Chapitre 14

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Merlin sourit en voyant sa mère et Lady Morgana parler comme s'il n'y avait pas de frontière de classe entre elles.

- On dirait une mère avec sa fille. Murmura-t-il en touchant discrètement son ventre.

- Tout va bien Merlin ? Lui demanda Gaius.

- Oui.

Il avait entraîné Morgana, du moins il avait essayé, mais la jeune femme avait peur de ce qu'elle pourrait faire. Il l'avait encouragée et lui avait dit qu'ils reprendraient plus tard. Ils avaient ensuite parlé de son futur enfant. Morgana avait demandé à sa mère comment il était enfant. Il était gêné par moments en écoutant ces souvenirs.

Des coups à la porte le sortirent de ce moment de honte.

- Merlin, tu... Milady vous êtes ici. Le roi m'a demandé de vous rappeler qu'il vous attend pour le repas de midi.

- Merci Leon.

- J'accompagnerai Merlin, sa mère et Gaius, dit Morgana.

- Bien Milady.

Leon sortit.

- Nous devrions y aller, Uther n'apprécie pas les retard, dit la pupille du roi.

Ils acquiescèrent.

¤¤¤

Le repas se passa bien. Il était toujours gêné face à son ancien amant, mais il arrivait un peu mieux à le regarder en face. Il était très surpris, et il n'était pas le seul, en voyant le roi Uther sociable et souriant en parlant à sa mère.

¤¤¤

Ils finissaient le repas quand Leon entra dans la grande salle à manger.

- Pardonnez mon interruption, mais un druide demande à parler à notre enchanteur.

- T'a-t-il dit son nom ? Demanda le roi.

- Andras, mon seigneur.

- Le connais-tu Merlin ?

- De nom. Il est l'un des plus sages des druides, répondit-il.

- Bien, mais par pure précaution, Leon restera avec toi.

- Bien Majesté.

Il se leva et suivit Leon. Quand ils arrivèrent devant le druide, ce dernier fit une révérence face à lui.

- Emrys. Je me nomme Andras.

- C'est gênant, relevez-vous, balbutia –t-il.

Il vit un léger sourire sur les lèvres du druide et entendit le gloussement de son ami chevalier.

- Que puis-je pour vous Andras ?

- Je suis venu vous remercier Emrys. J'ai assisté au discours du roi, et je l'ai fait partager à tous. Nous sommes tous heureux que tout s'arrange entre nous et le peuple de Camelot. Le monde magique pardonne au roi Uther.

- Je suis sûr qu'il serait honoré d'une telle preuve d'indulgence.

- Je voulais aussi vous parler de la réelle prophétie.

- Je vous écoute.

- L'enfant naîtra le jour le plus chaud après le solstice d'été.

- Comment va se passer la naissance ?

- N'ayez crainte Emrys, la magie pure qui est votre vous aidera au moment voulu ainsi que la présence d'un simple médecin.

- Pourriez-vous en parler avec Gaius, notre médecin et mon mentor.

- Ce serait un honneur.

Ils allèrent tous les trois au laboratoire de Gaius. Il était un peu nerveux alors qu'ils venaient de parler de la naissance de son enfant. Il posa sa main droite sur son ventre.

- Merlin ? Tout va bien ? Lui demanda Leon à voix basse.

Il le regarda.

- Oui, mais...

- Tu as peur.

- Oui. Je suis heureux de porter cette vie en moi, mais j'avoue ne pas avoir pensé au déroulement. Enfin, si un peu, mais ...

- Respire Merlin. Tu as entendu Andras, tout va bien se passer.

Il acquiesça d'un signe de tête.

- Si tu veux penser à autre chose, pour ne pas angoisser, ça te dirait de venir voir l'entraînement ? Aujourd'hui nous faisons des duels.

- Avec plaisir.

Après avoir accompagné Andras au laboratoire, ils allèrent sur le terrain.

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