XXI - "Je t'aime Jack..."

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PDV Jack

*3 jours plus tard*

Brook me harcèle de messages mais je répond pas. Sa réaction était injuste et dure, et surtout blessante. J'ai pas envie de lui parler.

À peine ai-je franchi la porte de mon immeuble que je le vois. Son regard croise le mien et je pars dans la direction opposée, mais je l'entends courir pour me rattraper. Il arrive à ma hauteur et attrape mon poignet mais je me dégage de son emprise.

J : Lâche moi. Et arrête de me suivre comme ça.

B : Laisse moi te parler s'il te plaît... Je... J'aurais pas dû réagir comme ça... J'ai agis comme un connard et j'en suis désolé... C'était pas contre toi. Je voulais pas te parler comme ça... S'il te plaît pardonne moi je suis désolé...

J : Des excuses ne suffiront pas.

B : Jack... Je suis un con et tu as le droit de m'en vouloir... Mais écoute ce que j'ai à te dire s'il te plaît. J'ai pas envie de te perdre... Pour être honnête c'est la merde en ce moment. Ma mère passe son temps à m'ignorer et à faire comme si j'avais jamais existé, et je fais toujours la gueule à mon frère. Mon père est malheureusement parti en déplacement alors je dois me coltiner les deux seul...

J : Et c'est quoi le rapport avec moi ?

B : Parce que tu es la seule source de bonheur qu'il me reste Jack... Avant quand j'allais pas bien je t'appelais et rien que d'entendre ta voix ça me faisait énormément de bien. Et j'ai tout perdu à cause de mon comportement de merde... Mais j'ai pas envie de te perdre... Parce que tu me rends heureux, et parce que je t'aime, comme j'ai jamais aimé personne...

Je le regarde dans les yeux et baisse la tête. Je suis à deux doigt de craquer mais il faut pas. Je me ressaisi.

J : J'aurais seulement aimé que tu t'entende. Tu m'as parlé hyper durement alors que j'avais rien fait... Je pensais qu'on était unis et qu'on se soutenait l'un et l'autre. Mais tu m'as prouvé le contraire. Tu l'as dit toi-même, tu as pas besoin de moi. Alors maintenant pour la dernière fois, lâche moi.

Je pars et marche vite pour pas qu'il me rattrape. Mes larmes dévalent mes joues. Je l'entends crier de loin.

B : Je t'aime Jack...

Mes pleurs s'intensifient. Je me retourne et le regarde. En me voyant pleurer il court vers moi et me serre fort. Je me laisse faire et met ma tête dans son cou.

B : Je mérite pas tes larmes mon coeur... Garde les pour quelqu'un de plus méritant...

J : Arrête de dire des conneries...

Je l'embrasse passionnément, l'empêchant au passage d'argumenter.

On reste là, pendant un moment qui me semble éternel, juste lui et moi, à s'embrasser sans penser au reste.

Je finis par prendre sa main et l'emmène dans mon appart. Je le plaque contre la porte et l'embrasse passionnément. Il caresse ma joue avant que je descende pour lui faire un suçon dans le cou. Il laisse échapper un petit gémissement, suivi par d'autres lorsque je commence à le toucher. Je passe ma main directement dans son boxer et continue.

On entend les voisins, et notamment la fameuse voisine, faire des commentaires mais on s'en fout cette fois. On l'a pas fait depuis plusieurs jours et on vient de se retrouver alors c'est pas eux qui vont nous en empêcher.

On finit par le faire sauvagement sur le canapé.

**************

On est à présent toujours sur le canapé, nus, collés l'un contre l'autre et sous une couverture. Je le regarde en souriant et il prend une mèche de mes cheveux entre ses doigts avant de jouer avec. Je souris.

J : Tu es tellement mignon si tu savais...

B : C'est toi qui l'est le plus tu sais.

J : Non et je changerais pas d'avis.

B : Roh... D'ailleurs, je change de sujet mais mon père est libre samedi, tu peux toi aussi ?

Je pâlis.

J : Euh non... Je peux pas samedi...

B : Pourquoi tu peux pas ?

J : Parce que c'est l'anniversaire de la mort de mes parents... Et que tous les ans ce jour là je leur consacre la journée. Je vais sur leur tombe, je fais ce qu'on avait l'habitude de faire ensemble, ce qu'ils aimaient bien... Alors je pourrais pas de la journée...

B : T'inquiètes pas babe... Je comprends. Et puis c'est cool que tu continue à penser à eux, comme ça tu peux te dire qu'ils ont pas totalement disparu...

J : Oui...

Une petite larme coule et il l'essuie avant de me faire un bisou sur la joue.

B : Moi je suis là tu sais... Si tu as besoin de quoi que ce soit tu peux me demander...

J : Je... J'aimerais qu'ils soient encore là...

Je fonds en larmes et il me serre contre lui en me caressant les cheveux pour m'apaiser. Je le serre fort et mets ma tête dans son cou.

B : Tu as pas encore totalement fait ton deuil c'est ça ?

Je hoche la tête.

J : Comment tu veux que je fasse le deuil de mes parents ? Je les ai toujours connus, ils ont toujours été là, et d'un coup ils sont partis sans même dire au revoir... Je pourrais jamais faire mon deuil, parce que quelque part ça voudrait dire un peu les oublier, et ça je veux pas.

B : Ça voudrait pas dire que tu les oublies, ça voudrait dire que tu arrive à avoir une vie sans souffrir de leur mort, mais tu penseras toujours à eux...

J : Mouais...

Can I be him ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant