Italie (2)

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Daniel vient guetter le chevet de Max. Les médecins s'activent autour de lui. Lui et Pierre ont lancé un appel de détresse aux pays alentours et ont trouvé les meilleurs spécialistes en Allemagne et en Espagne.

Il y passe tous les jours. Il se met très au courant de la presse aussi, de l'opinion publique. Ils ont changé la stratégie des conseillers très, très, très rapidement. Il en a viré certains et a appliqué des sanctions plus ou moins lourdes envers les détracteurs, les responsables actuels de l'état de son mari.

Il attend que son cher et tendre se réveille pour qu'ils discutent du sort d'Alex et George. Il n'a pas encore pris de décision les concernant mais les méprise au plus au point. Rien ne change ses idées, pas même les supplications de Lando.

Les tensions avec Monaco se sont calmées et les rapports de paix ont été renforcés. Le fait que le roi d'Italie s'occupe activement des Pays-Bas n'échappe à personne mais il ne s'en inquiète pas. Il a placé un grand ami de confiance à la tête de son pays pour le moment : Nico Hulkenberg, et lui a fait appliquer le programme préparé en avance.

Tout va pour le mieux et il s'est surpris à être plus doué qu'il ne le pensait pour gérer deux États à la fois. Si Pierre a dû se retirer pour des affaires urgentes, Lando est lui arrivé au palais dès que la nouvelle de ce qui s'était passé était parvenue jusqu'au Royaume-Uni.

Charles traîne dans les alentours, il s'assure surtout que rien ne vienne gâcher ce qu'ils ont établi. Il n'est cependant pas sûr que son néerlandais à son réveil continuera de bien vouloir accueillir ce prince dans son château.

Encore ce matin, il se réveille dans une chambre vide, hanté par le souvenir de ce balcon ensanglanté qui a été nettoyé depuis, et soupire, souhaitant désespérément trouver son amour à ses côtés.

Il serre les dents, s'habille rapidement, et on frappe à la porte.

— Excusez-moi ?

— Oui, que se passe-t-il ?

Il est de mauvaise humeur et va directement ouvrir les battants, n'aimant pas vraiment discuter sans voir l'autre personne. La servante, intimidée, recule d'un pas avant de se stabiliser.

— Le R-Roi Belge est ici. Il veut vous voir.

— Belge ?

Pourquoi ? Il n'a vraiment pas besoin de gérer ce genre de choses.

— Conduis-moi à lui.

Elle acquiesce et il la suit, descendant les grands escaliers et se dirigeant vers un des salons privés. Il est tout sauf ravi parce que cette entrevue ne présage rien de bon. Ne serait-ce pas le bon moment pour venir régler des comptes lorsque le principal dirigeant est inconscient ?

Cela fait un mois que Max est sous les soins des médecins et il ne s'est réveillé que très peu de fois, souffrant et fiévreux.

Deux personnes attendent dans la pièce et elles relèvent à peine la tête à son entrée. Foutus malpolis irrespectueux. Daniel se force à être aimable envers eux, on ne sait jamais, et engage la conversation qui tourne bien vite au vinaigre. Comme il s'en est douté.

— Voyez-vous, votre mari a porté offense à mon plus fidèle conseiller, j'exige donc réparation.

Fidèle conseiller ? Offense ? Étant donné l'état actuel de son promis et les événements récents, ça ne doit pas dater d'hier. C'est fou les mémoires sélectives. Il s'arme de son plus sourire.

— Mais, roi Lance, de combien de temps date exactement cette offense ? Ne pouvez-vous pas attendre un jour de plus ?

— La date importe-t-elle ? Menaceriez-vous le sort de l'Europe par vos propos ? Dois-je vous rappeler qu'ici vous n'êtes que le Consort ? Ce serait dommage d'entraîner les Pays-Bas dans une guerre alors que son très cher roi vient tout juste de l'en sortir.

Dead HeartsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant