𝘆𝗼𝘂 𝗵𝗲𝗹𝗽𝗲𝗱 𝗺𝗲 𝘁𝗼 𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁 ❥ 𝘣𝘦𝘯𝘫𝘦𝘺

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Notifications de « Le groupe des whores »

Jey
On se rejoint où ?
04:02

Artémis
Devant le gymnase. Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ?!
04:02

Jey
Je devrais te poser la même question.
Insomnie tu connais.
04:03

Artémis
Et bien bravo.
04:03

Alicia
Vos messages m'ont réveillé.
04:05

Jey
Et c'est à quelle heure ?
04:12

Artémis
On te l'a déjà dit ! C'est 19h30. Pas la peine de venir quand il fait encore jour.
04:13

***

   Respire. Tu n'as pas à stresser, tu gères. Ça va être cool et tu vas t'amuser.

   Benji ne cessait de se répéter les mêmes phrases depuis une demi-heure. Il n'allait pas tarder à partir pour le festival. Il ne s'était jamais senti aussi angoissé. Peut-être que si, lors d'un rendez-vous avec une fille en quatrième. D'ailleurs, ça n'avait pas marché. Une des choses que Benji peut rajouter à sa liste d'échecs.

   Il avait décidé de porter une chemise rose pâle avec un short en jean bleu. C'était une tenue basique et assez confortable. Il avait hésité avec un t-shirt, mais il pensait qu'il allait faire trop froid, surtout le soir. Et ce n'était pas la peine d'en faire trois tonnes, il ne s'agissait que d'une sortie en groupe et non d'un rencard. Cependant espérait peut-être trouver le bon moment pour... faire le premier pas.

   Mais avait-il vraiment envie de le faire ? Ne se sentait-il pas plutôt forcé par les filles ? Il ne voulait pas tout gâcher en disant quelque chose de travers. De plus, il avait un mauvais pressentiment. Tout s'était déroulé à merveille ces derniers jours, il vivait sur un petit nuage. Il fallait bien qu'un truc déraille à un moment donné.

   Ses yeux ne pouvaient s'empêcher de dévier vers l'heure sur son téléphone, il regardait toutes les dix minutes. L'heure n'avançait pas, c'était une torture. Il attendit jusqu'à 19h07 pour commencer à se bouger. L'attente interminable lui donnait tout le temps envie d'aller aux toilettes.

   Il enfila son sac à dos et descendit les escaliers. Quand il passa dans la salle de bain, il jeta un coup d'œil dans le miroir ; il était affreux. Comme par hasard, un joli bouton avait décidé d'élire domicile au milieu de son front. Il posa son téléphone sur le rebord du lavabo, bien décidé à se débarrasser de cette horreur.

   Après cette intervention dégoûtante, le bouton était désormais remplacé par un point rouge. Encore pire, marmonna-t-il.

   Il poussa un long soupir d'exaspération et abandonna. Il entra dans le salon et aperçu sa mère et son père l'un à côté de l'autre sur le canapé. Elle, regardait la télévisons et lui lisait le journal local, ses lunettes rondes sur le nez.

— J'y vais, fit Benji.

— Amuse-toi bien, lui dit son père. Nous pensons aussi venir après le diner. Prends tes clefs au cas où nous rentrions plus tard que toi.

— Ils disent que les feux d'artifices vont être spéciaux ce soir, ajouta sa mère. Profite-bien avec tes amis, chérie.

— Pas de problème pour ça.