Chapitre 21

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Merlin n'avait plus mal, mais il se sentait fatigué. Il regarda Arthur.

- Merci de nous avoir soignés.

- Comment sais-tu que c'était moi ?

- Je ne peux pas l'expliquer, c'est comme si je l'avais ressenti.

- On peut te prendre dans nos bras, ou c'est réservé à la princesse ? demanda Gwaine.

- Peux-tu arrêter de m'appeler comme ça ? C'est Morgana, la princesse.

- Elle porte mieux le pantalon que vous.

Tous rirent, même le roi.

Il sourit à son ami et lui tendit les bras. Gwaine ne le serra pas trop fort, mais assez pour lui montrer son attachement et sa peur de le perdre. Ce fut ensuite le tour de Lancelot, de Gaius, de Morgana, de Perceval puis de Leon.

- Heureux de voir que vous allez bien, lui dit le Roi.

- Merci sire.

- Tu devrais le raccompagner dans ses quartiers Arthur, il serait plus à l'aise pour se reposer qu'ici. Sans vous vexer Gaius.

- Vous avez raison Sire.

- Et prends soins de lui, continua le Roi.

- Oui père.

- Repose toi bien Merlin, dit Morgana.

- Oui Milady.

- Il peut le porter sans souci ? demanda Perceval.

- Oui, ils sont sauvés tous les deux, expliqua Gaius.

Arthur le prit dans ses bras, comme il le ferait avec une mariée.

- Arthur, je peux marcher.

- Non.

- Mais...

Il le fit taire par un baiser.

- Tu dois de te reposer.

- Que vont dire les gens en nous voyant ?

- Peu importe.

- Je pense que vous devriez officialiser votre union, dit le roi.

- Père.

- Nous en reparlerons, raccompagne-le.

Lancelot leur ouvrit la porte.

Dans les couloirs, les murmures se firent en les voyants, mais Arthur marchait la tête haute.

- J'aurais dû marcher, murmura-t-il.

- Tu es trop affaibli. Ne dis pas le contraire, je le vois bien que tu es épuisé. Gaius a dit que tu avais utilisé énormément de magie pour protéger notre enfant. Dire que j'ai failli vous perdre, souffla Arthur en posant son front contre le sien.

- Tu nous acceptes ?

- Je t'aime Merlin.

Il lui sourit tendrement. Il fronça les sourcils en voyant dans quelle chambre ils entraient.

- Ce n'est pas ma chambre.

- Elle l'est à présent. C'est notre chambre.

- Arthur, nous n'avons pas pu....

Après qu'il l'ait déposé sur le lit, son aimé avait posé ses lèvres sur les siennes.

- Tu m'aimes Merlin, comme je t'aime. Nous allons avoir un enfant. Même si ce n'étaient que deux jours, j'ai cru devenir fou sans toi. Nous sommes libres de nous aimer à présent, mon père accepte la magie et notre amour. Je veux vivre ta grossesse, être là pour toi, pour vous, je....

Il le fit taire en l'embrassant. C'était tout ce qu'il souhaitait.

Ils s'allongèrent tous deux, lui dans les bras de son aimé. Comme lui avait dit ce dernier, ils n'avaient pas été séparés longtemps, mais c'était déjà beaucoup trop.

Il sourit en voyant la main droite de son aimé hésiter à se poser sur son ventre. Il la lui prit et la posa dessus, entremêlant leurs doigts. Une douce chaleur se propagea dans son ventre.

- C'est...

- L'union de nos magies.

- C'est incroyable.

Il ferma les yeux sous le baiser que lui posa Arthur sur le front. Il ne mit pas longtemps à rejoindre les bras de Morphée.

*****

Arthur sourit en voyant Merlin endormi dans ses bras. Il allait être père, il avait du mal à le réaliser, même en sentant cette douce chaleur sous ses doigts. Il avait des pouvoirs car il était né de magie. Il devrait y avoir plus de détails, mais pour le moment, ce qui comptait pour lui était son brun et leur futur enfant, Albion. Il posa un second baiser sur le front de son aimé en le rapprochant de lui, puis il ferma à son tour les yeux.

AlbionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant