LXXXIII - L'altercation

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PDV Brook

Jack est parti depuis maintenant une heure. Je sais même pas où il est allé, et je dois avouer que ça m'inquiète un peu. J'essaie de pas trop y penser mais s'il est allé voir Johnson il est capable d'avoir fait une connerie. J'ai essayé de l'appeler mais il répond pas.

Je décide de me détendre un peu et de penser à autre chose. J'allume mon ordi et vais faire un tour sur Twitch. Je regarde quelques lives avant de voir une miniature qui attire mon attention. Je regarde quelques minutes le live avant de voir que c'est quelqu'un qui filme la cour du palais de justice, Johnson et Jack étant au milieu d'un énorme cercle de spectateurs. Ils se battent pas mais n'importe qui remarquerait direct la tension qui règnent entre les deux protagonistes. Je prends vite ma veste et cours jusqu'au palais de justice avant que la situation ne dérape trop.

J'arrive une dizaine de minutes plus tard et l'attroupement autour d'eux semble s'être accentué. Je pousse quelques personnes pour être au premier rang. Je veux pouvoir intervenir si jamais ça part en couilles. Jack n'a pas vu que j'étais là.

J : Pourquoi tu as dit ça aux journalistes ? Et puis comment tu as su ce qu'il s'était passé d'abord ?

Jo : J'ai enquêté Jack. Je te rappelle que je suis avocat, c'est mon métier de trouver de quoi discréditer un opposant.

J : Si tu avais vraiment enquêté tu saurais que je me suis pas prostitué. Cet homme m'a violé.

Jo : Il me semble que tu as accepté d'avoir un rapport avec lui, donc tu étais consentant.

J : C'est drôle parce que pour un avocat tu connais pas vraiment la loi. Dans le milieu judiciaire, un viol est défini comme un acte de pénétration sexuelle effectué par contrainte, violence, menace ou surprise. C'est con mais il est pas directement question de consentement. Il m'a contraint à avoir un rapport avec lui, donc il m'a violé. Surtout que j'avais pas la majorité sexuelle.

Johnson prend alors une voix calme, comme s'il parlait à un débile. Il prend un ton bienveillant mais en vrai on sait tous très bien que c'est de la provocation.

Jo : Mais enfin Jack, il t'a pas violé. Tu as accepté de coucher avec lui, tu as accepté de vendre ton corps au premier venu. Tu veux que je te dise Jack ? Tu n'es qu'une petite salope.

Je vois la confiance dans le regard de Jack se briser après ces mots. Ça l'a blessé, ça se voit.

Johnson continue.

Jo : Tu n'es qu'une salope qui a accepté son offre parce que tu voulais qu'il te baise. Hein que c'est ça que tu voulais Jack ?

J : Non... Non...

Il a à présent les larmes aux yeux.

Jo : Tu voulais sa bite Jack. Tu la voulais en toi parce que tu es qu'une pute.

Je dégage tout le monde et avance vers Johnson avant de lui foutre un énorme coup dans la mâchoire. Il perd l'équilibre et tombe au sol.

B : Toi tu parle plus jamais de mon mari comme ça ! Il s'est fait violer par un gros porc et tu ose lui rejeter la faute ?! Tu sais à quel point ça doit être dur de se voir prendre son intimité par un inconnu qui t'a pas laissé le choix ?! Tu sais quoi je te souhaite même pas de le vivre parce que personne mérite ça, même la pourriture que tu es. Je sais que tu as des enfants Johnson. Tu aimerais que l'un d'eux se fasse violer et que tout le monde lui rejette la faute dessus en le ou la traitant de salope comme tu viens de le faire ?! Que tout le monde lui dise qu'iel voulait juste se faire baiser ?! Va te faire foutre. Tu mérite pas l'attention qu'on te donne. De toute façon après les preuves vidéos des "spectateurs" je peux te dire que tu vas passer un bon moment au trou. Au moins on pourra plus voir ta gueule.

Les gens autour applaudissent après mon "discours", si on peux appeler ça comme ça. Moi je me retourne et cours vers Jack avant de le prendre dans mes bras et de le serrer contre moi. Il pleure légèrement dans mon cou et je lui caresse le dos.

B : Écoute pas ce qu'il dit. Il a tord. C'est absolument pas de ta faute et tu as pas à te croire responsable de ce qu'il t'est arrivé.

J : Merci d'avoir été ...

B : Je voulais pas qu'il te fasse de mal...

Je lui caresse la joue et il m'embrasse tendrement.

B : On va porter plainte contre lui. Avec tous les témoins ce sera hyper facile à prouver. Tu vois, on a réussi à le coincer une deuxième fois, je te l'avais dit.

Je lui fais un clin d'oeil et il sourit.

J : Mais il reste l'autre, mon violeur. On a rien contre lui, en tout cas pas de preuves. Il pourra pas être jugé, ni reconnu coupable. On pourra jamais se débarrasser de lui...

B : Écoute, on va réfléchir à ça calmement. On va rentrer à la maison et rassembler tous les éléments qu'on connaît. Ensuite on pourra enquêter pour trouver le reste.

*******************

On est à la maison, quelques jours plus tard. On est en train d'essayer de trouver des preuves, mais rien. En même temps c'est vrai que 15 ans après c'est quasiment impossible.

On entend toquer à la porte et Jack se lève.

B : Tu attendais quelqu'un ?

J : Ma mère voulait passer un peu de temps avec nous alors je lui ai proposé de venir. Je suis désolé je t'en ai pas parlé. Ça te dérange pas ?

B : Non t'inquiètes pas.

Je lui souris et il me sourit en retour. Il ouvre la porte et sa mère lui fait un énorme câlin. Elle doit être au courant de ce qu'il traverse en ce moment.

Je me lève et vais vers eux et sans que je m'y attende, sa mère me prend dans ses bras. Elle me lâche et s'explique ensuite.

M : Quelqu'un a filmé la scène au palais de justice, et la vidéo a fait le tour de la ville. Je l'ai vu moi aussi. Et je te remercie d'avoir été là pour mon fils, de l'avoir défendu dans un moment où il était pas bien.

B : Oh... Vous savez j'ai juste fait ce qui me paraissait juste. Et que Johnson détruise sa réputation avec des mensonges c'était pas juste. Alors j'ai fait comme j'ai pu...

Elle sourit.

M : Tu es la bonne personne pour Jack.

Je souris à mon tour.

T : Mamie !!!!!

Trevor court vers la mère de Jack avant de sauter dans ses bras. Ils sont devenus très proches ces deux là.

Jack passe son bras autour de ma taille et me rapproche de lui avant de me faire un bisou sur le front.

J : Je t'avais dit que mes parents t'adoreraient.

B : Oui, mais bon à l'époque on pensait pas revoir l'un d'eux.

J : Oui mais j'avais raison quand même.

Je ris légèrement et lui fais un bisou sur la joue.

Can I be him ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant