Critique 11 : Résilience

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Ce livre s'adresse à : tout public

Genre : Sf

Auteur : White_Tiger66

Temps : passé

Narrateur : première personne

Résumé :   2105, les aliens ont envahi notre monde. A 16 ans, Eleanor se retrouve seule et essaye de survivre comme elle peut mais la survie, ce n'est pas une vie. Quand par hasard, elle tombe sur un groupe de résistants, elle décide de rejoindre le mouvement Résilience et ainsi devenir quelqu'un qui compte.

Les +

Le style

L'utilisation en prologue d'un journal intime pour résumer les évènements est une très bonne idée. Cela permet de comprendre les évènements de son point de vue, de voir comment ça a chamboulé sa vie et celle de tant de personnes. C'est beaucoup plus intéressant qu'un simple résumé  et cela permet de faire connaissance avec le personnage.

Les scènes d'action sont très dynamiques. L'utilisation de mots et de phrases courtes suivies de retour à la ligne est un bon moyen de générer de la tension. C'est percutant. Malgré quelques maladresses, l'écriture est fluide et ça se lit facilement.

J'ai bien aimé les petites citations de début de chapitre qui sont en rapport avec leur contenu également.

L'univers

Les aliens sont assez cliché mais ça pourrait être un bon point. Il pourrait être intéressant de pousser la démarche en créant une ambiance vieux film de science-fiction sur les envahisseurs. Le rayon désintégrant c'est un bon début. Peut-être ajouter des références aux oeuvres du genre, jouer la carte de l'humour.

J'aime beaucoup les histoires d'invasion et de survie. Cela implique un monde où c'est l'anarchie. Plus de lois, de police, de civilité mais aussi le racisme et l'intolérance doivent être mis de côté car c'est l'humanité qui doit s'unir contre un ennemi commun. Plus de paternalisme car les adolescents sont autant impliqués que les adultes et doivent se débrouiller, affronter le danger.

Au fond, l'apocalypse, c'est la liberté. Celle dont on rêve tous. Bien évidemment, c'est aussi l'adieu au confort, à la facilité, on ne peut plus aller au macdo quand on a un petit creux. Tout ce dont on a besoin, il faut le mériter, se battre pour l'avoir. Il n'y a plus de riches et de pauvres, plus de privilèges car l'argent n'a plus aucune valeur, tout comme les diplômes. Tout ce qui compte c'est nos propres qualités, ce qu'on peut apporter a la communauté et ce qui peut nous servir à rester en vie.

C'est un retour au côté primitif de l'humanité et donc à la nature. Il est intéressant de voir à quel point le monde civilisé a oublier les bases de la survie. Faire un feu, trouver de quoi boire, manger, se protéger des prédateurs, suivre des traces ou couvrir les siennes, poser des pièges, se servir d'une arme, savoir ce qui est comestible ou non. Mais aussi de voir les aspects sombres de l'humain qui profitent de l'anarchie pour se réveiller comme les héros qui se révèlent.

Un univers tel que celui-ci offre énormément de possibilités. La survie, la lutte pour retrouver son monde et sa liberté, affronter la mort, le deuil, la violence, savoir jusqu'où on est capable d'aller pour sauver sa propre peau. Ces thèmes ont été maintes fois exploités et je suis toujours curieuse de voir d'autres auteurs les interpréter à leur manière.

Les -

Il y a pas mal de répétitions et un usage de synonymes pourrait rendre le texte beaucoup plus riche. Il existe des logiciels gratuits qui peuvent t'aider à traquer ces répétitions et des dictionnaires de synonymes.

Le prologue est trop court, il faut aller jusqu'au bout de la démarche. Il n'y a pas assez de sentiments, de détails. L'article de journal n'a pas un style journalistique. C'est trop court pour être un extrait, c'est juste une citation et donc ça ne vaut pas la peine de l'introduire comme un article collé sur le journal intime à moins de développer davantage.

Je pense que c'est le défaut principal. Ne pas aller au bout des choses. Il y a plein de bonnes idées mais elles sont sous exploitées. Il faut plus de description, d'émotion. Poser davantage décor comme personnage. Décrire la gestuelle, le ton de voix, utiliser les cinq sens. Tout va trop vite et ça manque de détails, on n'a pas le temps de rentrer dans l'histoire ou de ressentir des émotions.

Quand tu dis que ton héroïne est paniquée, ne te contente pas de le dire, montre-le. Utilise les réactions physiques : cœur, tremblements, transpiration, respiration etc
Elle peut laisser échapper des objets, avoir le vertige, la nausée. Tu le fais, en partie mais pas suffisamment. Va au bout des choses. Les descriptions sont importantes dans un roman. Dans les scènes d'action, il ne faut pas en abuser mais quand il s'agit d'une scène dramatique elles sont essentielles. Lors du chapitre trois tu base ton chapitre entier sur un blessé et on ne sait absolument pas à quoi il ressemble.

Le mieux c'est de s'inspirer d'auteurs qui traitent de sujets similaires. Le livre La cinquième vague serait un très bon modèle tout comme les âmes vagabondes. Il y a plein de films et d'oeuvres de tout genre. La base d'un roman c'est la documentation. Lire des romans, des bd, des articles, regarder des films, des documentaires. Tu ne peux pas parler de ce que tu ne connais pas et  même pour inventer, il faut une base. Tu as besoin de décrire tes aliens, leur fonctionnement ainsi que le fonctionnement de cette société humaine survivante. Maintenant, à toi de faire quelque chose de ce thème intéressant.

Médaille :  Encouragements de la critique

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