Dix ans plus tard
Emma attendait devant l'école primaire, les mains enfoncées dans ses poches arrières. Elle avait passé la journée à la boutique avec plusieurs commandes et avait par conséquent eu un rythme effréné au point qu'elle avait annulé son déjeuné avec sa femme. Elle avait envie de se mettre au lit, après une bonne douche, et pourtant elle savait que ce soir était particulier. Elle avait besoin de plus de forces. Et la petite tête brune qui courait vers elle, sac sur le dos, en jean, son top coloré et sa chemise, ses longs cheveux tressés valsant dans l'air, lui redonnait le sourire et l'énergie nécessaire.
-Maman! S'exclama la jeune fille.
-Ady chérie. Sourit la blonde en l'enlaçant. Comment était ta journée mon bébé?
-Maman..Geignit Ady. J'ai onze ans, arrête de m'appeler mon bébé, j'ai passé l'âge.
-Tu es mon bébé. Et j'ai appelé ta soeur comme ça jusqu'à ses quinze ans, et j'ai arrêté parce que tu es née. Rit Emma en l'entrainant, un bras autour de ses épaules, pour aller vers chez elles.
-Et bien refaite un bébé, pour que tu arrêtes. Argua la jeune fille.
-Oh non, ça risque pas. On est trop vieilles avec ta mère, elle a cinquante six ans, et moi quarante six, alors fini les bébés pour nous. Les prochains se sera ton frère et ta soeur qui les feront. S'amusa la blonde.
-D'accord, mais arrête de m'appeler mon bébé. Marmonna Ady. Sinon, t'as mon goûter, maman me l'a pas donné ce matin?
-C'est le jour de congé de ta mère, elle a dit qu'elle nous préparait un goûter pour quand on rentre, donc patiente un peu. Rappela Emma.
-Mais j'ai faim. Geignit l'enfant en balançant la tête en arrière dans un geste désespéré.
-Arrête, c'est à cause de ce genre de remarque que ta mère dis que tu me ressembles. Soupira la blonde.
-Et bah alors? C'est une bonne chose non? Questionna Ady.
-Tant que tu prends pas mes pires défauts, tout va bien. Assura Emma en caressant sa tête, avec une tendre sourire protecteur.
-T'as pas de défaut maman. Appuya sa fille en entrant dans l'immeuble.
La blonde ne pu retenir son sourire ému à cette remarque si banale pour sa fille. Elles montèrent rapidement à leurs appartement, et furent accueillies par l'odeur des cookies. Ady balança son sac dans le couloir et fonça à la cuisine, pendant qu'Emma retirait ses affaires. Elle sursauta en entendant un cri de sa fille. Elle alla alors rapidement dans la cuisine, où sa femme souriait à la vue de leurs deux filles enlacées. Adèle était rentrée. Après deux mois à l'autre bout du monde, elle était rentrée. Après ses trois ans d'études la jeune fille avait vagué de projet en projet, de petits boulots sen petits boulots pendant deux ans. Puis elle avait rompu avec Swan, et avait décidé de partir se remettre de son coeur brisé à l'autre bout du monde. Elle était partie un an, ne revenant que de rares fois, pour les fêtes et les anniversaires seulement. Et puis sur une plage australienne elle avait rencontré une surfeuse, originaire de là bas, Aria, et elle s'y était installée avec elle pendant deux ans, et même si elle était heureuse, Emma se rendait malade de ne pas voir sa fille plus souvent. Et puis il y avait eu la mort d'Henry Senior. Elle était rentrée, et restée auprès de sa famille, Regina étant inconsolable au début, les enfants presque autant, Ady avait beaucoup pleuré, et à ce moment là Adèle avait comprit qu'elle s'était éloignée bien trop longtemps, alors elle était rentrée. Aria avait mis quelques mois, mais avait fini par la rejoindre, et depuis presque deux ans elles vivaient ensemble, dans un appartement à proximité. Et puis deux mois auparavant, elles s'étaient mariées, une première fois à Porto Rico, avant de partir en lune de miel -faite de plages d'Amérique du Sud pour faire du surf- et puis une seconde fois en Australie un mois avant, et elles étaient restées un moment là bas.
VOUS LISEZ
Vies de femmes. Et de mères.
FanficUn coup de foudre, brutal, impensable, en des circonstances peu probables et pourtant si intense qu'il est inévitable. Mais tomber amoureuses ne peut être leurs priorités. Un bonheur ne vient jamais sans problème. "Toi et moi. Et puis les enfants...