Faire partie de ton passé

Chapitre 7 - Dans son rôle d'Hermione Stagent

Tous sursautèrent au nom qu'elle avait donné. Cette dernière avait pensé tout haut. Elle s'en rendit compte en voyant les regards surpris et perplexes du groupe.

- Comment tu connais son nom ? s'étonna Lily.

- Oh, j'en ai entendu parler, c'est tout ! rit Hermione en faisant comme si de rien n'était.

- Tu as entendu parler de moi ? s'enquit Remus, inquiet.

- Oui, c'est Dumbledore qui m'a parlé de toi ! se rattrapa-t-elle en remarquant son visage plus blême que jamais. Oui, on a discuté de toi hier, il m'a dit que tu étais préfet ! Voilà !

- Ah, ce n'est que ça ! J'ai cru un moment que tu avais des dons de voyance à la Friedenstatt ! s'écria Lily.

- Friedenstatt ?

- Oui, le professeur de Divination ! C'est celle qui est habillée tout en blanc sur l'estrade, chuchota-t-elle en posant son regard sur la table des professeurs.

Hermione regarda vers l'endroit que lui indiquait Lily et aperçut, en effet, une femme âgée habillée de blanc, sans ornements, qui discutait avec un autre professeur dont elle ne connaissait pas le nom.

- C'est une vieille excentrique ! Elle est complètement cinglée, elle a toujours des sortes de visions totalement saugrenues ! Sinon, comment tu trouves Poudlard ?

- Oh, c'est très joli ! dit Hermione, vaguement, pressée d'en terminer afin d'aller au plus vite dans la Bibliothèque. Ses jambes la démangeaient mais elle ne devait pas éveiller des soupçons et elle fit taire son impatience.

- Eh bien ! Je vois qu'il t'en faut plus pour t'impressionner, intervint James. La première fois que je suis entrée dans la Grande Salle, j'étais époustouflé !

Il leva les yeux vers le plafond : ce dernier représentait un ciel gris et orageux.

- Ah oui ! s'exclama brusquement Hermione, elle avait oublié de feindre l'ignorance. On en avait un pareil dans mon école, c'est pour ça !

- Tu viens de Beauxbatons, c'est ça ? demanda Remus, en fronçant les sourcils. Il avait repris quelques couleurs et la dévisageait d'un air intéressé.

- Euh... oui, c'est bien ça !

- C'est bizarre ! Je pensais que ce plafond était unique !

- Oh mais il n'est pas aussi grand, tu sais, fit Hermione en se forçant à sourire. Il est beaucoup plus petit...

- Ah... répondit Remus, l'air peu convaincu.

- Sinon, tu aimes le Quidditch ? demanda à son tour James, impatient. Le premier match est dans un mois et il nous manque un poursuiveur. On compte faire des recrutements, peut-être que ça peut t'intéresser ?

- Euh... sans façon ! Je suis vraiment pas à l'aise sur un balai !

- Mais t'aimes ça au moins ?

- Oui, oui !

- Arrête de l'agresser James ! s'écria Lily.

- Mais je l'agresse pas ! Je lui demande juste si ça l'intéresse. Moi, j'aurais préféré que Patmol vienne jouer dans l'équipe mais il préfère courir les filles, ce sale cabot !

- Tu sais ce qu'il te dit le cabot ? répliqua Sirius en lui lançant un regard qui semblait plein de sens. Tu veux que je t'aiguise les bois, Cornedrue ? Tu sais que j'ai de belles dents pointues !

- C'est bon les garçons ! Arrêtez votre petit jeu ! stoppa Lily, contrariée. Ne t'inquiète pas, Hermione ! Ils sont un peu bizarres mais ils s'adorent !

Hermione ne répondit rien car la seule chose à laquelle elle pensait était de trouver un livre sur Clarence Wilford.

- Bon, je dois aller à la Bibliothèque ! fit-elle subitement, en se levant de table, n'en pouvant plus. Je dois emprunter quelques livres. Ravie d'avoir fait votre connaissance !

- Quoi ? Déjà ?

- Je crois qu'on a trouvé une fille encore plus studieuse que toi, ma chérie, sourit James.

- Mais on a cours de Métamorphoses, là ! s'écria Lily en regardant sa montre. Je te montrerai la Bibliothèque après le cours, qu'en penses-tu ?

- Oui, si tu veux, se résigna Hermione, frustrée. Elle aurait pu y aller toute seule mais elle devait suivre les consignes de Dumbledore, c'est-à-dire, réagir et vivre comme une nouvelle élève.

Ils se dirigèrent tous les six vers le Grand Hall. La plupart des filles regardaient le groupe de garçons avec avidité. Comme l'avait déjà remarqué Hermione, Sirius ainsi que ses amis étaient très populaires. Elle secoua la tête et continua son chemin sans faire attention aux nombreuses interpellations des adolescentes pour se faire remarquer.

- Alors, à Beauxbatons, c'était comment ? la questionna Remus, quand ils furent sortis de la Grande Salle.

- Hum... Tu entends quoi par-là ? demanda-t-elle, mal à l'aise.

- L'école est comment ? Ressemble-t-elle à Poudlard ou bien est-elle totalement différente ?

- Oh, tu sais, les écoles se ressemblent beaucoup entre elles, mentit-elle, de plus en plus mal à l'aise. Elle chercha quelques souvenirs de ses voyages en France avec ses parents. Mais par contre, on ne porte pas d'uniformes, juste une cape légère en guise de manteau !

- Ah oui ? C'est vrai, j'avais entendu dire que les français pouvaient s'habiller comme ils le voulaient.

- Moi, on m'a dit que les français étaient plutôt excentriques, s'exclama Peter. Est-ce que les françaises embrassent bien ?

- Ne dis pas n'importe quoi Peter ! s'écria Remus. Comment pourrait-elle le savoir ?

- J'ai connu une française il y a quelques temps, se souvint James, et elle savait très bien embrasser !

- Ah oui ? fit Lily en fronçant les sourcils. Et tu en as pensé... ?

Mais Hermione ne put entendre la suite car au moment où ils allaient tourner à droite, vers un deuxième couloir, une main la tira vers l'arrière.

Elle vit le petit groupe prendre le virage, sans faire attention à sa disparition soudaine. Elle se débattit mais son kidnappeur la tenait fermement.

- Ah... tenta-t-elle de crier mais une autre main l'empêcha de parler.