Chapitre 13

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Uther bouillonnait de colère. Un de ses conseillers avait remis en question sa décision et s'en était pris à l'enchanteur de la cour. Enchanteur qui portait le futur de Camelot. Il entendit frapper à la porte, il était prêt à crier sur la personne qui venait d'entrer, mais se retint en voyant Merlin.

- Sire.

Il vit le regard du brun se détourner à la vue de son fils.

- Prince Arthur.

- Que puis-je pour toi Merlin ? Demanda-t-il.

- Je voulais vous remercier d'avoir invité ma mère à venir au château.

- C'est normal. Comment a-t-elle pris la nouvelle ?

Il espérait que le jeune homme comprendrait qu'il parlait de sa grossesse. Il le vit sourire.

- Elle en était très heureuse.

La porte s'ouvrit de nouveau sur un garde et le traître. Il vit le regard de ce dernier envers Merlin, puis avec une force qu'il ne lui connaissait pas, il le vit frapper le garde et prendre son épée avant de se jeter sur le sorcier. Il s'était levé de son trône, mais il était trop loin. Heureusement Arthur fut devant Merlin et le protégea avant de désarmer le conseiller et le mettre au sol. Le garde se leva et vint aider son fils.

- Remettez-le aux cachots, mais mettez-lui les fers aux mains et aux pieds. Bâillonnez-le aussi.

- Oui sire.

- Vous n'auriez jamais dû faire cela, conseiller Deranson.

Son fils et le garde sortirent avec le traître.

- Merlin, pourquoi ne t'es-tu pas servi de tes pouvoirs ?

Il ne comprenait pas, un seul geste de la main et il aurait pu s'occuper du conseiller.

- Car c'est un simple humain. Je me sers de mes pouvoirs que pour protéger Camelot contre les mauvais sorciers.

- Il aurait pu te tuer toi et l'enfant.

- J'avais confiance en Ar... au prince.

Il eut un petit sourire. Même si les choses n'étaient pas arrangées entre son fils et le sorcier, il voyait encore l'amour entre eux. Il était responsable de leur séparation, il en était conscient. S'il avait connu une personne comme Merlin à la mort de sa douce épouse, tout aurait été différent, tout comme la réaction de son fils en apprenant que son amant était un sorcier. Il devrait trouver un moyen pour que tout aille bien entre eux car leur futur enfant avait besoin de ses deux pères. Il avait élevé seul Arthur, il avait commis des fautes, aveuglé par sa haine contre la magie, mais Merlin avait Arthur, et il demanderait de l'aide à Morgana car il savait s'occuper d'un royaume et non d'une relation amoureuse. En dehors de l'attrait entre son fils le prince et l'enchanteur, cet incident lui avait prouvé une nouvelle fois qu'il avait eu tort sur la magie et que le sorcier portant le futur de Camelot se servait de son pouvoir pour le bien et non le mal.

- Fais quand même attention à toi. Si je t'autorise à te protéger avec ta magie, même contre un simple humain, le feras-tu ?

Il le vit sourire tristement.

- Non. Je sais que je ne suis plus seul dans ce corps et je ferais tout pour le protéger, mais je ne peux me servir de ma magie ainsi.

Il n'avait connu ce sentiment qu'envers Arthur et Morgana, mais à présent, il était aussi fier de Merlin.

- Tu devrais retrouver ta mère. Ce soir, amène-la au souper, j'aimerais lui parler.

- Oui majesté.

*****

Merlin sortit de la salle du trône. Il avait eu légèrement peur quand le conseiller avait brandi son épée face à lui, mais sa magie était restée calme, puis il avait vu son ancien amant se placer devant lui. Il aurait pu s'en servir à ce moment-là, mais la chaleur magique de son enfant lui avait confirmé qu'il ne risquait rien. Arthur était doué à l'épée, et s'il n'y avait pas de magie, il pouvait battre n'importe qui.

- Merlin, je te cherchais.

- Milady.

- J'aimerais savoir si ta proposition de m'apprendre la magie tient toujours ?

- Bien sûr que oui. Quand voulez-vous commencer ?

- Maintenant ?

Il lui sourit.

- Allons au laboratoire de Gaius et commençons.

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