Karla.

CHAPITRE XVIII

- Mais qu'est-ce que tu nous veux ? Demande Lauren, apeurée.

Madelaine rit diaboliquement. Elle marche vers elle et pose une main sur sa joue.

- Je vais t'expliquer, vous expliquer, dit-elle en se tournant vers moi.

Elle se relève et fais les cents pas en nous regardant.

- Quand nous avons fait l'amour, elle m'a laissé comme une pauvre merde dans ce lit. Mais ce n'est pas tout. Je t'aime Lauren et quelque chose s'est passé dans ma vie à cause ou grâce à toi, je ne sais pas. Tu m'as mis enceinte.

J'ai la nausée. Les larmes me montent aux yeux. Je déteste cette femme plus que tout.

- C'était une fille. Et tu sais quoi ? Elle s'appelait Karla. C'est un hasard, n'est-ce pas ? Continue-t-elle avec ce même sourire en coin. Lauren, je t'avais raconté que ma fille était morte et bien c'est vrai, c'était elle. Si tu aurais été là, elle serait peut-être encore là.

- Tu n'es même pas venue me voir pour qu'on s'en occupe... lui reproche Lauren.

- Si. Je suis venue te voir mais tu as embrassé Camila devant moi et je suis partie, triste, anéantie et tellement seule.

Heureusement que je l'ai embrassé à ce moment-là parce que je ne sais pas ce qui ce serait passé après.

- Pourquoi avoir tué notre fille ? Je lui demande en pleurant.

- Parce que je voulais lui faire payer d'avoir couché avec moi et d'être partie alors que je l'aimais plus que tout. Et maintenant, je vais te tuer sale pute, dit-elle le regard noir et menaçant.

Je prends peur. J'essaye de reculer le plus loin possible mais mes menottes ne m'aident pas.

Elle avance vers moi et m'agrippe les cheveux violemment. Je lâche des gémissements de douleur.

- Lâche la ! Crie Lauren en se levant.

Madelaine la vise avec son arme.

- Non, ne tire pas ! Je lui hurle avec supplice.

- C'est beau l'amour, non ? Dit-elle en rigolant.

- Pourquoi avoir tué l'être le plus cher au monde pour moi, alors que tu m'aimes ?

- Je veux que tu vives avec moi et qu'on recommence à zéro. Avoir un enfant ou plusieurs mais pour ça il fallait que je tue ta fille et là, je vais tuer ta femme comme ça, tu seras mienne, répond-elle.

- Je pars avec toi. Seulement si tu laisses Camila tranquille.

Madelaine hésite. Elle baisse son arme doucement.

- Pourquoi je te croirais ?

- Parce que je veux que personne d'autre ne meurt à cause de moi.

- Ce n'est pas ta faute, Lauren, je lui dis.

La policière me tire les cheveux.

- Toi ! Tu la fermes !

Je regarde derrière Madelaine et vois Taylor bougée. Il faudrait qu'elle l'assomme ou l'étrangle avec ses menottes. L'espoir revient. Chris est figé, il est choqué.

- Je vous félicite d'avoir retrouvé Taylor même si c'est grâce à moi, intervient Madelaine.

- Pourquoi un bout de tissu appartenant à Lucy a été trouvé ? Pourquoi la lettre J sur le papier ? Pourquoi l'ADN d'Ally sur les dents de Karla ? Où est passé Normani ? Demande Lauren à la chaîne.

- Tout ça était faux. C'était pour vous mener en bateau. Je ne voulais pas que vous me trouviez. Normani a quitté la ville car elle a été muté, ça, ce n'est pas de ma faute.

Elle lâche mes cheveux et je souffle de soulagement.

- Je voulais que tu suspectes ta famille et te rendre folle. Je voulais être l'héroïne et que tu pleures dans mes bras mais tu l'as fait dans les bras de Camila. J'étais folle de rage quand tu t'es énervée contre moi.

- J'ai envie de te tuer, j'avoue en chuchotant mais je sais qu'elle a entendu.

Elle rigole à ce que je dis.

- Tu es pourrie jusqu'à la moelle, je continue méchamment.

Je veux la mettre à bout.

- Tu n'es qu'une femme à jeter en enfer et te faire brûler jusqu'à l'os ! Tu n'auras jamais Lauren parce qu'elle m'aime ! Tu as pris la vie d'une petite fille, tu ne trouves pas ça horrible ?! Je lui crie.

Son visage devient ferme. Elle a la mâchoire contractée.

- Tu sais ce que m'a dit ta fille avant que je la drogue ? Me demande-t-elle.

Je ne dis rien et ne fais aucun geste. Je n'ai pas envie de savoir.

- Elle m'a dit exactement la même chose. Que j'étais pourrie et que je mériterai d'aller en enfer. Elle te ressemble beaucoup finalement, termine-t-elle en souriant.

Comme Madelaine était dos à Taylor, elle ne l'a voit pas se lever.

- Tu sais ce qui est bien dans l'histoire ? Je lui demande partiellement.

- Non mais dis le moi, sale merde.

- Que tu vas mourir toi aussi dans l'histoire. Soit tu mourras dans une vieille prison malfamée en te pendant, soit... peut-être maintenant...

Taylor se jette sur elle directement après mes paroles. Elle essaye de l'étrangler. Elle y arrive quelques instants mais Madelaine lui met un coup de tête en arrière. Taylor tombe par terre en se tenant le nez. La policière la prend par le col et la jette contre le mur. Un bruit sourd se fait entendre. La sœur de Lauren perd connaissance.

Lauren décide de l'aider et agrippe la chevelure rousse de Madelaine et la met au sol. Sauf que celle-ci a toujours son arme.

Elle le met devant elle mais Lauren ne la lâche pas. Je suis impuissante. J'ai peur de ce qui peut arriver.

Ma femme prend le pistolet de ses mains et le met contre le front de Madelaine.

- Tu es fière de toi ? Tu as réussi à me battre, dit la policière en rigolant. Vas-y ! Tire !

Lauren tremble. Elle pleure. Elle a son doigt sur la détente mais ne fait rien.

- Lauren, que t'arrive-t-il ? Allez ! Tue moi ! Provoque Madelaine avec un rire.

C'est une folle.

- Ma fille n'avait rien demandé, lui dit Lauren avec les larmes qui dévalent sur ses joues. Mon Dieu ! Mais qu'est-ce qu'il t'a prit de faire ça ?! Tu me dégoûtes ! J'ai envie de te torturer pour ce que tu as fait ! Tu veux mourir mais si c'est ce que tu souhaites, je ne le ferrai pas !

Elle retire l'arme de son front.

Madelaine se lève et pousse Lauren au sol. Elle lui arrache le pistolet de sa main et le met contre son front à son tour.

- Non ! Arrête ! Je crie désespérément.

- Tu veux vivre une vie avec moi ? Alors lâche cette arme, conseille Lauren calmement.

Comment fait elle pour garder son calme ?

- Je ne te crois pas, tu aimes Camila. Ça, je l'ai compris alors je ne peux rien n'y faire.

- Alors tue moi, termine Lauren en la regardant dans les yeux.

- S'il te plaît, non ! Je répète.

Madelaine sourit.

Un bruit sourd résonne dans la pièce. On a tiré.