que j'ai perdu mon appartement. Je n'avais pas d'autre solution, à part me retrouver à la rue.

– Ça fait des mois que ça dure.

– Je sais, mais j'ai besoin de mettre de côté. Si je reprenais un appartement maintenant...

– Personne n'héberge un ami pendant autant de temps, le coupa-t-elle sèchement. Vous voulez me faire croire que c'est amical ?

– Pourtant c'est le cas, dit Neil en levant les mains, espérant la calmer un peu.

Ce fut un échec total.

– Et tu te payes ma tête, en plus de ça ?

– Non... je... on n'est pas ensemble !

– Oh ça suffit ces simagrées ! Je vous ai déjà entendus ! Les murs ne sont pas si épais que ça, ici ! Et tu vas me dire quoi ? Que j'ai rêvé ? Que je suis folle, peut-être ?!

Matthew eut toutes les peines du monde à garder le silence, la réponse lui brûlait les lèvres. Il jeta un regard vers le violoniste qui était devenu cramoisi. Alors comme ça, le sujet l'embarrassait ?

– Mais on a jamais...

– Je vous ai entendu ! le coupa-t-elle en haussant le ton.

– Je veux bien admettre qu'on s'est déjà battus... une ou deux fois. Mais ça n'a rien à voir, protesta Neil.

– Et c'est sans doute pour ça que tu es écarlate ?

Il plaqua une main contre sa joue.

– Non, c'est juste que... que... commença-t-il sans réussir à terminer sa phrase, ce qui ne fit que renforcer les convictions de la harpie.

Voyant que c'était perdu d'avance, Matthew passa les bras autour des épaules de Neil qui se figea, statufié sur place.

– Et si c'était vrai ? dit-il d'un ton neutre. Ça changerait quoi ?

La voisine leur claqua la porte au nez.

– Matt... ? On peut savoir ce que tu fiches ?

– J'abrège.