XXII - "Il aurait pu mourrir"

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*quelques semaines plus tard*

PDV Brook

J : Je t'aime love...

B : Moi aussi je t'aime mais je dois y aller... A tout l'heure babe.

J : A plus mon cœur.

Je souris et raccroche.

C'est fou comme j'ai toujours un énorme sourire quand je lui parle.

J'entends ma mère dire qu'il faut venir manger. Mon père est toujours pas rentré alors les repas en famille sont devenus une véritable épreuve. Entre ma mère qui m'ignore totalement et mon frère qui dit rien, je vous raconte pas la bonne ambiance...

Je pose mon téléphone et descend à contre cœur. J'arrive dans la cuisine et m'assois à ma place en silence. De toute façon même si je parle personne m'écoutera alors...

Ma mère amène le plat, se sert, sert mon frère puis commence à manger. Je lève les yeux au ciel et me sers moi-même. J'en ai marre qu'elle en fasse qu'à sa tête. Tout le monde mange sans rien dire, sans même s'échanger un regard, jusqu'à temps que j'avale de travers et que je m'étouffe. La bouteille d'eau est à l'autre bout de la table, près de ma mère.

B : Maman donne moi l'eau s'il te plaît...

Elle fait comme si de rien n'était et continue à manger. Je peux plus respirer et je la supplie de toutes mes forces. Elle prend la bouteille dans sa main, croyant qu'elle va me la donner je souris mais elle la met encore plus loin de moi.

Je sens que le manque d'oxygène commence à jouer sur mon cerveau. J'ai la tête qui tourne. Elle continue de manger sans même m'adresser un regard.

Soudain je sens deux bras costauds appuyer sous ma cage thoracique, jusqu'à temps que cette putain de nourriture sorte. Je reprends vite de l'air et tousse. Je suis pas passé loin...

Je reprends mes esprits.

T : Ça va petit frère ? Tu peux respirer normalement ?

B : Oui... Merci...

T : Tu as pas à me remercier... En revanche Maman je trouve honteux ce que tu viens de faire. Tu es censée l'aider bordel. Il aurait pu mourir !

M : Et bah tant mieux. Je préfère un fils mort à un fils pd.

Je reste sans voix. Les larmes me montent mais je les retiens.

Tom va vers elle et lui colle une gifle. Elle se défend même pas. Elle lui lance juste le regard de la mort.

T : Viens petit frère.

Il prend mon bras et m'emmène à l'étage. Une fois arrivés il m'emmène dans la salle de bain et me passe de l'eau sur le visage. Je réagis pas parce que je suis encore sous le choc. Il me fait un bisou sur le front. Je me "réveille" alors et le prends dans mes bras avant de le serrer fort en pleurant.

B : Je suis désolé... Je suis désolé de t'avoir fait la gueule pendant tout ce temps et-

Il me laisse pas le temps de finir et met son doigt sur mes lèvres pour que j'arrête de parler.

T : Tu as pas à être désolé du tout. C'est moi qui ai agit comme un con. Je suis désolé Brooklyn...

B : C'est pas grave...

Il sourit.

T : Au fait, je te conseille de pas passer la nuit ici. Papa rentre demain matin alors tu seras en sécurité mais en attendant tu dois pas dormir ici...

B : Pourquoi ?

T : Parce que étant donné ce qu'elle vient de faire je commence à croire qu'elle est capable de tout... Elle pourrait très bien te mettre en danger dans ton sommeil. Alors trouve toi un endroit pour dormir cette nuit mais pas ici. Et demain on verra avec Papa ce qu'on va faire.

B : Merci mais... On a pas de preuve de ce qu'il vient de se passer... C'est sa parole contre la nôtre...

T : Non.

Il sort un enregistreur vocal de sa poche.

T : Je savais qu'il allait se passer des choses en l'absence de papa. Alors j'ai tout enregistré depuis son départ dans l'espoir d'avoir des preuves s'il arrivait quelque chose. Ça prouvera déjà la phrase qu'elle a dite et puis Papa est de notre côté alors il saura qu'on dit la vérité.

B : Je... Je sais pas quoi dire... Merci.

T : De rien. Prépare tes affaires et tu partiras dans la nuit pour pas qu'elle t'entende. Je te couvre.

J'acquiesce et retourne dans ma chambre. Je rassemble tout pour une nuit et cache mon sac sous mon lit 

*23h37*

La maison est totalement silencieuse. C'est le moment. Je me lève et prends mon sac. Je me dirige vers la porte mais m'arrête. C'est trop risqué.

Je prends mes draps et fais une corde avec laquelle je descend par ma fenêtre. Je cours jusqu'à où habite Jack. Je l'ai pas prévenu.

J'arrive devant son immeuble, heureusement que je me souviens du code. Je cours jusqu'à son étage et l'entrée de son appart. J'envoie un message à mon frère pour lui dire que je suis arrivé et toque.

Après plusieurs minutes il finit par ouvrir.

J : Love ? Qu'est-ce que tu fais là ?

B : C'est une longue histoire... Je peux dormir chez toi cette nuit ?

J : Bien sûr que oui tu es toujours le bienvenu.

Je souris et le prends dans mes bras. Il me fait un bisou sur la joue et me caresse le dos parce qu'il doit sentir que je vais pas bien.

B : Au fait, pourquoi tu as mis autant de temps à ouvrir ?

Il devient rouge.

J : Euh... Pour rien...

Je souris.

B : Attends... Tu étais en train de te... ?

Il détourne le regard et rougit encore plus.

J : Non mais n'importe quoi... Franchement tu as trop l'esprit mal placé...

B : C'est ça...

Je souris et entre. Je vais poser mon sac dans sa chambre et trouve son ordi fermé et des mouchoirs sur son lit. Je souris.

B : Je confirme, tu étais en train de te branler.

J : Quel romantisme... Meilleure façon de le dire.

B : Bon alors si tu préfère... Tu te donnais du plaisir de manière solitaire. C'est mieux ?

Il sourit et m'embrasse.

J : Tu es bête...

Je souris et on recommence à s'embrasser.

On finit par s'endormir une vingtaine de minutes plus tard dans les bras l'un de l'autre.

Can I be him ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant