Chapitre 22

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Merlin se réveilla après une bonne nuit de sommeil. Il avait fait un rêve étrange.

Le roi Uther le faisait revenir, acceptant sa condition, faisant annuler la loi contre la magie et le déclarant enchanteur de la cour. Arthur lui avouait l'aimer malgré quelques mésaventures et il acceptait leur enfant.

En s'étirant, il remarqua qu'il n'était pas sur le sol de la maisonnée. Lancelot l'avait-il porté jusqu'au lit ?

Il ouvrit les yeux et eut un hoquet de surprise en reconnaissant la chambre de son amant et en voyant ce dernier le regarder tendrement.

- Ce n'était pas un rêve, souffla-t-il.

Arthur lui caressait la joue gauche.

- J'ai cru que tout ceci n'était qu'un rêve. Je pensais me réveiller auprès de Lancelot dans cette vieille maison.

- Comment ça te réveiller auprès de Lancelot ? Il s'est passé quelque chose entre vous ?

- Seriez-vous jaloux mon tendre amour ?

- Bien sûr que oui ! Tu es l'homme que j'ai choisi, que j'aime et tu portes notre enfant ! Et arrête de me vouvoyer. Tu tutoies Lancelot, Gwaine, Perceval et Leon. Alors pourquoi pas moi ?

- Car vous êtes le Prince.

- Mais je suis aussi l'homme que tu aimes et le second père de ton enfant. Enfin, tu m'aimes, n'est-ce pas ?

Il sourit et s'avançant vers son prince pour l'embrasser tendrement en caressant sa joue droite.

- Oui, je t'aime Arthur.

C'était étrange de le tutoyer, mais il devait le faire, son aimé avait raison.

- Et sache qu'il n'y a que de l'amitié entre Lancelot et moi, son cœur est pris. Cela n'a jamais changé, même pendant mon...

- Bannissement.

- Oui.

Il releva le visage de son aimé.

- Je suis tellement désolé Merlin.

- Je sais.

Des coups à la porte se firent entendre. Le Roi entra.

- Désolé de vous déranger, je voulais juste vous prévenir que vous n'avez pas à venir déjeuner à la salle à manger, une servante vous l'amènera ici. Tu dois te reposer Merlin.

- Merci Sire.

- As-tu bien dormi ?

- Oui, merci de le demander.

- Arthur, je pense qu'il serait bien d'officialiser votre union et annoncer l'arrivée du futur héritier.

- Je le pense aussi père.

- Non. Enfin, pour notre union, je suis d'accord, mais pas pour l'enfant, dit-il.

- Pourquoi ?

- Je suis un homme, un sorcier, qui va donner la vie. C'est assez déroutant. Laissons le peuple de Camelot s'habituer à avoir un couple sodomite, nous verrons plus tard pour l'héritier.

- Je comprends ce que tu veux dire Merlin, mais ils vont se demander comment avoir cet héritier si mon fils aime un homme.

- Je ne veux pas devenir un monstre pour les gens.

- Tu n'es pas un monstre ! s'exclama Arthur en le prenant dans ses bras.

- Dans deux jours, nous annoncerons vos fiançailles. Nous verrons la réaction du peuple, nous aviserons après pour l'enfant. Cela ne se voit pas encore, nous avons donc du temps pour l'expliquer.

- Merci Sire.

Le Roi quitta la chambre. Il se blottit dans les bras de son amant.

- Tout se passera bien mon amour.

- J'aimerais te croire, mais je ne peux m'empêcher d'avoir peur.

Il serra le haut de son aimé, alors que ce dernier lui caressait le dos.

Au bout d'un moment, Arthur posa sa main libre sur son ventre.

- Tu le ressens ?

- Pas lui, mais sa magie. Elle se lie à la mienne.

- Et ma magie ? Tu la ressens ?

- Que depuis que tu nous as sauvés. Mais je dois t'avouer que je savais que tu étais né grâce à la magie. Tu m'en veux ?

- Non.

Comme pour confirmer ses dires, son aimé l'embrassa tendrement.

De nouveaux, des coups à la porte se firent entendre, la servante apportait les petits-déjeuners.

¤¤¤

Après le petit-déjeuner, alors qu'Arthur allait à l'entraînement, Merlin alla à la ville basse avec Lancelot.

- Alors, comment ça se passe avec Gwaine ?

- Comment tu...

- Vos regards, vos sourires...

- Bien, ça se passe bien. Je ne pensais pas que mes sentiments pouvaient être réciproques.

- Je suis heureux pour vous.

Son sourire disparut quand il reçut quelque chose sur le front. Il porta sa main dessus et vit qu'il saignait. Lancelot s'était placé devant lui puis il l'entendit crier « Gwen ! »

- Ce sorcier a ensorcelé notre Roi et notre Prince ! C'est un sale sodomite qui pervertit le Prince !

- Tais-toi ! Le Roi t'a demandé de partir, que fais-tu encore ici ?

- Je devais prévenir le peuple que Merlin n'était pas celui qu'on pensait ! Il est mauvais, il...

Une vieille dame venait de frapper l'ancienne servante de Lady Morgana.

- Tu devrais surveiller tes paroles petite sotte. Le jeune Merlin a peut-être caché sa magie, mais il avait ses raisons. De plus, depuis que nous savons la vérité, il n'a pas changé. Il est toujours gentil et serviable. Alors que toi, du moment que tu es rentré à la cour comme servante, tu as changé, demandé bien plus de pièces pour le peu que tu faisais ici. Le chevalier vient de dire que le Roi t'avait demandé de partir, personne ne te retient.

- Il vous à tous ensorcelés !

- Ce n'est pas qui a jeté un sort au Prince, mais toi ! s'écria Lancelot.

Ce qui surprit les villageois présents. Il se sentit étourdi, il agrippa son ami.

- Merlin ?

- Pas bien.

- Je te ramène.

- Rassurez-vous, nous allons la chasser ! entendit-il d'un villageois.

¤¤¤*****

Arthur bouillait.

- Comment a-t-elle osé !

- Arthur, calme-toi, lui dit Morgana.

- Je suis désolé vos majestés, dit Lancelot.

- Vous n'y êtes pour rien, dit à son tour son père. Je suis quand même ravi de voir que le peuple accepte Merlin, il doit être rassuré.

- Tout s'est passé assez vite, je ne sais pas si les villageois ont tout compris, dit Lancelot.

- Retournez au village avec Leon et vérifier.

- Oui Sire.

Lancelot quitta la salle du trône.

- Père, je vais voir Merlin.

- Je viens avec toi. Lui dit Morgana.

- Bien, je dois voir les conseillers, mais tenez moi au courant.

- Oui père.

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