Chapitre 9
(PDV de Nihal)
Le lendemain matin, la première chose que je remarquai, ce fut l'absence de la chaleur qui m'avait entourée pendant toute la nuit. Mais celle du soleil l'avait vite remplacée, et je ne mourrais plus de froid. Je m'étirai lentement, savourant mes membres qui craquaient délicieusement, enlevant la douleur qui les paralysait presque. Puis je me résignai à ouvrir les yeux, malgré le fait qu'il était encore très tôt. Je me réveillai toujours bien avant tout le monde au palais. Je n'avais pas besoin de beaucoup de sommeil. En m'assoyant, je vis que Leith avait tout simplement roulé loin de moi pendant qu'il dormait. Le soleil commençait tout juste à se lever, je voyais son reflet véritablement rouge qui illuminait le désert d'une lueur étonnante. C'était magnifique. Je pris le temps d'admirer la splendide vue, puis me levai pour de bon, mettant mon veston rouge sang sur mes épaules, parce qu'il faisait quand même relativement frais, tout de même. Je regardai aux alentours, mon frère dormant toujours. Il était sur certains aspects l'exact contraire de moi. Un dormeur pur et dur. Il était parfois impossible de le réveiller sans avoir recours à des moyens plus extrêmes.
Kamil était réveillé, lui aussi. Les chevaux ne dormaient pas beaucoup, eux aussi. Je me rapprochai de mon beau cheval noir, qui avait toujours ses dizaines de tresses retenant sa longue crinière. Je caressai doucement ses naseaux, sentant son souffle lent et profond sur mes mains. Finalement, ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée que ça de la part de mon frère de m'offrir ce cheval. Il était magnifique, et puissant et...
Je sursautai lorsqu'une lourde main s'abattit sur mon épaule, assez violemment pour que mes genoux faiblissent sous moi et que je m'écroule dans le sable, mes rotules s'enfonçant dans le sable frais. Puis une main vicieuse attrapa ma tresse et tira brutalement ma tête vers l'arrière, exposant efficacement ma gorge pour que l'agresseur puisse y mettre sa longue lame recourbée à l'aspect menaçant.
-Tu cries et je te coupe la gorge, siffla l'homme.
Je déglutis nerveusement, mon cou effleurant la lame franchement trop aiguisée à mon goût. J'hochai la tête du mieux que je pouvais. Peut-être aurais-je dû avertir mon frère et Leith, faire quelque chose d'héroïque, mais je n'étais pas une combattante. J'avais trop peur pour tenter quoi que ce soit.
-Bien... Maintenant, tu te lèves. Lentement, sans geste brusque, ou sinon je te...
-Coupe la gorge? finis-je pour lui.
-C'est ça. Fais ta maligne. Tu ne dureras pas longtemps. Tu n'as aucune valeur aux yeux du Roi Malek, cracha-t-il.
Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça, mais je ne le regrettais pas. Il y avait une étrange satisfaction à railler cet homme. Je me levai lorsqu'il tira ma tresse vers le haut. Aucun des deux garçons qui voyageaient avec moi ne s'étaient réveillés. Fayçal, je pouvais comprendre, mais Leith? Il se réveillait au moindre bruit, normalement.
Du coin de l'œil, je vis d'autres hommes, habillés couleur sable, pour se camoufler dans le désert, s'activer tout autour de moi. Je ne savais pas ce qu'ils voulaient. Peut-être étaient-ils des mercenaires. Mais alors, qui était ce Roi Malek, dont il parlait? Ils étaient apparemment très organisés, je ne pouvais le nier. Chacun connaissait sa place. Un mercenaire s'approcha lentement de mon frère, et je criai lorsqu'il lui sauta dessus, le bâillonnant et lui attachant les mains alors qu'il se débattait, en panique.
-Ferme ta gueule, femme! aboya méchamment l'homme derrière moi.
-Leith! criai-je désespérément envoyant qu'il était toujours libre.
-La ferme, j'ai dit, hurla-t-il.
Et son poing vola pour rencontrer violemment ma pommette. Je hoquetai de douleur, et tombai dans un bruit sourd sur le sol sablonneux. Je ne ressentais plus rien, sauf la douleur intense de mon visage. Jamais personne ne m'avait frappé. Je n'avais jamais eu autant mal. Les nausées prirent le dessus, et le monde tourna bizarrement autour de moi. Je savais que les blessures à la tête pouvaient causer ces symptômes. Et ce n'était jamais un bon signe.
Quelqu'un me ramassa sans aucune délicatesse, et me jeta pieds et poings liés sur le dos d'un cheval noir. Probablement Kamil. J'avais véritablement envie de vomir. Un spasme secoua mon estomac, et je régurgitai ce que j'avais avalé le soir dernier, tachant au passage le pelage noir de Kamil - enfin, ce que je croyais être Kamil, je n'en étais pas sûre. Les voix résonnaient douloureusement dans ma tête, me faisant grimacer de souffrance.
Le voyage vers l'endroit inconnu me parut durer une éternité. J'avais mal, j'avais des nausées, et je n'arrivais pas à savoir ce qui était arrivé à Leith ou à Fayçal... Et le pire était que je n'arrivais pas à réfléchir. Un brouillard épais s'était installé sur mes pensées, et j'étais incapable de faire fonctionner mon cerveau sans avoir un mal de tête effroyable. Heureusement, plus le temps passait, et plus le brouillard devenait transclucide.
Bientôt, je vis le desert laisser sa place aux plaines. Je reconnu l'air salé des côtes. Nous étions rendus bien loin du Royaume de Perse, j'en était sûre. Comment mes parents allaient-ils nous retrouver, maintenant? La panique prit possession de tout me corps, me tétanisant. Je tentai de me rassurer. Ils n'iraient tout de même pas jusqu'à faire du mal à une femme, n'est-ce pas? Malgré que l'homme qui m'avait attaché ne s'en était pas beaucoup empêcher...
Soudainement, les hommes s'arrêtèrent, et je relevai la tête pour regarder autour de moi. Nous étions grimpés sur une des montagnes de roches qui entouraient les plaines. Il y avait une entrée, à peine visible. Je ne la remarquai que grâce à l'homme qui y était entré. J'étais seule avec l'homme. Les deux garçons, je ne les voyaient nul part. Peut-être étaient-ils déjà entrés... Je ne savais même plus, j'avais tellement mal à la tête! J'espérais qu'ils allaient bien.
Je rebaissai la tête lorsque Kamil entra dans le tunnel de roche, de peur de me recogner la tête. Il ne manquerait que ça. Finalement, après nombre de virages et d'arrêts, mon cheval arrêta de marcher. Des mains de brutes m'attrapèrent sans aucune délicatesse, me mettant sur mes pieds, puis voyant que je n'avaisp aucun équilibre - ce qui m'effraya réellement - l'homme me jeta sur son épaule, qui me comprima douloureusement l'estomac.
Quelques minutes plus tard, on me jeta dans une cellule, enfin je crois. Elle était petite, et vide, à l'exception d'une forme noire à l'autre bout de la prison. Il faisait sombre, et froid. Heureusement, j'avais toujours ma cape et ma tunique sur moi. Je sursautai en voyant bouger la silhouette, et un visage familier se rapeocha de moi. Je pus enfin reconnaître la personne devant moi.
-Tante Lanie? croissai-je, la voix rauque.
-Oh... souffla-t-elle. Non... Pas toi aussi?
-Je suis désolée, Tante Lanie... On essayait de trouver, et ils nous ont tombés dessus... sentis-je le besoin de me justifier
-Qui c'est, "on"? demanda-t-elle.
-Mon frère et Leith.
-Tu étais avc Leith? Ce connard, espèce d'enfant de chienne! ragea Lanie.
Ce me fit tout bizarre de l'entendre parler comme ça, elle d'ordinaire si calme et gentille. Et puis, pourquoi disait-elle toutes ces choses sur Leith?
-Pourquoi dis-tu ça? m'étonnai-je.
Elle soupira, l'air triste, et me regarda avec de la compassion dans ses yeux.
-Je sais que tu aimes beaucoup Leith, ma belle, mais sache que ce ue je te dis est la pure vérité. Je l'ai vu de mes yeux.
Lanie attendit que je hoche la tête, les sourcils fronçés, avant de poursuivre. L'inquiétude me romgeait, même si j'avais une assez bonne idée de ce qu'elle voulait me dire. J'espérais de toutes mes forces que je me trompais.
-Leith, il travaille pour le Roi Malek, Nihal. C'est probablement lui qui vous a vendu, ton frère et toi, aux soldats du Roi. Je suis désolée, Azyzty. Mais c'est la vérité...
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Je sais, je sais, j'ai été lente pour écrire ce chapitre, mais j'essaie de finir in autre livre avant. Seulement, j'avais envie d'écrire ce chapitre, alors voilà! Dites-moi, vous vous en attendiez, de la trahison de Leith? Laissez vos commentaires!
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Laety B.
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Les Héritiers de Perse - Tome 2
Romantizm* Tome 2 de Princesse de Perse, même si vous n'avez pas besoin de lire le premier tome pour comprendre ce livre-la * Nihal, jeune fille âgée de 16 ans, est la fille de la célèbre Kaina Sam Shâhrokh, la Reine de Perse. Son frère jumeau, Fayçal, est...