Je n'en crois pas mes yeux.
Emilie m'a écrit. C'est tellement improbable.
Cela fait cinq ans que je n'ai pas eu de ses nouvelles.
Les émotions s'entremêlent, je suis heureuse de revoir son écriture, impatiente de lire ses mots et en même temps terrorisée à l'idée du contenu de ce papier.
Notre séparation a été si dramatique, cette histoire nous a fait tellement de mal.
Je ne peux pas croire qu'elle ait accepté d'écrire ces lignes.Pour faire face à mon appréhension, je me blottis dans les bras de Marie et je commence à lire.
Alice,
Ce mot doit te paraître irréel.
Quand Marie est venue me parler, et m'expliquer ton état de santé, je me suis dit que je ne pouvais pas te laisser partir sans que tu saches.
Je tenais à te dire que tu as été ma plus belle histoire d'amour.
Toi et moi, on était des âmes sœurs.
C'était un amour si passionné et passionnel qu'il ne pouvait pas durer.
C'était un feu qui nous consumait de l'intérieur et qui nous détruisait.
Malgré tout, je voulais que tu saches, qu'aujourd'hui encore je t'aime et que je t'aimerai jusqu'à la fin de mes jours.Emilie.
Je reste là, abasourdie.
Je ne sais pas quoi penser. Je devrais sauter de joie, mais j'ai juste envie de pleurer.
Je me rends compte que ce soir, Émilie a beaucoup moins d'importance dans mon coeur.Je me retourne et je regarde Marie.
Mon coeur se serre. Je la trouve tellement belle. Aujourd'hui c'est elle qui fait battre mon coeur. C'est avec elle que je veux passer chaque seconde. C'est son corps que je veux sentir sous mes doigts.
Je prends son visage entre mes mains, plonge mon regard dans le vert de ses yeux et prononce les trois mots qui ont pris tout leur importance ce soir.- Je t'aime ...
Je la sens tressaillir. Ses mains viennent rejoindre les miennes.
Elle approche son visage et je sens son souffle chaud sur ma peau. Chaque cellule de mon corps est en alerte. Ses lèvres se posent délicatement sur les miennes. A cet instant, tout s'accélère.
Nos bouches se livrent une danse effrénée. Ses doigts courent sous mon pull. Je sens son corps s'enflammer et sa respiration s'accélérer. Pendant une minute je pense que c'est inapproprié, que mes amies sont dans les pièces à côté puis les baisers qu'elle dépose au creux de mon cou me font tout oublier et je succombe...La tête de Marie est posée sur mon ventre. Mes mains caressent tendrement ses cheveux. Je suis si bien avec elle. J'aimerais la garder contre moi pour l'éternité. Je voudrais arrêter le temps.
- Marie ?
- Oui ...
- Merci....Merci d'avoir tout organisé. Merci d'avoir tenu ta promesse et de me permettre de passer du temps avec Adèle. Je te suis tellement reconnaissante d'avoir rassemblé toutes mes amies.
- Je l'ai fait avec plaisir Alice. Je voulais que tu puisses ...
- Dire au revoir ...Sa main s'accroche à mon bras comme pour me garder avec elle.
- Oui c'est ça....
- Je veux te remercier pour Émilie... Merci d'avoir été lui parler. J'imagine que ça n'a pas dû être facile pour toi mais vraiment merci d'avoir fait ça pour moi. Je suis heureuse de pouvoir partir en sachant qu'elle ne m'en veut pas et puis ...ça m'a permis de confirmer qu'aujourd'hui c'est toi que j'aime.
C'est à toi que je pense à chaque seconde de la journée, c'est dans tes bras que je trouve la sérénité et c'est toi qui fait frémir chaque parcelle de mon corps.... Marie ... Je t'aime...
- Je sais Alice ... Je t'aime aussi.Je pose ma tête contre son front et à cet instant le temps se suspend.
- Alice ?
- Oui ....
- Ne meurs pas ! Reste avec moi ... Ne m'abandonne pas...Ses mots viennent de planter dizaines de lames dans mon coeur et dans un sanglot je lui fais cette promesse.
- Oh ma toute belle, je vais me battre... Je te le promets ....
Il n'y a plus rien à ajouter. Je resserre mes bras autour de son corps. On se perd toutes les deux dans nos pensées puis nos respirations se synchronisent et l'on finit par s'endormir.....
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J'aurai Voulu T'aimer Plus Longtemps
RomanceC'était un soir au restaurant, elles étaient sorties avec leurs amies pour une virée toulousaine. Là au détour, de la conversation, juste pour illustrer ses dires, Marie avait posé sa main dans le dos d'Alice. A cet instant précis, au creux de son v...