Quand je me réveille, j'ai très mal au crâne, hier, c'était l'une des pires journées que j'ai pu vivre dans ces favelas, quand je tourne ma tête en pensant voir César, il n'est pas là, il est déjà partie ? On n'a même pas encore pu discuter d'hier, de tout ce qui s'est passé. Hier, je n'avais pas envie de discuter avec lui, mais aujourd'hui est un autre jour comme on dit et j'aimerais parler de ce qui s'est passé. Et surtout de ce que m'a dit Alexandro, il le faut et j'en ai besoin. J'espère qu'il n'est pas en train d'éviter cette discussion inévitable ?
Je sors du lit pour aller dans le salon et me rend compte qu'il est belle et bien partie, je remarque qu'il a laissé un mot sur la table, je le prends et lis " Tu ne sors sous aucun prétexte aujourd'hui, je rentre ce soir, on discutera, mais Peyton, tu ne sors pas ! Et c'est un ordre, OUI ! " A-t-il écrit en gros.
Je ne le crois pas maintenant, je suis congédié chez moi, je pourrais lui désorbiter, mais risquer d'être de nouveau kidnappé, hors de question, je vais respecter son ordre à la lettre pour une fois et sans broncher en plus.
Je vais prendre ma douche et une fois propre, je décide de nettoyer la maison puisque je n'ai que ça à faire...
L'après-midi, je décide d'étudier un peu même si je n'ai pas trop la tête à ça aujourd'hui, je passe tout le reste de l'après-midi à étudier et quand je me rends compte que le soleil se couche, je stresse un peu, l'heure de la discussion approche, j'espère qu'il va rentrer au moins...
Il est près de 21h et il n'est toujours pas rentré, il n'aurait pas dû dire ce soir dans son mot, mais dans la nuit... La porte qui s'ouvre brusquement me sort de mes pensées. Il est là !
Il entre, et referme la porte derrière lui, il va directement dans le frigo et sort une bière, je le regarde boire une gorgée de sa bière, quand il pose enfin son regard distant sur moi, est-ce que sait à moi de parler en premier ?
- Tu l'as embrassé ? Me demande-t-il d'un coup, comme si c'était ma faute,
- J'y ai été forcé, César ! Dis-je surprise par sa question.
- Tu aurais pu, je ne sais pas moi, le repousser, l'envoyer se faire foutre, tout sauf l'embrasser. Dit-il sur un ton de reproche. Je fronce les sourcils, il est vraiment en train de faire ça ? de remettre la faute sur moi,
- Tu es en train de dire que c'est ma faute ?
- C'est de la mienne peut-être !? gronde-t-il. Un rire sec m'échappe.
- T'es sérieux Là ! Criais-je.
- Arrête de crier.
- Je ne l'ai pas embrassé, c'est lui qui m'a embrassé et croit moi, je préfère ça que les coups ! Affirmais-je sans réfléchir, et il balance sa bière sur le mur - T'as dit quoi Là ? Crie-t-il à son tour, il s'énerve contre moi alors que ce serait à moi d'être en colère, il ne me parle pas, il ne me dit rien, il ne dit rien à propos de lui, à propos du gang, à propos de Rafael !
- Est-ce que tu as tué Rafael ? je demande doucement - Quoi ? il dit, surpris par ma question.
- J'ai dit, est-ce que tu as tué Rafael ? Dis-je plus fort cette fois, il a l'air toujours aussi surpris et ne dit rien, - Alexandro à dit... Mais il m'empêche de terminer puisqu'il se met à rire, - Il te dit un truc et toi, tu le crois ! il dit froidement - Oui ! Je réponds sûr de moi, même si j'espère au fond que ce n'est pas vrai.
- Tu as bien raison ! Dit-il d'un coup, je reste sans voix, il vient de m'avouer qu'il l'a tué ? - Tu... Je commence - J'ai tué ce traître, ce fils de pute. Oui et je ne le regrette pas du tout, au contraire, j'aurais aimé qu'il ait un jumeau pour pouvoir le tuer une deuxième fois... J'ouvre la bouche, mais aucun son ne sort...
Alors, c'est la vérité, - Quand ? je demande doucement, - Le soir où tu l'as libéré, Dit-il simplement. Le soir où je l'ai libéré ! quand il a disparu avec Jack, mais alors Jack était au courant et il ne m'a rien dit, pourtant à cette époque c'étaient pas les meilleurs amis du monde.
- Mais c'est toi qui m'as dit de le libérer ?
- Tu avais l'air heureuse de voir que j'acceptais alors, je n'ai rien dit, Dit-il neutre face à moi.
- Donc tu as préféré me mentir, tu as préféré bâtir notre début de relation sur un mensonge, tu n'as jamais cru bon de me dire la vérité toutes les fois où je t'ai demandé s'il t'avait recontacté ? Si un de tes hommes l'avait aperçu ?
- Tu me fais quoi là ?! J'ai fait ça pour toi, pour te protéger putain ! Dit-il énervé,
- Pour me protéger ? Et tu ne m'as rien dit pour les menaces pour me protéger aussi, tu crois que ça a marché ? Je demande énervé.
- Connard de fils de pute d'Alexandro ! Se dit-il à lui-même, et je ne le contredis pas, il pense que c'est Alexandro qui m'a dit pour les menaces, tant mieux pour Esteban,
- Lui au moins, il dit la vérité ! Dis-je pour le provoquer,
- La ferme ! Gronde-t-il, - Tu es toujours là à défendre ce qui t'ont fait du mal ! continue-t-il
- Ce qui m'ont fait du mal !? comme toi, tu veux dire ?
- Putain Peyton ne me cherche pas ! Dit-il en serrant ces poings
- Sinon quoi César, tu vas me frapper, et me prouver encore une fois que tu m'as menti quand tu m'as dit que tu ne lèverais plus jamais la main sur moi !
Il s'approche dangereusement de moi et instinctivement, je me recule et il s'arrête, - Je ne vais pas me répéter, Peyton Ferme-Là !
- Mais tu ne veux jamais qu'on discute, tu ne supportes pas que je te tienne tête, j'ai l'impression que tu me prends pour l'un de tes soldats à tes ordres, mais ce n'est pas ce que signifie cette bague ! Je dis énervé face à son manque de communication.
- Putain fiche-moi la paix, tu n'as qu'à la retirer si elle te dérange à ce point ! Dit-il sèchement, - La retirer ? T'es sérieux ! Dis-je surprise par ces mots, il le pense vraiment ?
- Tu m'as dit un tas de choses dans cet hôtel, mais en fait, c'était que des mensonges, tu n'en pensais pas un seul mot ! Grondais-je, il s'avance dangereusement de moi et m'attrape brusquement par le cou pour me plaquer contre le mur, sa main exerce une pression sur ma blessure qui me fait un mal de chien... - Tu m'emmerdes ! Gronde-t-il
- César, tu me f...ait mal, j'arrive à dire. Il me fixe durement, mais son regard s'éteint au fur et à mesure qu'il se rend compte de son erreur et il me lâche soudainement, je tousse pour reprendre une respiration normale et gémis douloureusement en touchant mon cou, quand je regarde ma main il y a du sang, il a réussi à faire saigner ma petite plaie au cou juste en forçant avec sa main, il... il...
Je le regarde, son regard est vide, comme s'il ne regrettait pas, je le vois faire un pas vers moi, alors je me précipite vers la porte d'entrée et quitte la maison sans me retourner et je me mets à courir, je l'entends crier mon prénom, mais je ne m'arrête pas,
~ Pour chaque raison de mentir, il y a une meilleure raison de dire la vérité. ~
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I Love Him or I Hate Him - Tome 2
RandomAprès un an dans la Favela de Rocinha, Peyton a réussi à s'intégrer et à vivre dans ce nouveau pays. Elle est heureuse avec l'homme qu'elle aime malgré les difficultés qu'ils ont vécues tous les deux... aujourd'hui, ils sont plus heureux que jamais...