Dead Hearts

Pays-Bas (3)

Et ils sont bons à ce jeu-là tous les deux. Essayer de faire comme si tout allait bien.

Le roi italien se recule, retirant ses vêtements, avant de l'attirer à lui sur le lit.

— Viens, une longue journée t'attend demain, tu as besoin de dormir.

Pour la première fois depuis de longues nuits, ils dorment ensemble. Il ne se souvenait pas de la chaleur ni du confort que cela procurait et il se réveille en ayant eu un bien meilleur sommeil que ses temps en solitaire.

Réglé comme une horloge, il se lève, s'habille. On frappe à la porte.

— Mon Roi, le conseil va bientôt se réunir ? Souhaitez vous déjeuner ou voulez-vous-

— Je vais à la rencontre du conseil. Je ne mangerais pas ce matin, dis aux autres de s'occuper des invités en priorité.

— Entendu.

Il finit d'attacher son ceinturon ainsi que son épée avant de s'asseoir sur le bord du lit. Là, son amour dort tranquillement.

Il passe une main dans ses boucles avant d'embrasser sa joue.

— Max ...?

Il sourit.

— Je vais voir le conseil, tu peux te rendormir si tu veux.

— Mmh non. Je te rejoindrais dans la salle, je vais te ralentir sinon.

Il fredonne en réponse, jette un regard circulaire pour vérifier qu'il n'a rien oublié et se dirige vers la sortie de sa chambre.

Il se retourne cependant quand il entend le lit grincer légèrement, signe que son mari venait de se lever.

Il ne peut s'empêcher de détailler son corps, ce corps qui est sien, avec envie, se faisant violence pour penser à autre chose.

— Tu oublies quelque chose, mon lion.

Daniel sourit en sentant son regard et se rapproche de lui avant de saisir sa main gauche et de lui passer la bague au doigt, tel le premier jour. Il se sentit rougir.

— Voilà, c'est mieux comme ça.

Il l'a enlevée dans un excès de colère et ne l'a même pas remise par lui-même.

— Va maintenant, ne sois pas en retard !

Max acquiesce, s'avançant vers la porte, avant de reculer tout aussitôt, de rattraper son homme et de l'embrasser profondément, les laissant à bout de souffle.

— Est-ce une promesse très cher Roi des Pays-Bas ?

— Peut-être bien, trouvez donc un moyen de ne pas la rompre cette fois.

— Je n'y manquerais pas.

Se remettre dans le bain après un si bon réveil est difficile. Mais il ne doit pas se montrer faible devant cette assemblée de conseillers, semblant tous prêts à prendre le dessus au moindre fléchissement.

Après une bonne heure, ils sortent de la salle. Les derniers arrangements sont bons, le front va reprendre et, au mieux, ils repousseront l'attaque jusqu'à la finir. Il ne s'attend pas à trouver Charles, appuyé contre un pilier, l'attendant.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?

Il continue à avancer, il a d'autres priorités. Le monégasque le suit de près.

— Je viendrais avec toi sur le champ de bataille. Je serais à tes côtés.

— Pardon ?

— S'ils sont vraiment du côté de Monaco, comme tu le dis, il est de mon devoir de les arrêter directement. Je ne peux supporter l'idée d'une attaque contre un allié, ça n'a même aucun sens.