Albion

Chapitre 34

Arthur et Morgana n'étaient partis que tout les deux demander de l'aide à Andras. Ils ne voulaient pas que les autres druides se sentent menacés.

Ils n'eurent pas à attendre longtemps l'arrivée de ce dernier.

- Prince Arthur, Lady Morgana, que puis-je pour vous ?

- Nous avons besoin de votre aide. Merlin a été enlevé. L'une des personnes qui le retient est un sorcier se servant de la magie noire, expliqua-t-il.

- Pouvez-vous nous aider à contrer cette magie ? demanda sa sœur.

- Je ferais tout pour Emrys. Mais je ne peux le faire seul. Donnez-moi quelques instants, je vais demander à deux autres druides de venir.

- Nous vous attendons. Sachez que nous devons passer par Camelot, dit-il.

- Je les en informerai, mais comme je vous l'ai dit, nous ferons tout pour Emrys.

Son aimé était apprécié de tous, il voyait combien il comptait pour les druides. Il était très fier de lui.

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En rentrant à Camelot pour aller chercher ses chevaliers, Lancelot était présent aux côtés de Perceval et Leon.

- Lancelot, tu peux rester auprès de Gwaine.

- Je le voudrais, mais je sais que lorsqu'il va se réveiller, si je suis présent et non à la recherche de Merlin, il m'en voudra. Puis je veux aussi le trouver.

Il connaissait les liens unissant Gwaine, Lancelot et son époux. Merlin considérait Gwaine comme son frère de cœur, et Lancelot comme son meilleur ami, son confident, son âme sœur amicale. Il savait que c'était réciproque.

Il posa ses mains sur les épaules de son chevalier.

- Ton aide nous sera précieuse.

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Arthur galopait en tête, suivi de Morgana, des trois druides et de ses chevaliers.

Ils furent obligés de faire une pause pour la nuit malgré son envie de continuer, de plus les chevaux étaient fatigués.

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Il n'arrivait pas à dormir. Il savait que leur fils aurait pu lui montrer son époux, mais il n'arrivait même pas à se calmer pour se reposer. Il se leva donc de sa couche et prit le tour de garde de Leon.

Le regard sur le feu, il pensa à son époux, à toutes ces années à ses côtés, la découverte de sa magie, de ce qu'il avait fait pour lui. De tout ce que Merlin avait fait pour lui, supportant ses caprices, ses remontrances. Il aurait pu partir, mais il était resté à ses côtés avec de doux sourires, de belles paroles réconfortantes et encourageantes. Que serait-il devenu sans lui ? Il s'était souvent posé cette question. Avant de le rencontrer, il n'était qu'un prince prétentieux, aimant martyriser, c'était bien le mot, ses servants et il en changeait souvent. Il ne s'intéressait qu'à lui, toujours entouré par des soit-disant amis, à festoyer et se réjouir du malheur des autres. Merlin était une bénédiction. Son ange gardien.

À présent, il était marié à cet ange et ils allaient avoir un bébé. La magie avait vraiment du bon.

Quand il avait réalisé que ses sentiments pour Merlin étaient sincères et profonds, qu'aucune femme ne pourrait lui donner autant d'amour, de douceur et de tendresse, il s'était fait à l'idée qu'il n'aurait jamais d'héritier. Savoir que malgré son amour pour un homme, il pouvait être père, il trouvait la magie des plus magnifiques.

Il porta son regard sur l'anneau en or orné d'un saphir qui entourait son annulaire gauche. Il posa un baiser dessus.

- J'arrive mon amour.

Il ferma les yeux.

- Bébé, protège papa.