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« Salut Maria !

— Salut Benji, comment tu vas aujourd'hui ? »

Le brun lui répondit rapidement et se précipita au sous-sol pour se changer en tenu de travail. Il était un peu en retard et espérait ne pas se faire taper sur les doigts par Maria. Visiblement, il était de bonne humeur.

Une fois remonté, il ne put s'empêcher d'avoir la boule au ventre. L'idée qu'Arthur allait entrer d'une minute à l'autre dans le café le terrifiait.

Il n'aimait pas les conflits, c'était la chose qu'il détestait le plus au monde. Quand il rencontrait quelqu'un, il avait l'habitude de tout faire pour que cette personne l'apprécie. Il souriait, essayait de faire la conversation et ainsi de la mettre à l'aise. C'était ce qu'il avait fait avec Arthur lors de son premier jour au café. Si on venait à le détester, ce serait un vrai cauchemar. Alicia pensait qu'il s'occupait beaucoup trop de ce que pensaient les autres – ce qui n'était pas faux – et que ça devenait une obsession.

En bref, depuis la deuxième soirée d'Artémis, Arthur le détestait. Il lui donnait des regards les plus noirs à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Il ne lui adressait quasiment plus la parole si ce n'était pour le travail. La tension était palpable.

Benji était en train de préparer un café quand Arthur entra. Le brun le regarda aller aux vestiaires du coin de l'œil. Une autre journée tendue s'annonçait.

« Benji, fais attention à ce que tu fais. » lui dit Maria.

Il baissa les yeux ; il tenait la tasse de travers faisant couler la moitié de son contenu à côté.

« M-merde... » jura-t-il.

Sa patronne vint s'appuyer sur le rebord du bar. Elle le regardait d'une manière étrange. Elle essayait de le cerner. Le garçon le remarqua et s'empressa de lui parler.

« Oui ?

— Tu es tête en l'air en ce moment. Plus que d'habitude en tout cas. Quelque chose ne va pas ?

— Ça va très bien. »

La vérité était que tout allait mieux depuis que Jorge lui reparlait. C'était grâce au message de la semaine dernière qui semblait avoir eu un impact sur lui. Ils s'envoyaient des messages de temps en temps, prenaient des nouvelles de l'autre comme des amis. Peut-être que c'était ce qui dérangeait le plus Benji. Il ne savait pas de ce qu'il en était de sa relation avec Arthur et s'ils se parlaient encore.

« Sûr ? insista Maria.

— Ne t'inquiète pas. »

Il lui donna un sourire qu'il espérait crédible avant d'attraper une éponge et de se baisser pour nettoyer le sol. Il prit une nouvelle tasse et la plaça en dessous de la machine. Son attention se détourna une nouvelle fois à la venue d'Arthur. Il s'était coupé ses cheveux qui étaient désormais presque ras le crâne. C'était mieux avant, pense Benji.

La journée s'avança sans embuche. À son grand étonnement, Benji n'avait pas reçu de piques de la part d'Arthur. Ce dernier restait distant mais effacé. On aurait dit que quelque chose s'était passé...

Alicia avait envoyé un message au brun demandant s'il voulait faire un tour en voiture après le travail, ce à quoi il avait répondu avec plaisir. Il avait besoin de prendre l'air, et le fait que son amie pensait à lui le rendait heureux.

À 17h tapante, Benji descendit pour se rhabiller. Ce fut avec stupeur qu'il remarqua qu'Arthur était aussi en bas. Il ne l'avait pas vu et eu l'impression d'avoir une crise cardiaque quand il vit une forme étrange vers les casiers.

𝘆𝗼𝘂 𝗵𝗲𝗹𝗽𝗲𝗱 𝗺𝗲 𝘁𝗼 𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁 ❥ 𝘣𝘦𝘯𝘫𝘦𝘺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant