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Je suis sous la douche, parce que j'avais besoin d'une bonne douche chaude après cette discussion, avec Antonio. Je savais qu'on ne serait pas ami, mais c'est la première personne qui a réussi à me faire me sentir mal ici, qui m'a clairement fait comprendre que peu importe ce que je ferais ou où j'irais, je serais toujours une criminelle aux yeux des autres. Et ça m'a mis mal parce que... il a raison.

Je suis toujours sous la douche quand j'entends, quelqu'un frapper violemment à la porte, je fronce les sourcils et attrape ma serviette pour l'enrouler autre de moi.

Je sors de la salle de bain pour aller à la porte, quand on frappe à nouveau violemment. Je m'apprête à demander qui sait, mais il me devance.

- Peyton ouvre cette putain de porte ! Gronde-t-il brusquement.

Je soupire et part ouvrir la porte sans trop savoir pourquoi il est énervé. J'ai à peine ouvert qu'il fait irruption dans mon appartement. Il entre et je le vois faire des allers et retours dans ma salle de bain puis dans la chambre.

- Mais qu'est-ce qu'il te prend ?! Je crie pour qu'il m'entende. Il revient dans le salon, les sourcils froncés.

- Il est où ce fils de pute !? Demande-t-il froidement en allant dans les toilettes.

- Qui ? Tu cherches qui, César ? Il n'y a personne ici à part moi ! Je m'énerve. Il revient dans le salon. C'est quoi son problème encore !?

- Ne me ment pas putain. Gronde-t-il un regard sombre.

- Ok. Alors d'un, je ne te mens pas et de deux, Qui tu cherches ? Je demande encore une fois.

- Ce connard. Antonio ! Dit-il durement comme si ça paraissait logique.

Je fronce les sourcils et fait directement le lien avec Karla. Je suis sûr que c'est elle !

- Eh bien, tu fais erreur parce qu'il n'est pas là ! Je lui assure.

- Alors pourquoi est-ce qu... Mais je le coupe, il voit très bien que je ne lui mens pas, alors pourquoi il insiste. 

- Parce que tu lui plais et qu'elle me déteste, oui, je suis partie avec lui, et figure-toi qu'il ne veut plus me voir, donc tu n'as plus à t'en faire. Je lui avoue.

Je réalise que je suis en train d'essayer de le calmer parce qu'il est... parce qu'il est Jaloux ??

- Et d'ailleurs, je ne comprends pas ta réaction, ce n'est pas un peu excessif ? Je lui demande en arquant un sourcil.

- J'étais juste énervé parce que encore une fois mes parents auraient pu te voir et cette fois, ils sont vraiment en ville ! Dit-il pour sa défense, mais je n'y crois pas trop. Et je ne peux pas me retenir de sourire.

- Qu'est-ce qui te fait sourire ? Râle-t-il en arquant un sourcil.

- Toi, je dis simplement. - Moi, il répète en s'approchant de moi. - Pourquoi ? Demande-t-il toujours en s'approchant.

- Parce que je ne te crois pas. Je ne prête même pas attention au fait qu'il s'approche de moi jusqu'à ce que je sois obligée de lever légèrement les yeux pour le regarder.

- Pourquoi ? Il demande à nouveau d'une voix rauque, il se rapproche un peu plus, très proche de moi et je réalise enfin que je ne porte rien sur moi à part une serviette. Mais il continue d'avancer et je peux sentir son souffle s'écraser sur mon visage. Qu'est-ce qu'il est en train de se passer ? Est-ce qu'il va m'embrasser ?

Avant que j'aie le temps de faire un geste, ou de dire un mot, il prend possession de mes poignets et les plaques au-dessus de ma tête, contre la porte. Il pose ses lèvres sur les miennes. Mon cœur rate un battement.

J'ai pleinement conscience de son corps contre le mien, de son odeur, je devrais peut-être pas et pourtant je souhaite le sentir davantage contre moi. J'écarte légèrement les cuisses sous la pression de son genou entre mes cuisses. Son désir plus qu'évident.

Je me cambre pour coller ma poitrine contre son torse. Il m'embrasse encore plus passionnément, comme s'il ne souhaitait plus rien faire d'autres. Je suis prise de petits tremblements incontrôlables et une vague de chaleur se répand en moi.

Je lâche un gémissement entre ses lèvres et je sens le corps de César se tendre comme mes hanches. Ce mec me rend complètement folle... je ne contrôle plus rien quand il me touche. Il resserre sa prise sur ma taille et ma serviette se défait, laissant apparaître ma poitrine. César l'attrape d'une main et la retire complètement sans rompre notre baiser.

Qu'est-ce qu'on est en train de faire ? Qu'est-ce que ça signifie ? Mais je chasse vite ces questions de mon esprit. Pour l'instant, il n'y a que le plaisir de le sentir réagir contre moi, de deviner chez lui la même faim, le même besoin que moi.

César passe ses mains sous mes cuisses pour me soulever, et m'emmener dans la chambre. Quand il me pose, je retire sa veste puis son t-shirt. Il retire le reste de ses vêtements pendant que je m'allonge sur le lit. Aucun de nous ne parle peut-être par peur de briser ce moment. Il vient me rejoindre sur le matelas et se couche contre moi. Sa bouche trouve aussitôt la mienne. Je suis à la fois impatiente et anxieuse.

Il explore mon corps de ses mains comme si c'était la première fois, à son contact, je frissonne. Je me cambre sous lui. Prête à l'accueil, sa réaction est passionnée, presque brutale, il s'enfonce en moi, un gémissement s'échappe de mes lèvres, et il presse à nouveau ses lèvres contre les miennes. Je me sens audacieuse en devinant l'effet que j'ai sur lui, en sentent sa virilité en moi. Des frissons me parcourent, des palpitations s'éveillent au creux de mon ventre, à chaque mouvement de bassin qu'il me donne... je me sens tellement bien que je m'abandonne totalement à lui. Je laisse mon plaisir venir sans aucune retenue. Et il me suit quelques instants après dans cette vague de plaisir.

Il s'écarte de moi, et s'allonge à mes côtés. Je me sens toute nue quand il s'écarte, je prends la couverture et la remonte sur nous. Je reste allongé en attendant qu'il dise quelque chose. Mais il ne dit rien. Il reste allongé là, à fixer le plafond. Et moi, je reste allongé là à le fixer, lui. Et je finis même par m'endormir...

~ Il était une fois, mais pas deux ! ~

I Love Him or I Hate Him - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant