CHAPITRE XI

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Quand je rentre chez moi, Camila est présente, trempée devant moi. Elle a les poings serrés et me regarde avec haine. Je lève un sourcil. C'est elle qui a voulu partir de la voiture. Je ne fais pas attention à elle et pars dans mon bureau pour m'occuper de faire des recherches moi même sur Normani. Peut-être que je ne la connais pas tant que ça.

Je m'assois en ouvrant mon ordinateur. Je l'allume et je vais sur la barre de recherche. Je tape Normani Kordei et trouve des résultats.

On peut voir qu'elle est policière dans la ville de Miami, son âge, origine, nom entier mais rien d'autre. Je suis frustrée. Pourquoi on n'a pas plus d'informations ? Normalement chaque personne a presque tout sur lui sur internet. On peut connaître sa famille, sa date de naissance et d'autres choses encore mais il n'y a rien sur elle.

Je ferme l'ordinateur et me mets au fond de mon siège. Je réfléchis à ce que je peux faire. Ce n'est plus la tristesse qui m'envahit, c'est la détermination à savoir qui peut être le coupable. Je ne suis pas prête à lâcher l'affaire.

Je ne comprends pas le fait que Normani voulait absolument m'enfermer. Si c'est vraiment elle... non, je n'ose même pas l'imaginer. J'avale difficilement ma salive.

On toque à ma porte. Je me lève pour ouvrir et c'est sans surprise que je trouve Camila derrière. Toujours dans le même état. Elle me regarde en fronçant les sourcils. Elle a les mains sur ses hanches.

- J'ai besoin de me vider la tête.

- Et ?

- J'ai besoin de toi pour ça.

Elle me tire par le col de mon pull et m'embrasse à pleine bouche. Je gémis de surprise. Avec son autre main, elle la passe dans mon pantalon et tripote mon pénis à travers mon caleçon. J'écarquille les yeux. Ça fait longtemps que l'on ne s'est pas touchée intimement. Elle me plaque contre le mur et se colle plus à moi. Je pose mes mains sur ses hanches et insiste dans le baiser. J'enlève son jean sauvagement et sa culotte en même temps. Je lui agrippe les fesses. Nos gestes sont brusques, c'est tout ce que nous ressentons en ce moment, la colère, la tristesse.

Je la retourne et la maintiens contre le mur. Elle détache ma ceinture et déboutonne mon pantalon. Il est baissé à mes pieds, suivi de près par mon boxer. Je porte Camila et ses jambes sont autour de ma taille. Je dirige mon sexe vers son vagin et m'enfonce en elle sans délicatesse. Je fais des va et viens très violents. Ses gémissements s'entendent dans toute la maison. Je grogne dans son cou et donne des coups de plus en plus puissants. Nous atteignons la jouissance en même temps. Je ralentis et me retire d'elle doucement. Je la dépose par terre et ses jambes tremblent tellement le rapport était sauvage. Elle se tient à moi et pleure.

- Non, ne pleure pas, je lui dis en caressant ses cheveux.

- Je suis fatiguée, je suis désolée.

On se détache et on s'habille rapidement.

- Camila. Parle moi de ce que tu ressens. Si tu veux qu'on se batte, il faut que tu me parles.

Elle sèche ses larmes.

- Tu as raison mais laisse moi le temps d'être un minimum prête à me confier à toi. Tu ne m'en veux pas ?

- Non. Je comprends.

Elle me sourit tristement.

- Tu sais ? Ça m'a fait du bien cette partie de jambes en l'air.

Je rigole nerveusement.

- À moi aussi. Je crois qu'on ne l'avait jamais fait dans le couloir.

Elle rit mais de manière sincère. Elle s'approche de moi et m'embrasse amoureusement.

- Je t'aime et désolée d'avoir réagi de cette manière dans la voiture, s'excuse-t-elle.

- Non, c'est moi, je n'aurais pas dû dire que tu ne te battais pas pour notre fille.

- Maintenant, on va trouver qui est ce monstre qui a... enlevé notre fille à jamais, termine-t-elle en lâchant une larme.

Je hoche la tête.

Un bruit résonne dans la maison. C'est la sonnette. On descend ensemble devant la porte d'entrée. J'ouvre et ne vois personne. Je regarde de droit à gauche mais rien. Je remarque qu'il y a quelque chose par terre. C'est une enveloppe à mon nom. Je la prends et me dirige vers le salon. Camila me suit et s'assoit avec moi sur le canapé. Je stresse un petit peu.

Je l'ouvre en la déchirant. A l'intérieur, il y a une feuille blanche et un objet. Je regarde l'objet et commence à trembler. C'est un petit bracelet. Celui de Karla. Son prénom est inscrit dessus, c'est moi qui lui avait offert à son dernier anniversaire. Je donne le bracelet à Camila qui elle aussi est choquée de voir ça.

J'ouvre à présent la lettre. Je souffle un bon coup avant de la lire.

« Ma très chère Lauren,

Je ne sais pas si tu as deviné mais c'est moi qui est tué ta très chère fille. Tu te demandes pourquoi ? Je ne fais que me venger. Je te déteste et je veux ta vie alors je te punie. Tu as toujours tout eu, tout ce que tu voulais, tu l'avais mais plus maintenant, tu ne retrouveras pas ta fille.
Je ne lui ai pas fait du mal mais elle s'est défendue. Elle m'a mordu et frappé cette petite conne.
Je te donnerai à chaque lettre un indice pour me retrouver.

Indice : Lucy n'a rien avoir dedans.

J.

Je reste sans voix devant ça. Je la tends à ma femme et elle la lit. Je prends le bracelet des mains de Camila et le sers dans ma main. Je viens embrasser la petite chaîne, sur le nom précisément. Je me mords la lèvre pour m'empêcher de pleurer.

J'entends les sanglots de Camila. Elle se lève et prend sa veste.

- On va au commissariat.

Je hoche la tête et la suis.

Pendant la route, nous essayons de savoir qui cela peut être.

- J. ? Mais qui est cette personne ? On la connaît. Tu as une personne dans ta famille qui te veut du mal ? Me demande-t-elle.

- Pourquoi forcément de ma famille ?

- C'était marqué ton nom sur l'enveloppe.

- Je ne sais pas. Je ne vois aucune personne aillant la lettre J en première lettre de son prénom.

- Ce n'est peut-être pas son prénom. Il ou elle serait franchement débile.

- La personne m'a donné un indice et ça ne sera pas le seul.

Elle fronce les sourcils. Elle souffle de désespoir.

- On ne peut pas reconnaître l'écriture puisque ça était écrit par une machine à écrire. La seule piste est les analyses que l'on peut faire sur cette feuille et le bracelet, me dit-elle avec un petit espoir.

- On verra bien.

Karla. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant