Strike a pose

Chapitre 2 Erreur?

Après mon déjeuner avec Liz, le retour à mon bureau fut plus facile, le portfolio du gamin était là où je l'avais demandé, pour une fois Hange était dans les temps. Il avait quitté pour terminer ses livraisons et sera de retour demain matin à la première heure.

Toutes les photos étaient parfaites, s'en était presque agaçant, il n'avait jamais fait cela avant selon Hange, il n'a pas de compte Instagram, pas de compte Tweeter, c'est tout juste s'il en a un Facebook et il ne met aucune photo de lui. Dans quelle ère vit-il?

Son regard était sulfureux, son corps sculpté, sans même m'en rendre compte, je léchais mes lèvres et croisais mes jambes. Ce jeune homme est un adonis et il ne le sait même pas. Même en habit de livreur, il est sexy, j'espère qu'il n'est pas gêné devant une caméra, ce serait un vrai gâchis.

Je regardais les premières lignes du contrat: Eren Jaeger, 21 ans depuis quelque mois, n'a jamais posé pour aucun événement, petit boulot de livreur et serveur ici et là. Accepte de faire partie de Ackerman Inc., accepte de poser et d'être la marque de commerce de la compagnie, refuse de faire des photos obscènes mais, donne son consentement pour poser nue seul.

Refuse d'embrasser qui que ce soit, tiens c'est intéressant, il est presque illégal et refuse de faire des photos un peu plus exotiques et d'embrasser. Serait-il puceau? Nous verrons ça demain, je suis certain que la folle à lunette l'a terrorisé. Bon ce n'est pas tout, mais j'ai d'autre chose à faire que regarder la prochaine bombe sexuelle de mon entreprise.

Le reste de l'après-midi fut un enchaînement de paperasse, de coup de téléphone et de prise de rendez-vous. Ma soirée fut sans aucun événement et ma nuit blanche comme à son habitude. Je ne dors que trois heures par nuit grâce à un passé génial.

À cinq heures précise ma routine du matin reprit et je me retrouvais rapidement à mon bureau avec un gamin presque endormit assis devant celui-ci. Je laissais tomber ma pile de paperasse sur mon bureau et je vis le gosse manquer de faire une crise de cœur.

- Bon matin Morveux près pour le vrai travail?

- Morveux? Qui appelez-vous Morveux Monsieur Ackerman?

Je n'aimais pas son ton, il avait peut-être une belle gueule, mais il va vite apprendre à qui il s'adresse. Je m'avançais près de lui, nos visages à quelques centimètres de l'un et l'autre, mon pied posé sur le fauteuil entre ses jambes assez loin pour éviter le harcèlement sexuel mais, assez près pour faire peur.

- Écoute moi bien Gamin, ton joli petit cul m'appartient à partir de maintenant. Je t'appel comme je veux jusqu'à ce que tu gagnes mon respect et je te promets que ça risque de te prendre beaucoup de temps. Compris MORVEUX?

Il me fit un sourire narquois, il s'avança encore plus près de moi, je pouvais sentir le café qu'il avait pris et son odeur musquée délicieuse. Dans ses yeux, je pouvais y voir de la colère, encore un autre matin de merde en perspective.

- Mon joli petit cul, comme vous le dites si bien Monsieur Ackerman, n'appartient qu'à moi, j'ai le dernier mot dans toute cette histoire et ce n'est pas un vieux milliardaire grincheux qui va réussir à m'abaisser.

- Très bien Gamin, tu peux partir alors. Je ne suis pas ton agent, ton cul ne m'appartient pas. Tiens voilà ton contrat, tu vois cette jolie machine là-bas, elle sert à détruire les choses inutiles comme celle-ci.

Je m'étais éloigné de la tête de mule qu'est mon nouveau model, s'il croyait que je n'en avais pas vu d'autre avant lui, il se mettait le doigt dans l'œil ce petit con. Je savais qu'il n'avait plus de job et qu'il avait besoin celui-ci. Je me dirigeais vers la déchiqueteuse de mon bureau.

- A-attendez M-Monsieur Ackerman, j'ai besoin de vous comme vous avez besoin de moi, ne faites pas ça.

- Je n'ai pas besoin de toi Gamin, je suis la personne qui t'offre une chance, ne mord plus ma main, ne fait pas le con et tout ira bien.

- O-oui Monsieur.

- C'est Levi pas Monsieur. Je suis ton agent et tu es mon modèle agit comme tel.

Je soupirais, passais ma main dans mes cheveux, je sentis son regard sur moi, il me détaillait comme je l'avais fait hier avec ses photos. Son regard croisa le mien et il rougissait, il savait qu'il venait d'être pris la main dans le sac en pleine séance de matage. Maintenant, je comprenais pourquoi il refusait de poser nu avec quelqu'un, il était bourré d'hormones et il bandait pour les mecs.

Je lui fis signe de me suivre, ce qu'il fit comme le bon toutou qu'il était supposé être. Nous arrivions dans la salle de tournage pour les pubs que la compagnie acceptait de faire. Sans que je n'aie à parler le staff s'occupa d'habiller, maquiller et coiffer Eren.

Je m'installais sur l'un des fauteuils attendant qu'il soit fin prêt. Une fois terminé, il s'avança vers moi, je lui fis signe de s'asseoir, ses cheveux légèrement retenus vers l'arrière laissaient quelques mèches retomber dans son visage, ses vêtements étaient sobres mais, très sexy. Nous pouvions deviner sa musculature sous son t-shirt blanc.

Il semblait mal à l'aise, passant sa main sur sa nuque, faisant un sourire forcé à mon égard. Je soupirais à nouveau et plantais mon regard d'acier dans celui d'émeraude.

- Enlève le bâton qui a rentré dans ton cul Jaeger, tu dois te détendre.

Ses yeux s'écarquillèrent et il me fixa, j'arquais un sourcil et attendis sa réplique, mais elle ne venait pas. À sa place, il prit une bonne inspiration et expira lentement. Mon toutou perdait de son mordant à ce que je voyais. Son regard se reposa sur moi, mais cette fois, il était plus déterminé et surtout relaxé.

- On peut commencer Levi.

- Cet interview me sert de base pour te connaître et savoir tes limites. Je veux que tu sois honnête et fait attention Gamin, t'es pas le premier que je vois.

- Entendu.

- Après l'interview, je veux un shooting plus sobre que ce que tu as fait avec Hange. Je veux que tu essais différent truc pour pouvoir te promouvoir. Tu dois comprendre que ton corps est maintenant un produit et que les gens doivent le vouloir et l'envier.

- D'accord...

- Prêt à te lancer Gamin?

-Oui Levi.