Voilà, elle est partie. Mia est partie. La fille que j'aime s'est en allée.
Elle va vivre durant des mois à presque quatre heures de route de chez moi. Je ne la tiendrais plus dans mes bras, je ne la verrai plus, je ne l'entendrais plus rire, je ne pourrai plus tenir sa main, je ne la verrai plus sourire. Non, je ne pourrai plus faire tout ça. Elle est partie et mon coeur avec.
J'ai l'impression d'avoir été vidé de toute substance. Qu'un rien suffirait à m'achever. Avant de monter dans cette voiture, elle m'a dit qu'elle ne voulait plus jamais entendre parler de moi. Que si je ne faisais rien pour les empêcher de l'emmener là bas, c'était fini entre nous.
Et je n'ai rien fait. C'est fini entre nous.
Je passe la porte de chez moi, démuni. J'enlève lentement ma veste et la jette par terre. Je retire mes Converses et traverse le vestibule. Ma mère sort de ma cuisine, en m'adressant un faible sourire. Elle attendait mon retour, je le sais. Elle tend les bras vers moi, m'incitant à venir m'y réfugier. Et c'est ce que je fis. Je m'engouffre dans son étreinte et elle me serre contre elle. Je ferme fortement mes yeux, essayant de refouler mes larmes.
-Mon chéri… chuchote ma mère en caressant mes cheveux. Je suis là.
Je hoche faiblement la tête avant d'engouffrer ma tête dans son cou. L'odeur maternelle m'enveloppe, m'apportant une sensation d'apaisement passagère.
-Mon ange… Tu as reçu une lettre, dit-elle, tout bas.
A ses mots, j'ouvre à nouveau les yeux et m'écarte d'elle. Je fronce les sourcils, l'interrogeant du regard alors qu'elle s'éloigne et va chercher une enveloppe posée sur le bar donnant sur la cuisine. Elle me la tend et je l'attrape doucement. Il y a marqué "Harry" dessus. C'est tout.
-Qu'est-ce que c'est ? demandais-je.
Elle hausse les épaules. Je retourne l'enveloppe pour voir s'il y a une quelconque autre information, mais à part mon prénom inscrit à l'avant, le papier est vierge.
-Je vais aller la lire la haut, j'ai besoin d'être seul, murmurais-je.
-D'accord. Si tu as besoin de parler, tu sais où me trouver, n'est-ce pas ?
-Oui, Maman.
Je tiens l'enveloppe contre ma poitrine alors que je fais mon chemin jusqu'aux escaliers. Je gravis mollement les marches jusqu'au premier. Je traverse le couloir sombre, passant devant la salle d'attente. Je pense à Mia. Je passe également devant le cabinet de ma mère. Je pense de nouveau à elle. Puis, j'arrive à ma chambre. Je m'engouffre à l'intérieur. La pièce sent le renfermé, ça fait plusieurs jours que je ne suis pas venu ici. J'allume la lumière, chassant l'obscurité de la petite pièce. Je vais m'assoir sur mon lit, pantelant. Je scrute quelques instants l'enveloppe avant d'arracher le haut de cette dernière pour l'ouvrir. J'en sort un papier plié en trois. Mes mains tremblent et mes doigts sont maladroits. Je déplie la feuille. Je reconnais l'écriture de Mia.
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Free Me
Fanfiction-Libère moi. -Te libérer de quoi Mia? -De cette connerie, libère moi de cette connerie... *** J'espère que ma fiction vous plaira, bonne lecture :)