I Love Him or I Hate Him - Tome 2

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Ça fait deux jours qu'on est revenu de la Rocinha, je pars dans trois jours, c'est décidé. Je préfère partir avant que César ne décide de riposter, parce que je sais qu'il le fera. Il doit m'en vouloir à mort, après ce que j'ai fait. Je ne sais pas comment à réagir son gang quand ils m'ont reconnu, mais de toute façon à partir d'aujourd'hui c'est plus mon problème.

J'en ai déjà marre de dormir dans cette maison vide, encore deux nuits et je retourne en Amérique, je n'ai pas pu prendre un billet plus tôt puisqu'il était trop chère donc... je dois patienter encore trois jours ici. Je me sens mal à l'aise ici. Je ne me sens pas à ma place.

Quelqu'un frappe trois coups à ma porte, sans grande surprise, c'est Rodriguez. Il affiche un léger rictus en fermant la porte derrière lui. J'ai remarqué que contrairement à César, ne lui se promène pas dans les rues sans un ou deux gardes. Il a vraiment peur pour sa sécurité.

- Bien dormit ?! Me demande-t-il en regardant mon matelas au sol. - Si on veut ! 

- On m'a rapporté que tu as quitté la Favela ce matin ! Pourtant, tu es toujours là ? Me questionne-t-il.

- C'est vrai, je suis partie, mais c'était pour m'acheter un billet d'avion !

- Mmh, et tu t'envoles pour quelle destination ? 

- Je retourne chez moi ! Il sourit et s'approche un peu plus de moi.

- Je crois que j'ai eu raison de te faire confiance en fin de compte. Il commence. - Alors tiens ! Continue-t-il en sortant de sa poche une liasse de billets, mais pourtant il m'a déjà payée ? Je la prends, je ne vais pas faire comme si je n'en avais pas besoins.

- Merci, mais tu n'étais pas obligé...

- Bien sûr que je ne suis pas obligé ! Mais c'est juste un petit cadeau de ma part. Dit-il fièrement et je lui souris.

- Essaye de pas te faire remarquer, tu es bientôt libre, le mieux c'est que tu restes dans cette maison jusqu'à ton départ, j'ai posté un homme en qui j'ai une entière confiance devant chez toi,

- Merci Rodriguez, 

- De rien ma belle. Il est tellement gentil avec moi que quand il me parle, j'arrive à oublier que c'est le chef d'un cartel de drogue. Il est tellement différent de César et même de Ricardo, il n'est pas du tout comme eux ! Il me sourit légèrement avant de faire demi-tour et sortir de la maison.

Je passe le reste de la journée à lire un livre que je me suis acheté.

Comme si on avait entendu mes prières, quelqu'un entre dans la maison un plateau repas à la main, je le remercie et il disparaît.

*

Après avoir mangé, la nuit est tombée dans la Favela, la seule chose qu'il me reste à faire c'est lire le livre que j'ai commencé tout à l'heure, je le prends pour commencer à lire quand j'entends d'un coup plusieurs coups de feux, dans ma tête ça fait tilte, c'est lui, c'est César, j'en suis sûr, quelqu'un entre soudainement dans ma maison, - Viens ! M'ordonne l'homme de Rodriguez, qui gardait ma porte - Pourquoi ? Il m'ignore et m'attrape le bras avant de me tire.

- Parce que c'est un ordre du chef ! Dit-il une fois qu'on est dehors, il m'entraîne avec lui, dans la rue, il marche très vite, on traverse plusieurs rues sombre. Il me tire dans une rue et là mon sang se glace quand je reconnais les visages de Jack et Lucas. Ils se tiennent à genoux devant Rodriguez, une arme pointée sur leurs têtes, Non !

On s'approche d'eux et quand Jack me voit, il me dévisage, l'air de dire tout ça, c'est ta faute Peyton ! Et il n'a pas tort, j'ignore comment les aider, mais il faut que je le fasse, je ne peux pas le laisser les tuer comme ça, mais alors que je m'apprête à dire quelque chose, une voix m'en empêche.

- Relâche les Rodriguez, eux contre moi ! Dit la voix de César dans l'ombre. Rodriguez se met à rire. Il lui demande à nouveau.

- Relâche-les. Gronde César. - Très bien. Dit Rodriguez avant de retirer son arme qu'il pointait sur Jack, et il fait signe à celui qui tenait l'arme sur la tête de Lucas de la baisser. César ne va pas faire ça, il ne va quand même pas se livrer comme ça ! J'espère qu'il a un plan, Quoi ! Attend pourquoi je dit ça moi ! Ce sont plus mes affaires, je pars dans trois jours.

Rodriguez Laisse partir Jack, et Lucas, et au même moment, César apparaît, et dès qu'il le voit, Rodriguez ordonne à ces hommes de l'attraper et ils le mettent au sol. Mais un moment après, deux hommes reviennent avec Jack et Lucas, pourquoi ? César le remarque.

- Espèce de fils de pute, tu n'es qu'une merde ! Gronde César, Rodriguez s'approchent de lui et il lui donne un violent coup de poing, César relève son visage avec un sourire et il lui donne un nouveau coup de poing. Je regarde César, mais il évite mon regard comme la peste. Tout ça, c'est ma faute, mais je ne suis pas obligé de m'en mêler, je pourrais partir, sans me retourner, c'est ce que je devrais faire... C'est vraiment ce que je devrais faire, mais...

- Peyton ?! S'exclame Rodriguez comme s'il venait de me remarquer. - Tu as vu qui traîne dans mes Favelas ? 

- Oui ! Je réponds en souriant pour essayer de cacher mon inquiétude. - D'ailleurs, je tiens à te remercier César d'avoir montré à Peyton une autre entrée dans tes Favelas ! Elle nous a guidés comme une chef ! Dit-il

- Toi et ta salope, je vous tuerais, je vous tuerais tous les deux ! Dit César froidement. Et Rodriguez ce met à rire.

- Tu crois vraiment que ta copine me plaît ? Il demande sans attendre de réponse. - Elle est sympa, mais je n'ai pas envie de finir comme toi ! En plus elle a décidé de quitter le Brésil avec l'argent que je lui ai donné... où plutôt que tu lui as donné ! Finit-il en se remettant à rire.

- Je n'en ai rien à foutre, je vous tuerais tous ! Gronde César. Mais qu'est-ce qu'il lui prend, il veut mourir ou quoi !?

- Bref... dit Rodriguez. - Enfermé les tous les trois ! ils ordonnent à ces hommes, je croise le regard de Lucas, lui aussi m'en veux, je le vois. Ce n'est pas possible, qu'est-ce que je vais faire ? J'aurais préféré ne pas savoir qu'ils étaient là.

- Qu'est-ce que tu vas faire d'eux ? Je lui demande, il me lance un regard sombre.

- Je vais les tuer Peyton ! Qu'est-ce que tu crois ! Il dit froidement. - C'est ce que je pensais oui, mais pourquoi tu ne l'as pas fait tout de suite ? Je l'interroge.

- Parce que César n'est pas n'importe qui, il a des alliés et ils pourraient venir attaquer ma Favela pour le venger donc avant de le tuer, je dois m'assurer que c'est alliés n'envisageons aucune vengeance ! M'explique-t-il.

- Ramène Là ! Dit-il cette fois à l'homme qui m'a emmené ici.

- Attend. Dis-je. - S'il te plaît, autorise-moi à leur parler une dernière fois. Il s'approche de moi très près de moi et sonde mon regard. - Pourquoi ? Il me demande.

- Tu te souviens ma vengeance ! Je dis en souriant légèrement. - Tu n'as aucune raison de douter de moi, tu te souviens, tu me l'as dit toi-même. Il fronce légèrement les sourcils.

- Tu auras trente minutes, pas une minute de plus ! Fini t'il par dire. - C'est plus que j'en demandais, je lui réponds. Il fait un signe de tête à son homme en s'éloignant de moi, je sens qu'on m'attrape le bras.

Je le suis, sans tarder... dans quoi je m'embarque encore, pourquoi je fait ça alors qu'à l'évidence ils me détestent tous les trois ! En plus je n'ai aucune idée de comment les sortir d'ici. Mais c'est comme si je n'avais pas le choix, pas le droit de les abandonner, comme eux, ils m'ont abandonnés dans les rues de Rio.

~ Chaque personne a sont propres passés, parfois triste, parfois sombre, mais les actions qu'elles choisissent de faire aujourd'hui sont peut-être celles qui ont le plus de poids. ~