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Pendant que César est sous la douche, je m'empresse de m'habiller, je veux le suivre, il ne m'en empêchera pas, hors de question. Je ne veux pas qu'il le tue, pas pour moi, pas un de ces hommes. Ils pourraient tous me détester après ça, et ce n'est pas ce que je veux...

J'entends César sortir de la douche, je sors de la chambre et il me jette un coup d'œil avant de quitte la maison sans un mot, je me précipite vers la porte et le suit de très près, un peu plus loin, il s'arrête brusquement et se retourne.

- Qu'est-ce que tu fais ? Il me demande, j'essaie de savoir s'il est en colère ou pas, mais pour, je ne sais quelle raison, je n'y arrive pas...

- Je viens avec toi !

- J'ai pourtant été claire, tu n'entres plus dans cette maison, gronde-t-il

- Pourtant, c'est ce que je vais faire, Insistais-je et il fronce les sourcils. Il me fixe longuement et je maintiens son regard... Il détourne soudain les yeux et se remet à marcher, j'hésite un instant à le suivre, mais je me ressaisis et continue à marcher derrière lui.

On arrive devant la maison et César entre sans prêter attention aux hommes qui le saluent.

Dans la maison, il crie -Esteban !  

- Pourquoi tu l'appelles ? Lui demandais-je, ce qui me vaut un regard de travers de sa part. Il m'en veut de l'avoir suivie, je le sais.

Un instant plus tard, Esteban descend quand il me voit, il devient anxieux, ça se voit à des kilomètres.

- Chef ! Dit-il simplement. - Qui lui a fait ça ! Dit-il froidement en montrant mon bras, Esteban a l'air d'être soulagé de savoir la raison de la colère de César.

- C'est Alexandro Chef ! Dit-il.

- Et où est-il ? Demande à nouveau César.

- Il est dans la cour derrière. Esteban a, à peine terminé ça phrase que César est déjà en train de se diriger vers l'arrière. Je me dépêche de le suivre et j'entends Esteban faire comme moi.

Quand je sors, César est déjà en face de ce Alexandro. - Tu as osé poser ta main sale sur ma femme ! Dit-il méchamment - Chef, c'est vous qui...

- Tu es en train de dire que c'est moi qui t'ai dit de la toucher. Gronde-t-il. - Non mais...

- Mais Quoi ! S'énerve César. - Vous nous avez demandé de ne pas la laisser entrer alors, j'ai fait ce que j'ai pu, mais elle est têtue...

Je ne peux pas le contredire sur ce point même si j'aimerais.

- Elle est têtue, c'est vrai... Mais j'ai été claire sur autre chose, personne ne la touche !

Il sort son couteau et dit, - Elle ne veut pas que je te tue, alors pour lui avoir maltraité le bras droit, je te priverais de ton œil droit... Dit-il Sèchement, il va... il va vraiment faire ça ? - Esteban ! L'appel César. - Chauffe mon couteau au chalumeau, je le veux brûlant. Tonio et Julio, enchaînez-le ! Ordonne-t-il.

Alexandro, supplie César de ne pas faire ça, mais il l'ignore, il se fait ligoter sur une chaise. Cette sensation..., ces choses ne m'ont pas manqué...

Je m'approche de César, - Ne fait pas ça ! S'il te plaît. J'essaie de le convaincre. - Si tu ne m'avais pas demandé de l'épargner, il serait mort à l'heure qu'il est, alors soit contente, il vivra !

Il est borné quand il est en colère, tout est ma faute, je le sais, si je n'étais pas venu ici hier, tout ça n'aurait jamais eu lieu...

Esteban revient avec le couteau de César, - Enfin, j'ai failli m'endormir, Esteban dit quelque chose à César et celui-ci devient encore plus énervé.

- Tu as refusé de t'excuser ? Demande César méchamment. Non mais Esteban à quoi tu joues là ?

- Je... Mais il s'arrête sans doute qu'il ne sait pas quoi dire pour se défendre. - César... je commence, mais il me lance un regard noir. - Excuse-toi ! Lui ordonne-t-il. Le regard d'Alexandro dérive vers moi.

- Désolé d'avoir été brutal avec toi ! Dit-il. Mais je ne dis rien, mon regard fixe César, il ne doit pas faire ça.

- Bien un œil alors ! Finit-il par dire. Il s'approche de lui et Alexandro se met à nouveau à le supplier. Rien n'y fait, César est déterminé.

Il s'approche de lui alors qu'Esteban lui tient la tête, je ne vois pas la scène et heureusement, le corps de César me bloque la vue, mais malheureusement pas l'ouïe, Alexandro se met à hurler dans toutes là court, et je tremble tellement j'ai mal pour lui,

J'ai encore fait de la merde, tout est ma faute, c'est trop difficile pour moi de supporter ces cris, je dois partir et c'est ce que je fais. Je quitte précipitamment la maison, j'ai besoin d'air, d'air pur... Je me dirige rapidement vers la sortie de la Faleva encore une chose que César m'a interdit de faire quitter la Favela seul.

Heureusement, à l'entrée, j'aperçois Lucas, le petit protégé de Jack, - Lucas ! Je dis en lui empoignant le bras, -Peyton, ça va ? Demande-t-il inquiet,

- J'ai besoin que tu m'accompagnes faire un tour s'il te plaît ! Je n'attends pas qu'il me réponde et commence à marcher avec lui à mon bras.

J'ai besoin de me vider la tête, de penser à autre chose. On marche plusieurs minutes jusqu'à ce que Lucas se plaigne d'avoir faim, on s'arrête pour manger, il essaye de crever l'abcès, mais je reste silencieuse...

On se promène toute l'après-midi dans la ville de Rio quand le soleil commence à se coucher.

- On devrait rentrer !

- On peut faire un détour sur la plage avant. Je lui demande. Il a l'air d'hésiter, mais il finit par dire - D'accord,

Je lui souris et on commence à marcher, on arrive sur la plage et c'est tellement agréable, le son des vagues et l'air frais de la mer... Je rêve d'une vie simple et calme en secret plutôt que cette vie que j'ai... remplie de sang et de violence, mais je sais que César ne l'acceptera jamais...


~ Je ne vous dirais pas « Changer de caractère » car on ne change pas, je le sais trop bien, Chassez le naturel, il revient au galop. ~

I Love Him or I Hate Him - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant