J'aurai Voulu T'aimer Plus Longtemps

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De mon index, je sèche ses larmes.
Ma main, s'éternise sur sa pommette et descend doucement jusqu'à sa bouche. Délicatement, mes doigts caressent ses lèvres. Elles sont d'une douceur incroyable. Je n'ai d'yeux que pour sa bouche et je n'ai qu'une envie, l'embrasser.
Ma conscience s'affole. Ce n'est pas bien, tu peux pas faire ça à Alban, peut être qu'elle ne t'aime pas, peut être que tu vas tout gacher.
Et puis merde, on n’a qu'une vie.

Je ferme les yeux, et pose mes lèvres sur les siennes.

Oh mon dieu !

Mon corps est un véritable feu d'artifice, qui explose de mille et une sensations. Je n'en reviens pas. Sa bouche est comme je l'avais imaginé douce et sucrée. Je m'attends à chaque seconde qu'elle mette fin à ce baiser, mais au contraire ses lèvres répondent aux miennes, de manière plus intense. Ses mains se mettent à courir le long de mon dos et je ressens la même délicatesse que le soir au restaurant.
Je suis aux anges.

Ses lèvres s'éloignent.
Non ! Non ! Reviens !
Mais non, je suis obligée de revenir à la réalité.
Mon cerveau commence à surchauffer, à me faire culpabiliser. Mes joues virent au cramoisi, en pensant à ce qui vient de se passer. Comme pour répondre à ma propre conscience, je lui dit :

- Pardon ... je ... Je sais pas ce qui m'a pris.
- Chut .....

Sans ajouter un mot, elle glisse sa main dans la mienne. Nos doigts s'entremêlent dans une parfaite symbiose. Prise dans cet élan de tendresse. Je dépose un baiser sur son bras d'une grande finesse et pose ma tête dans le creux de son épaule.

Je pense qu'une bulle de sérénité nous entourait. On est restées ainsi, silencieuses, collées l'une à l'autre, pendant ...je ne sais pas...un temps bien trop court à mon avis.
Malgré tout, je romps ce moment de complicité.

- Je .... Euh .... Qu'est ce ... Qu'est ce ça voulait dire ? Qu'est ce qui va se passer maintenant ?
- Chut ... Je ne veux pas réfléchir à tout ça. J'ai juste envie de profiter de l'instant présent.
- Mais...

Elle ne me laisse pas finir ma phrase, et s'empare de mes lèvres, pour clore toute discussion. Au contact de sa peau, je fonds de nouveau. Tous mes doutes s'envolent. Seule une certitude persiste. Je l'aime.

Il me faut quelques minutes pour redescendre sur terre. Une fois que j'ai repris tous mes esprits. Je tente d'éclaircir la situation.

- Je sais que tu ne veux pas réfléchir à tout ça maintenant, mais j'ai besoin de savoir. J'ai besoin de savoir ce que tu penses...

Elle me coupe la parole, et plante ses yeux émeraudes dans les miens.

- Alice, s'il te plaît, arrête de réfléchir. Tu n'as plus le temps de réfléchir. Tu as tout juste le temps de vivre et d'apprendre à être heureuse. Je sais que tout ça te fait peur. Je ne connais pas toute ta vie, mais j'en sais assez pour comprendre que tu ne connais pas le goût du Bonheur et je crois qu'il est vraiment temps que tu sois enfin heureuse.

Mes yeux me brûlent, mon coeur se serre, une vague d'émotion me parcourt le corps et je me mets à pleurer à chaudes larmes.

- Chut ...Tout ira bien ...Tu es forte Alice .... Ta force est un exemple pour beaucoup et surtout pour moi ....