Chapitre 29

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Merlin soupira pour la énième fois, il en avait marre d'être allongé dans ce lit. Beaucoup de valets ou comme lui anciens valets auraient aimé flemmarder au lit, et il avouait qu'il aimait cela en général, surtout quand son mari était avec lui, mais là il n'en pouvait plus. Il avait eu un léger vertige après avoir eu de fortes nausées. Arthur l'ayant vu, l'avait aidé à s'allonger et lui avait interdit de se lever. Comme bien sûr tout le monde le pensait en sucre depuis l'annonce de sa grossesse, ils étaient tous d'accord pour qu'il reste au lit.

- Arrête de bouder, mon aimé.

- Je n'en suis qu'à quatre mois de grossesse. Ces fortes nausées vont finir. Je ne vais pas rester alité pendant cinq mois !

- Non, mais juste quelques heures pour que tu ailles mieux.

- Je vais déjà mieux, Arthur.

Son époux s'assit à ses côtés et lui prit la main gauche, où son anneau doré se trouvait.

- J'ai passé un long moment loin de toi, alors laisse-moi me faire du souci pour toi, pour vous, maintenant que je suis là.

Il comprenait l'inquiétude de son époux, il comprenait qu'il s'en voulait de l'avoir laissé. Et puis comment lui refuser quoique ce soit, quand il le regardait ainsi, avec tant d'amour ?

- D'accord, mais en début d'après-midi, je me lève.

- D'accord.

Arthur se pencha et l'embrassa tendrement.

- Je dois donner les instructions à Leon, puis je reviens.

- Tu peux assister à l'entraînement, puisque tu veux que je me repose juste.

Il rougit malgré lui à ses paroles. Rougissement qui s'accentua en entendant le rire de son blond.

- Rassure-toi mon aimé, je compte bien te prouver mon amour ce matin tout en restant sage.

Il gémit doucement contre les lèvres de son époux. Il allait aimer rester au lit ce matin.

*****

Lancelot rit doucement en voyant Gwaine râler dans sa barbe en mettant son pantalon.

- Même pas le temps de profiter de mon homme qu'il faut aller à l'entraînement.

- Nous avons pourtant passé ces deux derniers jours au lit. Nous ne sommes sortis depuis ton retour qu'en entendant parler du malaise de Merlin.

- Je vois, deux jours c'est suffisant pour toi. Tu ne peux supporter ma présence plus longtemps.

Il enlaça son homme de son bras gauche, puis attrapa son menton de sa main droite.

- Gwaine, regarde-moi bien dans les yeux et écoute-moi bien. Je t'aime. Si je pouvais passer ma vie entière dans un lit avec toi, je le ferais car je ne supporte pas l'idée de te voir loin de moi. Ces jours sans toi ont été une torture. Je pensais à notre dernière étreinte pour tenir. À tes yeux, la douceur de tes cheveux, à tes lèvres, à nos baisers, à tes mains parcourant ma peau. J'ai peur chaque jour de te perdre, pas seulement pour une femme, mais pendant un combat. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Alors ne dis plus jamais que....

- Épouse-moi.

- Quoi ?

Son amant lui avait coupé la parole et le surprit par sa demande. Il lâcha son menton. Gwaine posa sa main droite sur sa joue gauche et la caressa.

- Lancelot, je t'aime autant que tu m'aimes. J'ai aussi peur de te perdre. Notre vie peut être courte, c'est pour cela que je veux que pendant le temps qu'il nous reste, tu deviennes mon époux.

Il n'avait jamais songé au mariage, surtout qu'il aimait un homme. Mais si leur prince et leur meilleur ami avaient pu s'unir, ils le pouvaient aussi.

- J'en serais honoré.

Il vit la joie fendre son visage et briller dans son regard.

- Je vais demander l'accord du Roi et ...

Il le fit taire en l'embrassant.

- Tu devais m'embrasser après ma réponse.

Il sourit en l'entendant rire.

- C'est vrai, pardon mon tendre amour.

Il soupira d'aise sous les lèvres de son amant, de son futur époux. Depuis qu'ils avaient commencé leur relation, il ressentait toujours cette douceur en lui, cette sensation de bonheur. À présent, il avait l'impression qu'il respirait simplement avec ce sentiment et que si on le lui prenait, il s'écroulerait. Gwaine était tout pour lui. Il était sa vie.


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