Karla.

CHAPITRE VI

- Lauren ! Tu n'as pas le droit de sortir !

Je m'arrête dans ma course et me tourne vers Normani.

- Tu es suspectée. Tu restes.

- Je suis ton amie ! Je lui hurle.

- Je ne fais que mon boulot. Je suis désolée.

Je souffle et les larmes commencent à me venir aux yeux. Je passe ma main dans mes cheveux. Pourquoi le sort s'acharne sur moi ? Je n'aurais jamais rien fait contre mon enfant. Ma fille est la personne la plus importante de ma vie. C'est mon sang, ma vie toute entière, elle me ressemble tellement. Et pourquoi il n'y aurait pas mon ADN sur ce t-shirt ? Ce n'est pas logique. Je me sens seule. Camila m'en veut et c'est normal. Je lui ai menti et je le regrette. C'était il y a longtemps. Pratiquement au même moment où je l'ai trompé la première fois. Je suis bête, tellement bête.

Normani me prend le bras et m'emmène dans une petite cellule.

- Tu ne vas pas me mettre là dedans ?

Elle ne dit rien et referme la porte derrière moi. Je reste debout et regarde dans le vide. Peut-être que je mérite ça. J'éclate en sanglot et tombe à genoux. Je n'ai plus force à rien. Ma vie était parfaite et en quelques jours, elle est anéantie.

Je m'allonge sur le sol. Personne ne peut me voir car ma cellule n'est pas faite de barreaux. Je tremble et je n'arrive pas à calmer mes pleures.

- Je n'ai rien fait ! Je répète en chuchotant.

Je fais, en quelque sorte, une crise. J'essaye de souffler de manière régulière mais rien n'y fait. Il faut que quelqu'un me sorte d'ici. Je me sens compressée, je manque d'air.

J'entends qu'on ouvre la porte violemment. On me soutient en passant mon bras par dessus son épaule mais je commence à ne plus rien voir. Je n'arrive pas à marcher. Mes muscles me lâchent et je m'évanouie.

Sa main me frappe violemment la joue. Je me la tiens tellement la douleur est horrible. Elle me donne des coups de poing contre mon torse. Je ne la retiens même pas. Je veux qu'elle me frappe pour me punir de ce que j'ai fait.

- Pourquoi tu as fait ça ?! Je ne suis pas assez bien pour toi ?!

Elle pleure et me crache au visage tellement d'insultes que je ne peux les compter.

- Tu t'es foutue de moi ! Je t'aime, moi !

Je lui prends les mains pour l'arrêter.

- Pourquoi tu ne dis rien ?!

Je contracte ma mâchoire.

- Je m'en veux, je lui dis simplement. Je n'aurais pas dû faire ça. Je suis tellement désolée. Je t'assure, je t'aime...

- Pourquoi tu m'as trompé, alors ?!

Je baisse la tête. Je n'étais dans mon état normal.

- J'étais alcoolisée.

- Ce n'est pas une excuse !

Elle me regarde de manière haineuse.

- Tu me dégoûtes, dit-elle avec une grimace qui suit ses paroles. J'allais t'annoncer quelque chose mais tu as tout gâché.

- Dis moi... je lui supplie du regard.

Elle hésite à me le dire.

- Je t'en supplie, Camila.

Des larmes silencieuses coulent sur ses joues. Je ne pourrai jamais réparé l'erreur que j'ai fait.