Une semaine plus tard, rien n'avait changé. Benji continuait de travailler dans le café. Les horaires devenaient difficiles. Il voyait les jeunes de son âge s'amuser tandis qu'il devait se coltiner des journées complètes à servir des gens pas tous agréables.
Désormais, le pays était sous alerte canicule. Les températures atteignaient les quarante-cinq degrés, ça en devenait insupportable. Benji avait reçu des coups de soleil sur les bras, les jambes et le visage. Son nez était toujours le premier endroit à rougir. Sa mère l'obligeait à se mettre de la crème solaire.
Il donnerait n'importe quoi pour pouvoir se baigner dans la piscine d'Artemis... Mais en attendant, il devait rester au Bentley, à travailler.
Aujourd'hui, c'était jeudi, le 7 juillet pour être plus précis. Nous étions en milieu de semaine. Benji finissait à quinze heures et ça le rendait ravi.
C'était de bonne humeur qu'il prit son vélo et qu'il le dirigea vers le café. Quand il roulait, il adorait sentir l'air frais du matin fouetter son visage. Il profitait des basses températures matinales avant d'être brûlé vif dans la journée.
Forte heureusement, la climatisation était mise à fond dans le café. Ce matin Benji était en charge de vérifier si elle fonctionnait, car si elle parvenait à les lâcher, ce n'était même pas la peine de faire l'ouverture. Personne ne vient dans un endroit où la climatisation ne marche pas, encore moins dans un café. Ils avaient une terrasse mais malgré les parasols, très peu de personne y était. Ils préféraient être à l'intérieur.
Benji prit les clefs dans sa poche et ouvrit la porte du Bentley. Il fit lever les grands stores. La lumière commenca à pénétrer la pièce.
Il se dirigea vers la pièce où se trouvait la climatisation. Une petite lumière verte indiquait que la machine marchait bel et bien. Il entreprit donc de se mettre en tenue de travail.
*
La clientèle était affreuse. Le café était plein à craquer. Benji courait de droite à gauche pour pouvoir servir tout le monde. Son collègue Daniello étant parti en vacances au dernier moment, il y avait eu un problème de planning. Seuls deux serveurs étaient disponibles pour une salle entière.
Sa collègue s'appelait Adelina. Contrairement aux autres, elle ne travaillait pas pour financer l'université. Elle lui avait un jour raconté avoir arrêté ses études très tôt pour prendre son envol, son indépendance de ses parents top collants. La café Bentley était le premier établissement à l'accepter pour un travail à temps plein. Grâce à ça, elle avait pu se payer un petit appartement une pièce non loin de là.
À la pause de midi, Benji ne reçut aucun message d'Alicia. En fait, cela faisait deux jours qu'elle ne donnait plus aucun signe de vie. C'était étrange car d'habitude, elle lui envoyait un SMS pour lui demander de ses nouvelles. C'était une petite « tradition ». Benji n'attendit donc pas et lui écrivit un petit paragraphe.
De : Benji
À : Alicia✿
Hello !
Comment ça va ? Moi, c'est la fatigue totale. J'ai hâte de finir la journée.
Tu ne donnes pas de nouvelles depuis mardi soir, j'espère que tu es toujours en vie ;)
Il resta quelques minutes sur son téléphone avant qu'il ne remarque qu'il était temps d'y retourner.
Le reste de l'après-midi se déroula sans embuches. Benji faisait son travail bien et efficacement.
Le garçon passa à côté de sa patronne qui le prit par le bras. Elle lui dit ces quelques mots.
« Tu gères aujourd'hui. Si tu pouvais être comme ça tous les jours ce serait parfait.
- J'y penserai. »
Ils se sourirent et Benji termina son après-midi.
*
Quand il fut l'heure de partir, Benji ne se fit pas prier. Il se précipita dans les vestiaires pour se changer. Ses vêtements de travaillent étaient trempés de sueur. Heureusement qu'il en avait un de rechange pour le lendemin.
Benji souffla. Il n'était que quinze heures mais cette journée était déjà trop longue. Il ouvrit le cadenas de son vélo accroché devant le café. Il s'apprêta à s'engager sur la route quand quelqu'un vint sauter sur son dos.
« Bouh ! »
Le garçon poussa un cri de surprise, laissant tomber son vélo par terre. Il se retourna pour se retrouver nez-à-nez avec Alicia. Artemis et Jorge riaient à gorge déployées derrière elle.
« C'est pas drôle... J'ai failli faire une crise cardiaque. »
Il posa une main sur son cœur.
« Oh fais pas ta chochotte ! On est venu parce qu'on a remarqué que tu étais surplombé de travail, réplica Alicia.
- Alicia a eu la bonne idée de venir te chercher. Elle voulait trouver un moyen de te détendre un peu. »
Benji ronchonnait, mais au fond, ça le touchait de savoir que son amie pensait à lui.
« Maintenant, tu vas nous suivre. On prend ma voiture.
- Mais –
- Ne pose pas de question. »
Les mains d'Alicia se posèrent dans son dos et le poussèrent à s'avancer. Artemis lui fit la bise tandis que Jorge se contenta de lui sourire.
« Donnez-moi au moins un indice !
- Non, ce serait trop facile à deviner. » lui répondit Alicia.
Cette dernière lui ouvrit la portière. Benji se glissa sur le siège arrière avec Jorge. Le garçon fit un hochement de tête à Alicia et sortit un bandeau blanc.
« C'est quoi ce bordel ?
- Tu verras. »
Jorge lui passa le bout de tissu sur ses yeux et fit un nœud derrière son crâne. Benji sentit quelque chose se placer devant lui.
« J'ai combien de doigts là ? lui demanda Jorge.
- Je ne vois rien, c'est même pas la peine que j'essaye.
- Dis un chiffre.
- 44.
- Ok, c'est bon. »
Benji lâcha un petit rire.
Il comprit qu'Alicia démarra. Pendant combien de temps ? Aucune idée. Il sentait qu'il y avait beaucoup de virages. À chaque tournant, il tombait à moitié sur Jorge. C'était drôle.
Sa journée de travaille l'avait épuisé et ce bandeau autour de ses yeux l'incitait à s'endormir.
« C'est dans longtemps ? demande-t-il.
- Je ne sais pas... »
Et puis merde, j'ai envie de dormir moi, se dit-il. Benji posa sa tête en arrière et ferma les yeux. Ça faisait du bien. Personne ne parlait dans la voiture, le calme régnait. Les fenêtres descendues il pouvait sentir l'air chaud lui fouetter le visage.
C'était l'été.
Et peut-être qu'il n'allait pas être si ennuyeux finalement.
Chapitre court, mais les choses croustillantes arrivent très vite ;)
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𝘆𝗼𝘂 𝗵𝗲𝗹𝗽𝗲𝗱 𝗺𝗲 𝘁𝗼 𝗲𝘅𝗶𝘀𝘁 ❥ 𝘣𝘦𝘯𝘫𝘦𝘺
FanficDe : Benji À : Inconnu Hey! Tu es bien la fille du bar ? J'ai vu que tu avais laissé ton numéro sur un morceau de papier. Je ne sais même pas si il m'est destiné. De : Inconnu À : Benji Salut! Tu t'es trompé. Le numéro n'est pas celui de la fille (q...