Can I be him ?

LXII - Peter

PDV Brook

On est l'après-midi, je sais pas trop quel jour on est. Jack travaille et Trevor est à l'école. Je suis seul à la maison.

Je passe la journée à rien faire. Je regarde ma série préféré. "You". Même si Joe est attachant dedans, il est quand même flippant. Qui serait près à aller jusqu'à tuer quelqu'un de sang froid par amour ?

Je reçois soudain un message de Jack. Je le regarde et me crispe.

J : Ils ont décidé de relâcher Peter... C'est la merde.

J'essaie de gratter des infos mais il en sait pas plus. J'arrive pas à y croire... Ce connard est à nouveau en liberté. Si c'est vrai alors faut protéger Trevor coûte que coûte. Si Peter touche un cheveux de mon gosse je lui fais bouffer le sol. Déjà qu'il a agressé Jack...

Je me lève et fais les cent pas dans le salon. Comment c'est possible ? On parle de Peter, un mec qui a tué sa femme avec des coups, qui battait son gosse et qui a, à plusieurs reprises, agressé une personne innocente. Comment les officiers ont pu le laisser retourner dans la nature sans aucun problème ?

Plus j'y pense, plus je suis tendu.

Je reçois soudain un autre message. Et du principal concerné justement.

P : Rendez vous 19 Greywood Avenue à 15h30. Faut qu'on parle.

De frissons de peur mélangée à de la colère me parcourent.

Il faut que j'aille à ce rendez vous. J'ai pas le choix.

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Il est 15h30. Je suis devant l'adresse donnée.

Il est encore temps de faire marche arrière. Mais si je le fais, alors je devrait expliquer à Jack que sa peur de se faire enlever Trevor peut de nouveau être présente. Et je pourrais pas lui annoncer cette nouvelle. Il faut que j'entre et que je discute de manière diplomatique avec cette pourriture.

Je toque à la porte et Peter finit par m'ouvrir. Il me laisse entrer et je m'assois sur le canapé du salon.

B : Alors ? Qu'est-ce que tu me veux ?

P : Je vais pas passer par 4 chemins, je veux récupérer mon gosse.

B : Moi non plus je vais pas passer par 4 chemins, c'est non. Il est hors de question qu'on te le redonne.

P : Mais j'ai besoin de lui...

B : Pour pouvoir à nouveau assouvir tes pulsions violentes ?

P : Non. On parle de mon fils là. Je sais que j'ai été une ordure avec lui et je le regrette mais il me manque vraiment.

B : Je te le répète, c'est non. Mais même si on voulait bien, il a plus aucune confiance en toi. Jamais il accepterait de retourner vivre avec toi.

P : Pourquoi ? Il est pas plus en sécurité avec vous.

B : Pardon ?

P : Ta mère m'a contacté il y a pas longtemps. Elle m'a raconté tes petites sautes d'humeur...

Je me tends. Quelle conasse d'avoir fait ça.

B : J'avais 17 ans. J'ai changé maintenant.