CHAPITRE VIII

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- Non ! Tu ne peux pas faire ça ! Je lui hurle. Cette tromperie était il y a longtemps !

- S'en ai trop !

Les larmes coulent sur ses joues. Ses lèvres tremblent et elle me regarde avec dégoût. Je m'attendais à ce qu'elle déclare le divorce mais je vais tout faire pour la résonner.

- Quand on trompe une personne, c'est qu'on ne l'aime pas suffisamment, me dit-elle.

- Je n'étais pas dans mon état habituel. J'étais jeune et tellement bête parce que je ne voyais pas à quel point j'avais la chance de t'avoir.

- Arrête de m'embrouiller !

- Non, ce que je dis est vrai. Je t'aime et si tu pars, je n'ai plus personne. S'il te plaît ! Ne m'abandonne pas ! Je lui supplie en me mettant à genoux.

Je lui prends les mains et les embrasse.

- Je t'en supplie, je répète. Tu es l'amour de ma vie et on ne peut pas survivre l'une sans l'autre. Pardonne moi. Je ne le referai plus. Je ne l'ai jamais fait depuis que tu m'as annoncé ta grossesse. Je te le jure. J'étais immature et pas responsable de ce que je faisais.

Je me relève et me rapproche au maximum d'elle. Je vois à son visage qu'elle hésite. Je suis sur la bonne voie. Je pose mes mains sur ses hanches et mon front se colle au sien.

- Mon amour, ma femme, ne ruinons pas notre couple car on s'aime. Nous avons perdu notre fille mais ne lâchons pas prises. Ne divorçons pas. Essayons de s'aimer et de s'entraider pendant cette période pénible. Je ne survivrai pas sans toi car tu es ce qu'il m'est de plus chère au monde avec Karla.

Je suis totalement sincère. Je ne sais pas si elle va me pardonner aussi facilement cette fois. Elle se détache de moi et prend un air désolé.

- Ce n'est que des paroles. Comment puis-je te croire ?

Je l'embrasse mais elle n'y répond pas.

- Non. Lauren, je ne peux pas. Pas pour l'instant. Quand tu sortiras, je veux bien essayer d'entretenir encore la relation avec toi mais si ça ne me va pas, on arrête.

Je hoche la tête. C'est mieux que rien.

Je lui embrasse la joue et elle sort de ma cellule.

- Je t'aime ! Je lui dis avant qu'elle ne sorte complètement.

Je sais qu'elle a entendu mais elle n'a rien dit. J'espère que notre couple marchera encore pour longtemps. Mais je veux retrouver ma fille plus que tout. Quand je sortirai de cette prison, je ferai tout pour la retrouver.

Quelques heures plus tard, Madelaine Petsch entre dans la salle où on m'enferme depuis deux jours.

- Tu peux sortir, m'annonce-t-elle avec un sourire.

Je saute de joie et la prends dans mes bras. Elle rigole nerveusement.

- Vous êtes ma sauveuse ! Vous êtes beaucoup plus qualifiée que quiconque ici. Je vous remercie. Merci beaucoup !

- Je ne fais que mon travail. Je dois vous dire, par contre, quelque chose. Venez avec moi. J'ai prévenu votre femme.

Je la suis et nous nous dirigeons dans son bureau. Je vois Camila, assise sur un siège. Je lui souris et elle fait de même. Madelaine s'assoit, elle aussi. Elle entrelace ses doigts sur la table.

- Les caméras de surveillance des magasins ont été brouillé aussi entre quinze heures quarante-cinq et seize heures. Je trouve ça très bizarre. Je pense que quelqu'un veut rendre coupable Lauren. Cette personne est quelqu'un que vous connaissez. Autrement, je ne vois pas pourquoi un inconnu voudrait prendre votre fille. Cette disparition est peut-être dû à une jalousie ou à une vengeance. Comme Lauren est connue dans la ville et même dans le pays, est-ce qu'une personne qui n'est pas un de vos proches sait où habite la nourrice ?

- Normalement, non, je réponds. A part si c'est un psychopathe qui me suit sans arrêt.

- C'est peut-être ça. Il y a tellement peu d'indices que je ne peux rien faire. On a déjà interrogé Ally Brooke, la nourrice, Lucy Vives, votre secrétaire mais elle était au bureau pendant l'heure de la disparition. Ces deux personnes n'ont aucun lien ensemble et Lucy ne connaissait pas l'existence d'Ally donc le t-shirt n'a pas été porté ou pris par Ally pour fauter les pistes. On vous a interrogé et ce n'est pas vous puisque quelqu'un à enlever les vidéos de surveillance pendant les heures de la disparition et ça ne serait pas très malin de votre part si c'était vous. Vous vous serez inculpée vous même.

Je hoche la tête. Je suis complètement d'accord avec elle.

- De plus, vous êtes la mère de l'enfant disparu donc il n'y a aucun mobile pour dire que c'est vous. Je penche plus sur le fait que Lucy est peut-être complice de quelque chose. Elle aurait pu donner ce t-shirt gris à un de ses amis pour ce venger. Vous avez eu des liaisons ensemble et j'en déduis qu'elle voulait tout faire pour vous séparer. Ce n'est qu'une supposition mais parfaitement logique.

- Je ne sais pas, je lui avoue. Je ne veux pas forcément la défendre mais c'est une personne très sensible. Rien qu'un saignement, elle vomit alors savoir qu'un enfant allait être enlevé sans qu'elle ne le dise à personne, elle serait morte sur place.

Camila me fixe.

- Tu es renseignée, me reproche ma femme.

Je lève les yeux au ciel.

- Ça fait six ans qu'elle est ma secrétaire.

- Vous n'avez pas remarqué des étranges phénomènes à propos de votre secrétaire ? Me demande la policière.

- Non. Elle est tout à fait normale.

- D'accord. C'est tout pour aujourd'hui. Nous rappellerons Lucy Vives prochainement pour plus de questions. Si elle ne nous dit rien, je ne vous rappelle pas et si nous avons quelque chose d'intéressant, vous serez prévenues sur le champ.

On hoche la tête et on se lève. Camila sert la main de Madelaine et part.

- Merci beaucoup, je lui dis avec un grand sourire.

Je suis contente de rentrer. Enfin !

- Ne me remerciez pas. Je trouverai qui a prit votre fille. Je ne vais pas lâcher cette affaire. C'est l'histoire d'un enfant qui est peut-être en danger.

Elle me tend sa main que je sers mais elle me rapproche d'elle subitement. Elle penche sa bouche à mon oreille.

- Je n'ai pas que remplacer Normani. C'est moi qui est à la tête de cette affaire. Je n'étais juste pas sur place au début de l'enquête.

Elle se recule et lâche ma main. Je suis heureuse que ça soit elle. Je lui fais un dernier sourire et m'en vais rejoindre Camila. Je monte dans la voiture et elle roule, direction notre maison.

- Je dois avouer que je suis plutôt heureuse que tu rentres, me dit-elle les joues rouges.

Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu rougir.

- Moi aussi.

Je pose ma main sur sa cuisse et la caresse. Je la regarde, insistante. C'est une femme très belle. Je ne peux pas m'empêcher de la regarder. Elle enlève ma main de sa cuisse.

- Ne sois pas si confiante. Tu ne me regagneras pas comme ça.

Je me mords l'intérieur de ma joue. Je regrette tout mes actes de tromperie. J'aimerais revenir en arrière.

Karla. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant