Double Trouble {Tome 2} "Je suis à la fois ton double et ta moitié" 👭💕

14. Best f*cking ennemies

Alana.

Deux ou trois minutes sont déjà passés alors qu'Imrân et moi nous dévisageons toujours. Son regard, toujours impassible essaye de me percer à jour alors que le mien, démonstrateur de toute la douleur et la peine qui m'anime s'abaisse le premier, coupant court à l'échange visuel qui avait assez duré.

Ayant repris mes esprits, j'essuie mes larmes en reniflant puis me dirige vers la salle de bain. J'allume le robinet et me passe de l'eau sur tout le visage afin de me rafraîchir. En tournant un peu la tête, je vois Imrân s'asseoir au bout du lit, les jambes écartées, la main droite venant joué dans sa barbe fournie, le regard plongé dans le vide. Mes yeux dérivent vers le haut nu de son corps et je me fais violence pour détourner le regard.

En tournant la tête, je me retrouve nez à nez avec mon reflet. Je me regarde quelques secondes et le dégoût prends place sur mon visage. Je ne ressemble plus à rien. Je ne prends plus soin de mes cheveux, je ne me rase plus, ne fais plus de masques pour la peau, ne me maquille plus. Je fais vraiment pitié.

Il faut que je me reprenne en main si je ne veux pas perdre ma dignité une bonne fois pour toute.

Après un long soupire, je me décide à pénétré dans la chambre. J'enlève ma robe de chambre, ne prêtant pas attention à l'homme à quelques centimètres de moi et plonge sous la couette quand sa voix grave retentît.

Imrân : Pourquoi tu pleurais ? Me demande t'il en se tournant vers moi.

Sans que je ne puisse le contrôlé, un soupire d'agacement s'échappe de ma bouche. Quand je vois ses sourcils se froncer, mon cœur rate un battement.

- J'ai pas envie d'en parler, je suis fatigué. Dis-je rapidement.

Imrân : Et pourtant il le faudra !

Il me regarde le plus sérieusement possible alors que je plonge mes yeux dans ses iris assombrit. Voyant qu'il ne cédera pas et n'ayant aucune envie qu'il redevienne aussi violent qu'un animal, j'abdique.

- Christy nous a laissé parlé à nos parents. Et... s'il y'a bien un truc que je déteste c'est leur mentir. Tu peux me laissé me reposer maintenant ?

Sans prendre le temps de me répondre, il se tourne, me donnant ainsi une vue imprenable sur son dos musclé.

Lasse, je prends un des oreillers et le sert contre moi. C'est une habitude que j'ai adopté depuis mon adolescence et je ne suis pas prête à la laisser tombé.

Alors que mes yeux se ferme, trois coups donnés sur la porte de la chambre retentissent. C'est une blague ?

Imrân : C'est qui ? Demande t'il, visiblement énervé.

... : C'est moi !

Une pointe d'agacement surgit dans mon cœur quand j'entends cette voix. Même si je ne l'ai pas beaucoup entendu, je la reconnaîtrais entre milles. Elle appartient à Inna.

Je n'ai aucun doute sur le fait que cette soit-disant amie d'enfance d'Imrân et Rafaël est totalement éprise de l'homme j'ai épousé hier car seule une femme amoureuse regarde un homme comme Inna regardait Imrân.

Mais moi ce que j'aimerais savoir, par curiosité, est si Imrân est au courant de ces sentiments et si oui, est-ce que les sentiments sont partagés.

Sortit de mes pensées, je me rends compte qu'aucun de nous n'avons répondu à la jeune femme.

- Elle est au courant de tout ? Demandai-je à l'homme qui me sert de mari.