"C'est ton jour de chance, Levi!"
Déclara vicieusement un des chefs des brigades spéciales. Il ouvrit la grille. Je me levai immédiatement et fis un pas vers lui, mais les chaînes accrochées à mes poignets m'empêchèrent de lui arracher sa jolie petite tête.
"Nous savons qu'hier, vous avez envoyé une lettre à vos petits camarades du crimes."
Il jeta un regard au soldat derrière lui, un sourire dégueulasse peint sur sa gueule de merde.
"Surtout à une de vos camarades...
- Que voulez-vous, les sacs à merde?
- Te rendre service, c'est tout...
- Avez-vous enfin trouvé une excuse à peu près potable pour m'avoir enfermé ou est-ce trop compliqué pour vous?"
Ils firent la grimace. Là, vous n'aviez plus rien à répondre, hein?
"Bref, vu que tu adores autant écrire à tes petits-copains, tu vas pouvoir leur écrire une lettre."
Il suffisait qu'Erwin soit au courant de la situation, et il me ferait sortir.
"Très bien."
Acceptai-je, attendant qu'ils me retirent mes foutues menottes. À moins qu'ils veuillent que je les brise sur leurs crânes d'écervelés, peut-être. Apparemment, ils ne le voulaient pas. Lorsque ma main droite fut libre, je cognai instantanément le nez de mon geôlier. Il recula après un bruit semblable à un cartilage brisé, la bouche recouverte de sang.
"Réflex."
Sortis-je en haussant les épaules. Le chef s'énerva et me foutu un coup de coude dans la mâchoire. Je tombai mollement au sol, atterrissant dans un lit douillet.
"Levi!"
Souffla Petra, couchée en face de moi. Avec Hope, elles étaient dans mes bras. Mes deux petites chéries. Le soleil éclairait lentement la pièce, mais le plus rayonnant était son sourire et ses yeux qui s'illuminaient en me regardant. Une chaleureuse tendresse nous enveloppait tous les trois, nous rendant les plus riches personnes de tout l'univers.
"C'est bon, on revient à la réalité, le monstre?"
M'appela un trou-duc, me ramenant à ma froide réalité. Putain, j'avais mal au crâne...
"La belle au bois dormant a-t-elle terminé sa sieste?
- Et toi ton nez s'est-il remit en place ou est-il toujours profondément enfoncé dans ton derrière?"
Ripostai-je.
"Ta gueule. Écrit."
Une feuille était posée devant moi, avec un crayon.
"Vous êtes tellement dans la merde, les mecs... Une fois que le major saura tout, vous pourrez dire adieu à vos petits postes de merde.
- Savoir quoi? Que tu as décidé officiellement de rallonger ton séjour parmi nous pour protéger ta petite princesse bien aimée?"
Oh les connards.
"Pas un mot sur la découverte du coup fomenté par ce ramassis de crottin du bataillon de mes couilles.
- Bataillon d'exploration, connard."
Lui crachai-je à la gueule.
"Un coup fomenté par Erwin? Il ne fomente rien.
- Mais oui, bien sûr..."
Répondit le chef en levant les yeux au ciel.
"Comme si vous ne prépariez pas la révolution pour renverser le trône..."
Alors là, non. Pas du tout. Autant des fois Erwin pouvait être louche, autant là il n'y était pour rien.
"Comment faites-vous?"
Leur demandai-je, attisant leur curiosité.
"Pour protéger l'enceinte des murs d'ordures comme toi?
- Pour chier par la bouche. Parce que tout ce que vous dites assez vachement merdique, quand même. Auriez-vous un trou du cul entre les joues?
- Enfoiré...!"
Il me foutu un coup de pied dans le ventre, me faisant vomir tout ce que j'avais mangé dernièrement, c'était-à-dire pas grand-chose.
"Est-ce bon, es-tu prêt à coopérer, maintenant?
- Vous voulez une lettre.
- Oui. Qui explique que tu choisis de rester plus longtemps au palais."
Je voulais que ce type meure, complètement.
"Mais tu peux rassurer ta petite copine en lui précisant que quelqu'un viendra bien s'occuper d'elle."
Ajouta-t-il, fier de lui. Mourir était trop rapide, en fait. D'un coup sec je brisai mes chaînes et l'attrapai par la nuque, m'en servant comme bouclier. Ses soldats sortirent leur fusils et me pointèrent avec. Seulement, s'ils voulaient tirer, la balle passerait d'abord par leur chef.
"Un pas et nous tirons!"
Cria l'un d'entre eux, tremblant.
"Toi, tu vas mourir en premier."
Lui annonçai-je, fou de rage.
"Je ne compte pas mourir tout de suite."
Déclara le chef.
"Oh non... Toi, mon chou, tu vas vivre encore très longtemps... Assez longtemps pour voir tous tes camarades mourir un par un, assez longtemps pour voir chacun des membres de ta famille mourir. As-tu des enfants? J'espère que tu te souviendras longtemps d'eux, toi qui aurais pu les sauver en évitant d'énerver la seule personne entre ses murs capable de passer sa vie à faire de ta vie un enfer."
Lui soufflai-je. Il se pissa dessus. Littéralement. Finalement je le balançai sur ses soldats avant de sortir de ma cage, courant vers ma liberté. C'était ce que je croyais, en tout cas. Un d'entre eux me tira dans la cuisse, me faisant m'écrouler à toute vitesse par terre. Putain... Je me relevai, me collant contre un mur pour continuer à avancer. Il fallait que je sorte d'ici... Deuxième coup de feu, la balle effleura mon bras.
Merde... Ils ne prenaient pas de risque et restaient loin, se contentant de me tirer dessus. Troisième coup de feu, je reçu la belle en plein dans l'épaule. Putain... Merde... S'il-vous-plaît, faites que j'arrive à sortir de là. Il fallait que je sorte de là. J'atteignis la porte et posai mon bras intact sur la poignée. J'ouvris la porte, voyant la lumière blanche du jour m'éclairer. Je devais retrouver Petra. Quatrième coup de feu. Petra...
Couché sur les premières marches, je levai ma main vers le rayon de soleil. Je me vidais de mon sang, j'étais clairement mal foutu. Mais je levai ma main vers la lumière, espérant y voir Petra, espérant attraper sa douce main qui m'aidait à me relever à n'importe quel moment. Ce que je pouvais être con lorsque je me vidais de mon sang, moi...
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Un espoir grandissant (Et si y avait-il un espoir? 2, Rivetra)
FanfictionAprès avoir vécu la naissance d'un premier espoir, ils s'étaient abandonnés l'un à l'autre, se laissant aller à ces sentiments qui les oppressaient depuis trop longtemps. Cependant, la vie réelle n'allait pas tarder à les rattraper, emplie de doutes...