Pacte avec le Diable [TERMINEE]

Chapitre XXXVII ~ Mathéïs

Je flotte dans les nuages, je n'ai aucune sensation dans mon corps jusqu'à ce qu'une douce chaleur s'empare de moi. Je reviens petit à petit à la réalité et ouvre difficilement les yeux.

Je mets du temps à comprendre où je me trouve et réalisé ce qu'il vient de se passer. Lucifer et son aura m'ont presque tué. Je m'inquiète soudain pour Loan et tourne ma tête à droite à gauche.

Je tombe sur son visage endormi et inquiet. Un souffle passe la frontière de mes lèvres, il est vivant et il va bien. Je gigote légèrement sous la couette qui me couvre. Mon mouvement maladroit le réveil.

Son regard vert se poser instantanément sur moi et il met quelques secondes à réaliser que je suis bien éveillé devant lui. Il sourit et serre ma main dans la sienne. Une larme s'échappe de mon oeil à ce doux contact.

- Ne me refais plus jamais ça, me murmure Loan, la voix pleine d'émotion.
- P-promis, je balbutie.
- Tu m'as fait tellement peur, confesse-t-il.
- D-désolé.

Il s'assoit sur le lit à mes côtés et se rapproche de moi. Il m'enlace presque dans bras, n'osant certainement pas le faire complétement par peur de me faire mal.

Va s'y ! Prends-moi dans tes bras !

Je pleure de plus en plus fort, soulagé d'être envie, en compagnie de celui que j'aime.

Même si ce n'est pas réciproque, je suis heureux.

- Mat' ? M'appelle-t-il timidement.
- O-oui ?
- Je veux rester à tes côtés pour toujours, m'avoue-t-il.

Mon coeur lâche. Je chiale tout ce que j'ai et plante mon regard larmoyant dans le sien. Il pleure aussi, de soulagement, de joie, d'émotion, je ne saurais vous dire. Il me sourit de son sourire tendre et chaleureux et je chavire.

Enlace-moi ! Je t'en supplie !

- L-Loan. J-je.

Je n'arrive pas à parler, mes sanglots sont trop puissants. Je suis frustré, je veux lui dire ! Maintenant !

- Je t'aime, Mat', dit-il à ma place.

J'écarquille les yeux et retiens ma respiration. Les yeux plantés dans les siens, je réalise doucement ce qu'il vient de me dire. Je pleure toujours mais ne lâche pas ce contact si précieux.

- M-moi a-aussi, j-je t'a-aime, je réponds, comblé. Prends-moi dans tes bras par pitié, je le supplie ouvertement.

Il ricane légèrement et accède enfin à ma requête. Je me délecte de son corps contre le mien, de sa chaleur, de son odeur enivrante. Je ne peux pas me passer de lui, il est ma drogue et je suis un drogué en manque.

- Je t'aime plus que tout, chuchote-t-il contre mon oreille.

Ah ! Mais arrêtez-le ! Mon coeur va exploser !

Il se relève et me domine de toute sa hauteur. Il plante son regard dans le mien et me sourit timidement et espièglement. Il se mord le coin de la lèvre et je craque. Je réduis la distance qui sépare nos deux bouches et l'embrasse amoureusement. Il répond instantanément à mon baiser et je fonds dans un bonheur incommensurable.

Mon coeur explose.

On a attendu beaucoup trop longtemps, je ne veux plus perdre une minute. Je demande accès à sa langue, accès qu'il m'autorise tout de suite. C'est une véritable explosion de bonheur dans ma poitrine, je me sens enfin complet.

Nous sommes contraints de nous séparer par le manque d'oxygène. On se fixe tous les deux, le coeur battant et la respiration haletante.

- Je ne veux plus jamais te quitter, je lui dis.
- Ça n'arrivera pas, Mat'. Ça n'arrivera jamais tant que je respire.

Il me serre dans ses bras et j'en fais de même. J'ai trouvé ma moitié et je ne la laisserais partir pour rien au monde.