MON DADDY 4 (boy X boy)

16. Désarroi

Colen : Dépêche-toi Nat !

Je mets ma veste et j'entre dans sa voiture. C'est aujourd'hui qu'on saura si je suis guéri et donc si j'arrête la chimiothérapie. Colen est pressé. 

Moi : C'est parti.

Nora est aussi dans la voiture. Je me retourne vers cette dernière. Elle m'embrasse le front.

Nora : Ma petite salope ! T'es trop beau.

Moi : Toi aussi pute.

On a peur, mais on garde espoir. 

On est arrivé à la clinique en dix minutes. Je suis stressé.

Dr. Steve : Bonjour. Alors, on a reçu les résultats et malheureusement ils sont insuffisants. 

Moi : Quoi...

Colen tient ma main et Nora aussi. 

Dr. Steve : On est obligés de faire une greffe de moelle. Le plus vite possible.

Nora tremble de stress. 

Colen : Il y a donc des risques de ne pas trouver un donneur compatible...

 Dr. Steve : Heureusement Mr. Aubry a les moyens pour être tout en haut de la liste d'attente. Mais, oui il y a bien un risque que le donneur ne soit pas compatible.

Moi : J'ai un donneur ?

Je suis au bord des larmes.

Dr. Steve : Oui. Mais, comme je vous ai dit. Peut-être que ce dernier n'est pas compatible. Il faudra attendre quelques jours pour savoir et puis on vous opérera.

Colen : Tout va bien se passer Nathan. Je suis là.

Nora : On est là.

Ils me sourient. Des sourires inquiets. Presque forcés.

Dr. Steve : C'est important de ne pas perdre espoir. Vous êtes fort, jusqu'à la fin on n'abandonne pas.

Moi : Oui. Merci beaucoup Dr. Steve.

On se lève et on part.

Maintenant, il faut attendre et espèrer que le donneur soit compatible. Je ne veux pas mourir. Aidez-moi...

Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer quand je suis rentré. Je me suis endormi dans les bras de Colen. Lui aussi pleurait en silence. Peut-être qu'il ne me reste pas beaucoup de temps à vivre... Comment est-ce possible de garder espoir alors que tout va mal ? Peut-être que si j'accepte de mourir, Colen peut trouver quelqu'un qui le rendra heureux. Pas quelqu'un comme moi. Un mort-vivant, une bombe. Je suis entre la vie et la mort. 

Mentalement je suis mort. Mais une partie de moi lutte encore.