XXV - Rye

106 7 60
                                    

PDV Brook

Je vais chercher toutes mes affaires pour pouvoir emménager chez Jack. Et j'ai insisté pour qu'il vienne. Même si ma mère va sûrement encore plus me haïr en sachant que je l'ai ramené.

On passe la porte et on tombe direct sur ma mère dans la cuisine.

M : Tu étais où ? Et c'est qui lui ?

P : C'est Jack, le petit ami de ton fils.

Une lueur de colère passe dans ses yeux.

M : Pourquoi tu l'as ramené ici ?

P : Parce que j'ai donné mon accord, et jusqu'à preuve du contraire c'est encore chez moi. Et puis comme ça tu pourra voir qu'ils s'aiment.

Elle dit rien et lève les yeux au ciel.

J'attrape la main de Jack et on monte en haut.

Il s'assoit sur mon lit pendant que je commence à rassembler mes principales affaires.

J : Tu avais raison, ta mère est pas franchement commode...

B : Oui... Je suis désolé d'ailleurs...

J : Tu as pas à l'être. Avec toutes les horreurs que Peter avait raconté sur moi j'ai pris l'habitude d'être regardé de travers...

B : Mon pauvre Jack...

Il sourit.

J : Alors comme ça je suis TON Jack ?

B : Oui. Je laisserai personne d'autre te toucher.

J : Me toucher ?

B : Pas dans ce sens .

Je souris avant de sentir deux mains sur mes hanches, m'indiquant qu'il n'est plus assis mais debout derrière moi. Je souris d'avantage et décide d'être un peu sensuel. Je fais genre d'avoir quelque chose à attraper au bout ma commode et me penche en faisant attention à ce que mes fesses frotte un endroit que j'ai pas besoin de préciser.

Il me retourne et m'embrasse passionnément et un peu sensuellement. Je lui caresse la joue pendant qu'il passe ses mains sur mes cuisses. Il me soulève et me porte avant de me poser sur mon bureau. Il passe ses mains sous mon tee-shirt et je passe la mienne dans son jean.

Je réalise soudain et enlève ma main.

J : Tu en as pas envie ?

B : Si carrément même. Mais on peut pas le faire là...

J : C'est toi qui a commencé à me chauffer je te rappelle...

B : C'était une pulsion... Je suis désolé...

Je baisse la tête, honteux.

Il me serre contre lui et me fait un bisou dans le cou et sur le front en me caressant le dos.

J : Tu as pas à être désolé. Ni à culpabiliser. Tu as le droit de pas le vouloir et d'autant plus que tu as raison. Le faire avec tes parents en bas qui peuvent débarquer à tout moment c'est pas la meilleure solution. Love regarde moi...

Je lève la tête et le regarde dans les yeux.

J : Tu te rappelle de la promesse que tu m'as faite ?

B : De ne pas avoir honte...

J : Exactement. Parce que c'est tes choix et tes envies et que tu as pas à te justifier. Je dis ça parce que je veux pas que tu te sente mal, je t'aime moi...

Je souris.

B : Moi aussi je t'aime.

Je l'embrasse et mets ma tête dans son cou.

******************************

Ça fait maintenant à peu près une semaine qu'on habite ensemble. Étrangement je commence à me familiariser avec ses voisins, et notamment cette fameuse dame qui nous avait entendu lors de nos ébats. Au final elle est cool, un peu envahissante sur les bords mais assez cool.

J'ai appris qu'elle a pas d'enfants. Elle a toujours rêvé d'en avoir mais elle a aussi toujours été stérile. Du coup elle reporte cette affection perdue sur tous les enfants et ados de la cité. Au final je la comprends.

Quelques personnes au lycée le savent. Ils viennent nous féliciter des fois.

On arrive justement dans le bâtiment et une personne à laquelle je ne m'attendais pas se dirige vers nous. Je fronce les sourcils et serre les poings. Mais en l'observant je remarque qu'il y a aucune trace d'agressivité sur le visage. Il a une expression totalement pacifique, ce qui me déstabilise un peu.

R : Salut... Je vais pas vous déranger longtemps... Je voulais juste m'excuser. Parce que je me suis comporté comme un connard, en fait il y a même pas de mot pour décrire ce que j'ai fait. Je vous ai rejeté parce que je savais j'étais gay moi aussi. Mais je voulais pas que ça se sache. Brooklyn je t'ai dit que c'était une occasion pour devenir populaire, mais au fond c'était une occasion pour me cacher. Je voulais pas vous faire de mal. C'est juste que mes parents sont pas du tout ouverts d'esprit et depuis que je suis petits j'entends toujours les mêmes discours homophobes... Alors je me suis dit que j'étais dans la merde quand j'ai réalisé que j'étais gay... Alors j'ai intériorisé et j'ai fini par m'auto convaincre que c'était mal... Je suis vraiment sincèrement désolé. Et je comprendrai que vous me pardonniez pas... Sur ce, à plus.

Il commence à partir mais je lui attrape le bras. Malgré tout je reste un peu sceptique.

B : Tu es sincère ou c'est encore une blague pour mieux nous poignarder ?

R : Je te jure sur tout ce que tu veux que je suis sincère. Mais je comprends que tu doute vu que je t'ai menti plusieurs fois...

B : Ok... Je sais pas quoi dire... Jack tu en pense quoi ?

J : Euh... Je sais pas... J'avoue que j'ai eu très mal à cause de toi Rye... Mais la vie est trop courte pour qu'on la passe à être rancunier alors pour moi c'est ok mais il y a pas que mon avis qui compte.

Je souris tristement. Je sais qu'il fait référence à la mort de ses parents en pensant de cette manière.

B : Écoute Rye, on va dire qu'on te pardonne mais ça va prendre du temps avant qu'on revienne potes... Mais c'est cool que tu t'excuses.

R : J'en peux juste plus de t'avoir à dos... Nos délires me manquent...

Je souris.

R : Au fait je suis plus ami avec Peter. Tu avais raison, c'est un connard.

A : Rye ?

Il tourne la tête.

R : Andy ?

Can I be him ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant