Albion

Chapitre 19

Le repas s'était bien passé. Ils n'avaient pas parlé de l'incident avec Gwen. Merlin avait été un peu gêné sous les regards tendres d'Arthur, mais il avait apprécié cela.

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Comme prévu, après le repas, il était resté avec le Roi et sa mère pour parler de son futur enfant. Ils avaient parlé de son alimentation, de son éducation, de ses jouets et de ses vêtements, mais il y avait une chose dont ils n'avaient pas parlé.

- Excusez-moi.

- Oui, Merlin.

- Où allons-nous loger ? Je veux dire vous parlez d'Albion quand il sera un peu grand, mais pas de son enfance, comme si vous ne comptiez pas le voir avant qu'il ne soit grand.

- Ce n'est pas ça mon chéri. Dit sa mère. Mais il y a des sujets auxquels nous n'avons pas droit à la parole, quoique, même ceux dont on a parlé ne nous concernent pas réellement, c'est à Arthur et toi d'en parler.

- Par ma faute, par rapport à mes attitudes, mon fils a fait une erreur en t'éloignant, mais il ne fait aucun doute que tu es dans son cœur. J'espère que tu pourras lui laisser une chance de te prouver ses sentiments, pour vous deux, mais aussi pour votre futur enfant.

- Je suis touché par vos mots, mais Sire, un sorcier à la cour c'est une chose, mais l'enchanteur de Camelot étant le prétendant du Prince et enceint de ce dernier, comment allez-vous proclamer la nouvelle ?

- Ne te fais pas de souci pour cela. Tu dois juste passer une bonne grossesse.

Il sourit tout en posant ses mains sur son ventre. Il allait tout dire à Arthur après le repas de ce soir. Il l'aimait et le baiser que ce dernier avait eu avec Gwen n'était pas volontaire de sa part.

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Après avoir quitté la salle du trône, il alla voir lady Morgana pour savoir si elle voulait pratiquer sa magie, cette dernière accepta.

- Vous vous débrouillez bien.

- Merci. Mais je ne pensais pas que c'était aussi difficile. Par contre, cette nuit, je n'ai pas fait de cauchemar.

- Comme vous acceptez qui vous êtes et la magie en vous, vous en aurez de moins en moins.

- Merci.

Il était heureux de pouvoir aider Morgana à contrôler ses pouvoirs.

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Il était tendu. Il appréhendait la suite du repas, ce qui lui serrait l'estomac, l'empêchant de manger.

- Respire Merlin, sinon tu vas tourner de l'œil. Lui dit Lancelot qui avait été convié au repas ainsi que Gwaine, Leon et Perceval.

Comme ils étaient ses amis, le Roi lui avait fait la surprise en les invitant à sa table.

- Désolé.

- Pourquoi es-tu si nerveux ?

- Je vais tout dire à Arthur.

Son ami lui sourit tendrement en lui prenant discrètement sa main gauche et lui serra.

- Tout va bien se passer, j'en suis certain.

- Merci Lancelot.

Il avait à peine avalé quelques bouchées quand un violent courant d'air fit claquer les fenêtres. Il se leva et demanda à tous de se reculer, ce vent n'était pas normal. Il évita une boule de feu quand un homme apparu face à lui, le visage marqué de symboles.

- Tu es aussi doué que ce qu'on dit, Emrys.

- Qui es-tu et que veux-tu ?

- Je suis un druide noir, je...

- Darach.

- Exactement. Ce que je veux ? Régner sur Camelot, maintenant que nous pouvons utiliser la magie, nous...

- Nous rien du tout. Ce sont les personnes comme toi qui ont amené le Roi Uther à mal juger la magie. Je suis fidèle à ce royaume ainsi qu'à sa famille royale. Je les protègerai jusqu'à mon dernier souffle.

- Tu n'es pas digne de tes pouvoirs, Emrys.

- C'est plutôt le contraire.

- Qu'il en soit ainsi, je vais te tuer et absorber tes pouvoirs.

- Même si je meurs, tu ne pourras pas me prendre mes pouvoirs.

- C'est ce qu'on va voir.

Il bloqua la première attaque magique du Darach. Ce dernier créa des chevaliers de l'ombre. Arthur, Lancelot, Gwaine, Leon et Perceval s'occupèrent d'eux.

Il renvoya les contre-attaques un moment, ne laissant pas le druide noir prendre le dessus, bien au contraire, il le toucha en plusieurs fois et réussit même à le mettre à terre. Mais quand ce dernier jeta une attaque contre Arthur, il ne fit attention à rien d'autre qu'à son ancien amant. Il cria en se tenant le ventre, mais il réussit à jeter une dernière attaque contre le Darach et le tua avant de s'écrouler au sol.

Il eut à peine le temps d'entendre son prénom crié qu'il sombra dans l'inconscience.