Chapitre 41

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L'annonce de la naissance d'Albion avait été fêtée avec joie par le personnel du château, comme par le peuple.

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Neuf jours après la naissance, après être sûrs que la magie de leur bébé soit stable, ils avaient organisé, comme le veut la coutume, la journée de présentation de leur enfant à tous.

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Arthur était avec ses chevaliers en train de s'entraîner quand il entendit Gwaine crier après une certaine petite canaille.

Il sourit en voyant le chevalier retardataire courir après son fils.

Albion avait neuf ans. Il était aussi brun que Merlin et avait la couleur de ses yeux, mais il avait son sourire à lui, son visage, ses oreilles. Leur fils était vraiment un beau mélange d'eux deux.

- Il a recommencé, sourit Lancelot à ses côtés.

- Comment ça ?

- Regardez ce que retient Gwaine.

Il vit ce dernier tenir son pantalon d'une main. Il ne put dire quoique ce soit, qu'il entendit la voix de Merlin.

- Albion Balinore Pendragon, combien de fois dois-je te dire de ne pas utiliser ta magie pour faire des tours à ton oncle Gwaine ?!

- Mais il est trop rigolo quand il me court après !

Arthur se retint de rire en approchant d'eux.

- Chéri, la magie ne doit pas être utilisée ainsi. Elle doit...Commença son époux.

- Servir à défendre ceux qu'on aime, continua leur fils.

- C'est ça.

- Mais je veux m'en servir !

- Tu le peux avec tata Morgana, ou avec nous tes papas.

- Et moi. Tu es doué pour faire des animaux d'éléments, dit son père en arrivant vers eux.

- Grand-père !

Son père lui avait cédé le trône à la naissance d'Albion, mais il l'avait épaulé pendant cinq années.

- C'est l'heure du goûter, tu viens ? demanda son père à son fils.

- Oui. Mes papas ?

- Nous arrivons. Mais avant, tu ne dois pas faire quelque chose Albion ? lui demanda Merlin.

Leur fils alla vers Gwaine.

- Pardon, tonton.

Le chevalier lui caressa ses cheveux.

- Ce n'est rien canaille.

- Tu viens aussi avec tonton Lancelot ?

- Oui.

Il vit leur fils courir vers Perceval et Leon, ces derniers acquiescèrent à ses dires. Comme chaque après-midi, il invitait ses tontons pour le goûter. Même s'ils viendraient sans sa demande. Ils étaient une grande famille.

Un petit quelque chose lui revint en mémoire. Arthur enlaça son époux.

- La magie ne doit pas servir à s'amuser aux dépens des autres ?

- Bien sûr que non !

- Il me semble pourtant, que lors de notre deuxième rencontre, le fait que je me sois emmêlé les pieds n'était pas dû au fait de ta chance.

- Tu étais trop arrogant, il te fallait une petite leçon. Puis si je ne l'avais pas fait, tu ne m'aurais pas trouvé courageux et étrange au point de t'intéresser à moi, répondit son mari en passant ses bras autour de sa nuque.

- Rien que le fait tu m'aies tenu tête avait attiré mon intérêt. Je me demande ce que je serais devenu sans toi.

- Tu serais mort lors de...

Il le fit taire en l'embrassant.

- C'était rhétorique. Je sais ce que tu as fais pour moi. Je bénis chaque jour de t'avoir rencontré.

- Je ne savais pas à quoi m'attendre en venant à Camelot, mais je ne regrette rien.

Il voulait lui dire quelque chose, mais son mari dût le comprendre, car il continua à parler.

- Même mes pertes. Certes j'aurai aimé connaître un peu plus mon père et que William soit en vie, mais vivre ici, avec toi, notre plus grand roi et notre fils, je suis heureux.

- Je t'aime Merlin Emrys Pendragon.

- Je t'aime aussi.

Ils s'embrassèrent tendrement. Ils se séparèrent en entendant leur fils les appeler pour aller manger le goûter.

Main dans la main, ils le rejoignirent.

Il y avait une chose qu'il n'avait jamais dite à son mari, c'est que s'il était heureux et un roi respecté de tous, c'était grâce à lui, à son sourire, à ses paroles et au fait qu'il lui avait donné les plus merveilleux cadeaux au monde, son amour et leur fils.

FIN

AlbionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant