𝐗 ─ 𝕝𝕖 𝕘𝕒𝕣𝕔̧𝕠𝕟 𝕒𝕦𝕩 𝕔𝕙𝕖𝕧𝕖𝕦𝕩 𝕓𝕚𝕔𝕠𝕝𝕠𝕣𝕖𝕤

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•✒ 𝙻'𝚊𝚖𝚘𝚞𝚛 𝚎𝚜𝚝 𝚎́𝚙𝚑𝚎́𝚖𝚎̀𝚛𝚎, 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚎

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•✒ 𝙻'𝚊𝚖𝚘𝚞𝚛 𝚎𝚜𝚝 𝚎́𝚙𝚑𝚎́𝚖𝚎̀𝚛𝚎, 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚕𝚊 𝚟𝚒𝚎. 

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𝙎𝙖𝙮𝙪𝙧𝙞 𝙏𝙖𝙠𝙖𝙢𝙞

𝟏𝟕 𝐅𝐄́𝐕𝐑𝐈𝐄𝐑 𝟐𝟎𝟎𝟏 – 𝟏𝟖 : 𝟒𝟓

Des cris vrillèrent les oreilles de Sayuri tandis qu'elle ouvrait les paupières après avoir sursauté. Sa longue chevelure blond pâle s'était éparpillée un peu partout autour d'elle, tandis que sa sacoche blindée avait basculé sur le sol, laissant livres de cours et crayons agrémenter ce dernier. Les lattes noires du parquet la firent sourire. Dans l'impossibilité de contenir sa joie en voyant qu'elle était revenue dans son établissement scolaire, elle ne put s'empêcher de détailler chaque recoin de la pièce sans remarquer les ombres qui rongeaient une partie de cette dernière. Le banc sur lequel elle était allongée lui appartenait bien, et les sandwichs qu'elle avait déposés sur celui-ci siégeaient toujours, délicatement emballés et décorés de petits chats roses.

Grosse pute ! Je le savais ! Tu aurais dû crever ! Encore perturbée d'être revenue, Sayuri se frotta les yeux dans l'espoir d'atténuer les picotements incessants qui l'empêchaient de voir tout ce qui se trouvait autour d'elle de façon claire. Le mascara qu'elle avait badigeonné sur ses cils le matin même se dispersa partout autour de ces derniers, tandis qu'elle grattait encore et encore, croyant dur comme le fer au fait d'avoir oublié quelque chose d'important.

Lorsqu'une main chaude se posa sur sa cuisse, tout lui revint. La peau calcinée de cette dernière était rugueuse et sèche, tapissée de sang coagulé, alors que ses doigts, interminables et de la couleur de l'ivoire, n'abritaient aucune cicatrice contrairement au reste de son corps. La brûlure qu'ils produisirent en effleurant sa peau jonchée de balafres la fit gémir, impuissante, face à la douleur qui grandissait en elle. De minuscules flammes bleutées grandirent du bout de son majeur, léchant avidement les morceaux de peau qui lui parvinrent.

Sayuri dut se retenir de pleurer quand elle leva la tête, croisant le visage à moitié mangé par le feu que le spectre qui l'avait embrassée possédait. Il se dressait là comme un ange, pas surpris le moins du monde par sa réaction et son agitation. Toute la rage qui faisait briller ses prunelles azurées tressauta d'un coup, et il maintint son regard profond dans celui de la jeune fille. L'expression qu'il revêtit ne fut pas anodine et la blonde crut, pendant un instant, connaître cette dernière.

Les ténèbres qui consumaient une partie de la pièce s'atténuèrent, rendant les posters d'animaux accrochés au mur plus clairs et visibles. Les sourcils plissés du fantôme se rapprochèrent. Son corps, lui, devint plus tendu quand il survola, de la paume de sa main, le dos de Sayuri. Les lèvres rosâtres de cette dernière s'entrouvrirent, laissant un mince nuage de brume les franchir, au contact de son pouce. C'était la seule chose qui lui indiquait qu'il faisait froid, en réalité. L'attrait pour ces sensations la fit perdre de vue le principal problème, pendant qu'il se faufilait sous le haut de son uniforme qui avait été dévoré et troué par les flammes.

𝐏𝐑𝐎𝐌𝐄́𝐓𝐇𝐄́𝐄 ²⁰¹⁹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant