𝐈 ─ 𝕔𝕖 𝕟'𝕖𝕤𝕥 𝕡𝕒𝕤 𝕝𝕒 𝕡𝕣𝕖𝕞𝕚𝕖̀𝕣𝕖 𝕗𝕠𝕚𝕤

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•✒ 𝙻𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛𝚜 𝚜𝚘𝚗𝚝 𝚕𝚎 𝚍𝚎́𝚋𝚞𝚝 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚜𝚘𝚞𝚏𝚏𝚛𝚊𝚗𝚌𝚎, 𝚍𝚎𝚜 𝚓𝚎𝚞𝚡 𝚏𝚞𝚗𝚎̀𝚋𝚛𝚎𝚜

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•✒ 𝙻𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛𝚜 𝚜𝚘𝚗𝚝 𝚕𝚎 𝚍𝚎́𝚋𝚞𝚝 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚜𝚘𝚞𝚏𝚏𝚛𝚊𝚗𝚌𝚎, 𝚍𝚎𝚜 𝚓𝚎𝚞𝚡 𝚏𝚞𝚗𝚎̀𝚋𝚛𝚎𝚜.

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𝙈𝙞𝙣𝙖 𝘼𝙨𝙝𝙞𝙙𝙤

𝟏𝟕 𝐅𝐄́𝐕𝐑𝐈𝐄𝐑 𝟐𝟎𝟎𝟏 – 𝟏𝟕 : 𝟑𝟎

Ce fut en prenant place sur le banc face à elle que Mina jeta un coup d'oeil à son ami Eijiro. Avec ses cheveux remplis de gel, son uniforme bon marché et sa chemise tachée, le garçon ressemblait à n'importe quel adolescent. En plissant un peu plus les yeux, elle remarqua que ses mains se tortillaient dans tous les sens et que ses doigts émettaient parfois quelques craquements inquiétants. Elle détestait ce bruit plus que tout au monde. D'un coup, la respiration du jeune garçon se fit de plus en plus hachée, saccadée, et enfin, tandis qu'il ouvrait la bouche pour tenter de dire quelque chose, la porte de la salle de classe s'entrouvrit brusquement. Quoi ? Mais non ! se dit intérieurement Mina en gonflant les joues de manière enfantine.

Monsieur Aizawa, leur professeur principal, entra la tête basse. Ses ternes cheveux noirs  pendaient de part et d'autre de son visage. Comme d'habitude, ses yeux étaient cernés et Mina ne put s'empêcher de ricaner en voyant la compote qu'il serrait fermement dans sa main droite. Son regard s'arrêta un instant sur eux avant de vagabonder dans la pièce, dévisageant les chaises comme si elles n'étaient que de vulgaires insectes. Un frisson fit trembler l'entièreté de son corps. La jeune fille pouvait sentir de l'endroit où elle se trouvait qu'il se retenait de leur demander ce qu'ils faisaient encore là, alors qu'ils devraient maintenant être partis depuis des heures.

─ Monsieur, pourquoi vous êtes encore là ?

Une voix tremblante avait franchi la paroi des lèvres d'Eijiro. Le garçon s'était levé et se trouvait maintenant près de la fenêtre. Contre son gré, Mina fut attirée par la noirceur de la nuit qui s'étalait dehors. Une partie d'elle fut surprise du fait qu'il faisait déjà nuit. Elle aurait voulu rester ici pour toujours, mais ne le pouvait pas. Il pleuvait des cordes, de nombreuses bourrasques soufflaient les arbres, et elle redoutait déjà le moment où elle devrait trouver le courage de partir sans son parapluie. Finir trempée n'était pas si plaisant, la plupart du temps.

En entendant la question, Aizawa soupira et sortit de son sac une galette, qu'il coupa en deux morceaux distincts. Il tendit ensuite l'une des parties au garçon aux cheveux écarlates et Mina observa la scène d'un air bienveillant, quoiqu'un peu perturbée. Il était vraiment gentil, monsieur Aizawa. Même s'il n'était pas très bavard, il faisait en sorte de prendre soin de ses élèves et les aidait à s'améliorer, qu'importe le prix.

─ Oui, répondit-il simplement. Vous attendez les autres ?

Mina hocha la tête de haut en bas pour lui signifier qu'il avait raison, mais n'obtint aucune réponse. Ses yeux noirs étaient beaucoup trop occupés à fixer la feuille qui se trouvait sur le bureau de la jeune fille. Son visage mal rasé, lui, blanchissait à vue d'œil, à la plus grande surprise des deux adolescents. Son comportement était étrange, et ses étudiants ne l'avaient jamais vu ainsi. De ce fait, Mina plaça ses cahiers multicolores au-dessus du bout de papier dans l'espoir de le soulager. Le silence qui s'en suit fut troublant. Aizawa hésita ensuite à se lever, mais sa voix rauque s'éleva une nouvelle fois dans la pièce.

𝐏𝐑𝐎𝐌𝐄́𝐓𝐇𝐄́𝐄 ²⁰¹⁹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant