XXXXIII - Nouveau complexe

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PDV Brook

On est de nouveau dans une chambre d'hôtel. Il faut croire qu'on pouvait pas rester dans le champs à se bécoter toute notre vie. C'est dommage d'ailleurs.

Je joue de la guitare pendant que Jack est dans la salle de bain. Ça fait assez longtemps que j'en ai pas joué de manière régulière alors j'ai un peu de mal à m'y remettre. J'arrive à faire quelques accords quand j'entends la voix de Jack me parler. Il a un ton incertain et inquiet.

J : Love ?

B : Oui babe ?

J : Est-ce que tu me trouve gros ?

Je reste bloqué quelques instants.

B : Bien sûr que non babe. Pourquoi ?

J : Je sais pas... Je me sens pas bien... J'ai l'impression d'avoir pris du poids...

Je m'empresse de poser la guitare et de le rejoindre dans la salle de bain. Il est torse nu devant le miroir à observer son reflet d'un œil pas confiant.

B : Tu es parfait babe. Te prends pas la tête là-dessus.

J : Mais regarde toi... Et regarde moi... Toi tu es magnifique, regarde tes abdos. Mais moi... J'ai que de la graisse...

B : Arrête de dire ça babe. C'est pas comme si tu étais en surpoids, tu as juste pas de muscles abdominaux. C'est rien et c'est pas grave du tout. Et puis moi je t'aime comme ça.

J : Je sais babe mais je me sens mal dans mon corps. Je... Je t'ai regardé pendant des mois me dire que tu étais pas à l'aise avec ton corps et moi je te rassurais. Mais maintenant les rôles sont inversés et c'est moi qui me sens mal. Regarde moi ça...

Il prend entre son pouce et son index de la soit disant "graisse".

B : Tout ce que tu fais c'est t'inventer de la graisse. Babe ça c'est de la peau et c'est normal. Alors oui forcément si tu le prends entre tes doigts wahou incroyable ça ressort mais en vrai c'est rien.

J : Mouais... Mais j'ai quand même pris du poids et la balance en atteste.

B : Tu as pris combien ?

J : 1kg à peu près.

B : Et tu te plains pour ça ? Babe 1kg c'est rien. Je te rappelle que ça fait deux semaines qu'on mange souvent dans des fast-food alors c'est normal que ton poids ait un peu augmenté. Moi aussi je pourrais te dire que j'ai un peu grossi. Surtout que le poids c'est tout sauf stable.

J : Mouais...

Il baisse la tête. Je prends son visage entre mes mains et lui caresse la joue.

B : Babe... T'inquiètes pas. Tu es pas gros, tu es pas en surpoids et tu es très loin d'être repoussant à cause d'un minable kilo. Ça représente pas ce que tu es au fond de toi. Et puis moi je t'aimerai toujours, peu importe l'épaisseur de ton enveloppe corporelle. Tu seras toujours le garçon dont je suis tombé amoureux.

Il sourit et m'embrasse.

J : Merci babe... Je... Je sais que je devrais pas penser à mon poids mais depuis quelques jours je sais pas pourquoi ça me hante. Mais tu as su trouver les mots, une fois de plus. Merci.

Il me fait un bisou sur le front.

B : Aller viens dans la chambre. J'ai envie de déposer des milliers de baisers sur ce corps d'Apollon.

Je lui fait un clin d'oeil et il sourit. Je prends sa main et l'entraîne dans la chambre avant de le pousser sur le lit. Je me mets sur lui et il mets ses mains sur le bas de mes hanches avant que je me penche pour embrasser son cou et lui faire un suçon.

******************

On est à présent arrivés à Edimbourg. On a visité le château et on se ballade dans les rues. On a vu des choses magnifiques. Je suis content parce que ça a l'air de remonter le moral de Jack, et ça c'est ma priorité.

On arrive dans le Princes Garden, là où se trouve le Scott Monument, et on s'assoit sur un banc.

B : Alors ? Ça te plaît ?

J : Ouais. J'étais jamais venu ici et je dois avouer que ça me plaît bien.

Je souris et l'embrasse en caressant sa joue. Je pose ensuite ma tête sur son épaule.

J : Tu sais j'ai repensé à ce que tu m'as dit sur mes parents. Et en fait il y a un truc qui montre qu'ils sont toujours avec moi.

B : C'est quoi ?

J : Ton collier. Celui que je t'ai donné quand tu es parti, c'était celui de ma mère. Elle me l'avait donné quelques jours avant sa mort en me disant que grâce à ce collier, elle serait toujours si quelqu'un voulait m'attaquer pour ce que je suis. Et je te l'ai donné exactement pour la même raison. Pour que tu sache que je serai toujours avec toi.

Je souris.

B : Si je comprends bien tu as pris le risque de plus jamais revoir un truc que t'avais donné ta défunte mère ?

J : Oui, pour toi. Mais je savais qu'on se retrouverait tôt ou tard. Et puis savoir que tu étais en sécurité et que tu pensais toujours à moi c'était tout ce qui comptait.

Je lui fais un bisou dans le cou.

B : Je t'aime Jack... Et tu es la personne la plus extraordinaire que j'ai jamais rencontré.

Il sourit et m'embrasse.

J : Love... J'aurais tellement de choses positives à dire sur toi. Ça prendrait des lustres.

Je souris et le serre contre moi.

Can I be him ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant