Chapitre 38

1.3K 55 0
                                    

Vingt et un jour que Merlin était alité. Il en avait marre. Il se levait un peu, pour les commodités, pour sa toilette, pour aller manger dans la grande salle avec les autres. Il ne voulait pas manger seul dans leur chambre le midi, ils le faisaient déjà le soir, il avait besoin de voir du monde. Il se levait aussi pour que l'on change les draps du lit.

Lit dans lequel il était à présent. C'était la fin de journée. Il était assis, Arthur était à ses côtés, allongé. Son époux caressait son ventre rond alors qu'il lisait un conte à leur futur enfant. Il aimait beaucoup ce livre de conte que Morgana lui avait donné.

Ils ressentaient de nouveau la magie de leur fils, même si cela ne durait pas longtemps. D'après Andras, c'était normal. Il fallait laisser le temps au petit bonhomme de se reposer.

Il finissait l'histoire quand on frappa à sa porte. Il sourit en voyant Lancelot. Il savait que son ami veillait son époux. Son sourire s'agrandit en voyant Gwaine. Des larmes de joie glissèrent le long de ses joues. Même si on l'avait rassuré sur l'état de son ami, il s'inquiétait.

- Merlin, nous ne sommes pas venus pour te faire pleurer.

- J'ai eu si peur pour toi, Gwaine !

- Et moi pour vous.

Ses amis s'approchèrent d'eux. Il prit Gwaine contre lui dans une douce étreinte.

*****

Arthur n'avait pas bougé, il assumait d'être aussi câlin avec son aimé. Après l'étreinte, il tourna le visage de son brun vers lui pour essuyer ses larmes et poser un baiser chaste sur ses lèvres.

*****

Merlin sourit à son époux avant de reporter son attention sur son ami blessé.

- Comment te sens-tu ? Lui demanda son frère de cœur.

- C'est plutôt à moi de te le demander, tu as été poignardé en me protégeant.

- Je te protègerai toujours Merlin. C'est mon rôle en tant que chevalier, mais aussi en tant qu'ami, en tant que frère.

Ils s'étreignirent une nouvelle fois.

- Je vais bien. À part que je suis assez fatigué, lui dit Gwaine. Et toi ?

- Le temps passe plus vite à présent que je peux lire des histoires à notre fils.

Ils se sourirent.

Ils parlèrent ensuite de tout et de rien, de la construction du berceau que faisait Leon, au premier linge du bébé que tricotait sa mère, ou encore de l'apprentissage de sorcier d'Arthur.

Lancelot et Gwaine partirent quand ce dernier somnola.

- Tu es différent mon aimé, lui dit Arthur.

- Je me faisais du souci pour Gwaine...

- Et de l'avoir vu t'as rassuré, conclut son époux.

- Oui.

Merlin fronça les sourcils.

- Pourquoi tu me regardes ainsi ?

- Je le savais déjà, mais tu es un homme merveilleux. Je suis si fier d'être ton époux. Je t'aime Merlin.

- Je t'aime aussi Arthur et c'est moi qui suis fier d'être ton époux, tu es le futur Roi d'un grand royaume.

- Rien que dire cela, tu me prouves encore combien tu es un homme parfait. Tu penses toujours aux autres avant toi. Tu fais tous pour les autres et rien pour toi. Tu es sage, un bon confident et un bon conseiller. Tu ne t'en rends pas compte, mais sans toi, Camelot s'effondrerait.

Il posa sa main gauche contre la joue droite de son blond, puis il se pencha et l'embrassa tendrement.

¤¤¤

Il tenta de ne pas rire, mais plus Arthur s'agaçait, plus il était dur pour lui pour ne pas rire. Quand son aimé glissa une cinquième fois, il craqua.

- Tu ne pourrais pas m'aider au lieu de te marrer ? Tu n'as pas honte de te moquer de ton époux ?

Tout en riant, il inversa le sort qu'avait jeté Arthur. Son aimé soupira en venant au lit avec lui.

- Qu'est-ce qui clochait dans mon sort ? lui demanda ce dernier.

- Tu as mal prononcé un mot. Ce n'est pas solouia, mais solulia.

- Je ne suis pas fait pour être sorcier.

Il lui prit son visage entre ses mains.

- Mon aimé, tu ne te rends pas compte ? Tu n'avais presque pas de magie au départ, mais grâce à ton envie de t'en servir, tu as puisé en elle. Quand tu nous as sauvés, ta magie n'aurait même pas pu soulever une feuille, mais là, tu es capable de faire des sorts. Tu y arriveras mon aimé, crois en toi, comme je le fais.

Ils s'embrassèrent chastement, avec tout l'amour qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Un sourire étira leurs lèvres quand ils sentirent la chaleur que dégageait la magie de leur fils.

AlbionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant