<Day 14> (PARTIE 2)

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Je reconnaissais cette chose et cela ne pouvais pas signifier quelque chose de bon. L'oiseau que j'avais photographier le premier jour de mon projet était là, devant moi. Si j'avais pu douter sur la réalité de sa mort à un seul moment dans ma vie je ne pouvais plus que faire face à la vérité. Son cou craqué forçait sa tête à pencher salement sur les coté. Sa minuscule cage thoracique était explosé, son ventre étant remplacé par un mélange pendant d'os, de fragment de cartilage, de cartilage et d'organes. L'odeur qu'il dégageait était pire que tout. Un mélange écœurant de métal, de sang et de pourriture qui me fit remonter le contenu de mon estomac. Ne quittant pas cette créature des yeux, je me forçais à avaler cette mixture acide qui me brûlait la langue. Je voyant l'oiseau ouvrir son bec lentement et, comprenant ce qui allait se passer, je mis mon doigts devant ma bouche comme pour le faire comprendre.

"Fermes la, fermes la s'il te plaît" Je soufflais en secouant doucement la tête de droite à gauche.

Il arrêta de bouger un instant avant de prendre une inspiration puissante et de sortir un son que personne n'aurait pensé capable venant d'un si petit animal. Il commençait à pousser des cris forts, aigus et qui avaient comme particularité de sonne comme une sirène. Le genre de sirène que l'on entendait lors d'une urgence imminente. Un feu, un attentat, un explosion ou bien pire. Ma tête se mettait à bourdonner et, ne contrôlant plus ni la douleur ni la panique, me mit à lui hurler dessus comme je ne l'avais jamais fait auparavant.

"Fermes la! Vas crever! Va en Enfer espèce de saloperie! Je vais t'arracher les plumes et te les faire bouffer!" Crier après un oiseau n'avait aucun sens, mais devais-je encore me dire ça?

Alors que je continuais ma folie pure, un craquement de feuilles dans mon dos me fit sursauter. Avant même que je puisse réagir et comprendre ce qu'il se passait, un violent coup de pied brisa le tronc mort qui me servait de cachette et je fut propulser en avant. Mon corps écrasait l'oiseau mort qui gicla sur mon haut avec un bruit à en vomir. A quatre patte au sol, je me retrouvais plaquer sur les feuilles par la chaussure de Charles qui appuyait au milieu de mon dos. J'entendais à sa respiration rauque qu'il était essoufflé et qu'il avait dû courir pour arriver jusqu'ici à temps. Je ne le voyais pas, le visage écrasé dans la boue, mais je savais à son petit rire qu'il était en train de sourire.

"Antoine... C'était pas très fair-play de ta part de me frapper comme ça tout à l'heure, ta mère ne t'a pas appris que frapper c'était mal?" Il appuyait un peu plus sur mon dos, faisant craquer quelques unes de mes vertèbres. Je l'entendais frotter quelque chose contre son doigts, comprenant avec horreur ce qu'il faisait.

j'avais déjà entendu ce son des dizaines de fois dans le passé. Je me retrouvais projeter dans notre cuisine, John à coté de moi. Il cuisinait, comme à son habitude, et devais découper de la viande. Il prenait son couteau et le faisait glisser parallèlement sur son doigts, déterminant si le couteau était assez aiguisé. C'était ce brui là, celui d'une lame qui glissait comme de la peau, couteau qui allait bientôt se retrouver planté dans de la chaire. C'était moi, j'étais ce morceau de viande plaqué sur la planche, qui allait bientôt se retrouvé éventrer.

"J'avais pas couru comme ça depuis des années, tu sais à quel point c'était dur de venir ici? Oh bien sur que tu ne sais pas tu étais à vélo. Quel fils..." Son pied était remplacé par son genou en un rien de temps. Il s'était laissé tomber sur moi, son poids écrasant mes poumons. Je laissais sortir un son aigu de douleur de ma bouche sentant l'air rentrer avec difficulté en moi. "On t'avait trop gâté, surtout Rachelle, et regarde ce que ça donne. Tu ne te bats pas à part égale, tu ne sais pas te défendre et... oh non" Il passait le manche du couteau sur le bord de mon visage "Et tu vas te mettre à pleurer? Antoine mon chéri tu compliques toujours les choses, mais on va faire ça comme je le voulais" J'entendais dans sa voix une part d'agacement. "En te regardant dans les yeux petit merdeux, tu as foutu ma vie en l'air alors il est grand temps que je prenne une revanche méritée tu ne penses pas? Mais avant..."

Les oiseaux n'ont que leurs ailes pour fuir | CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant