𝐗𝐕𝐈𝐈 ─ 𝕝𝕚𝕓𝕖𝕣𝕥𝕖́

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•✒ 𝙻𝚊 𝚖𝚘𝚛𝚝 𝚎𝚜𝚝 𝚕𝚊 𝚕𝚒𝚋𝚎́𝚛𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚚𝚞𝚎 𝚝𝚘𝚞𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚋𝚛𝚒𝚜𝚎́𝚜 𝚊𝚝𝚝𝚎𝚗𝚍𝚎𝚗𝚝

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•✒ 𝙻𝚊 𝚖𝚘𝚛𝚝 𝚎𝚜𝚝 𝚕𝚊 𝚕𝚒𝚋𝚎́𝚛𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚚𝚞𝚎 𝚝𝚘𝚞𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚋𝚛𝚒𝚜𝚎́𝚜 𝚊𝚝𝚝𝚎𝚗𝚍𝚎𝚗𝚝.

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𝘿𝙤𝙪𝙢𝙖 𝘼𝙨𝙝𝙞𝙙𝙤

𝟏𝟖 𝐅𝐄́𝐕𝐑𝐈𝐄𝐑 𝟐𝟎𝟎𝟏 - 𝟎𝟎 𝐡 𝟎𝟎

Douma sourit en voyant la feuille qui était posée sur son bureau. A côté de lui, son ordinateur grésillant tourna à toute allure et fut sur le point de surchauffer, tandis qu'il détaillait de ses grands yeux cuivrés les restes de papier découpés. Comme il l'avait espéré, l'ordinateur avait été utilisé. Mina l'avait ouvert, et était très certainement tombée sur la page web qu'il avait laissée ouverte. Alors, c'était arrivé ? Oui, très certainement. C'était un jour à marquer d'une pierre blanche. Sa petite Mina allait enfin devenir grande ! Rien qu'en y pensant, il ne put s'empêcher de pleurer, pris par l'allégresse. De fines larmes dévalèrent ses joues pâles et creusèrent de petits sillons sur ces dernières. Le reflet étincelant que produisit le coucher du soleil se refléta un instant dans ses pupilles ambrées, puis disparut à toute vitesse.

En fermant les yeux vigoureusement, Douma se rendit compte que comme avant, rien n'avait changé. La peur de mourir était toujours omniprésente et infernale à l'intérieur de son esprit, et continuait à lui retourner l'estomac à chaque fois qu'il y pensait. Pourtant, aujourd'hui, il se devait de passer à l'action. Tout avait été mis en place correctement, et s'il ne faisait pas ce qu'Il lui avait dit de faire, c'en était fini de lui.

Alors que le vent en colère se levait dehors, le père de Mina ne put s'empêcher d'imaginer les murs sanguinolents de Heavenly Host avec anxiété. Sa tête, elle, ne cessait pas de visualiser de façon explicite le corps de sa fille enseveli sous une tonne de gravats acérés. Sans pouvoir contrôler les horreurs auxquelles il pensait, Douma se retrouva confronté à son passé avec férocité ; tout, et même les boyaux ensanglantés pendus au plafond, lui revint en flashs colorés, indéfinis et lumineux. De quelle couleur serait le sang de Mina sous les reflets du soleil ? Y aurait-il beaucoup de boyaux à l'extérieur de son corps sans vie ? Le présumé cadavre de la jeune fille avait désormais pris tout le contrôle qu'il lui restait.

Dans l'espoir de changer les idées noires qui le hantaient, Douma se jeta sur le sol. Sa petite tête heurta violemment la moquette usée et tâcha cette dernière de sang frais. L'eau-de-vie se déversa peu à peu, gorgeant le tapis blanc, et finit par donner un aspect grossier à ce dernier. L'idée de penser à sa fille de cette façon le dégoûtait, mais il n'en pouvait rien ; c'était sa faute, sa faute ! Si elle n'avait pas été aussi adorable, il n'aurait jamais fait cela.

─ Oh, que tu es sale, mon petit Douma ! Tu n'as pas honte de penser à ta petite fille chérie ainsi ? Mina a toujours été si gentille, tu peux faire une exception, non ? (Il serra une grosse poignée de ses cheveux chocolat dans l'un de ses poings et finit par l'arracher.) Elle ressemble tellement à Erina, tu sais. Elle n'a pas changé depuis son enterrement. Elle a les mêmes cheveux roses, les mêmes grands yeux et la même joie de vivre. Même si la vue de son cadavre m'effraie un peu, tu devrais y réfléchir. Est-ce que tu dois prévenir Mina de ce qui l'attend ? Décide-toi, et vite.

𝐏𝐑𝐎𝐌𝐄́𝐓𝐇𝐄́𝐄 ²⁰¹⁹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant