<Day 12>

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C'aurait été un mensonge de dire que je me réveillais ce matin là, n'ayant pas fermer l'oeil de la nuit. J'avais passé les dernières heures à fixer les motifs abstraits du crépis de mon plafond qui étaient éclairé par les lampadaires de ma rue, qui ne s'éteignaient que le matin aux alentours de sept heures. D'ordinaire, je me plaignais énormément de cette lumière qui parvenait à traverser les carreaux de ma fenêtre ainsi que mes rideaux qui n'étaient pas aussi opaque que je le voulais. Mais cette nuit, la lumière m'avait aidé à ne pas fermer les yeux et à ne pas m'endormir. Je ne voulais pas dormir, j'avais trop peur, trop de stress en moi et je craignais, je savais, que si je dormais cette nuit je n'allais que vivre des cauchemars à me faire hurler jusqu'à en réveiller le voisinage.
Frottant mes yeux rouges avec les paumes de mes mains moites, je prenais une grande bouffée d'air, gardant l'oxygène une dizaine de secondes, avant de tout relâcher silencieusement en sentant mes poumons vibrer sous l'abaissement de ma cage thoracique. Je repetais l'opération en fermant les yeux, assez faiblement pour que la lumière du soleil qui se levait puisse passer entre mes paupières.
C'était censé réduire le stress qui grandissait en moi. La boule qui me pesait dans le ventre ne voulait pas disparaître, me faisant mal au point que chaque mouvement me provoquant une grimace de douleur. Elle ne pouvait disparaître que si je rationnalisais la situation, mais je n'avais aucune idée de comment faire. je pouvais appeler ma mère, lui raconter toute l'histoire et me faire tuer pour avoir laissé l'homme qui l'avait salement abandonne rentrer dans sa maison. Je pouvais également appeler Jeremy, tout lui dire mais le résultat serait le même; ma mère finirait par être au courant par le biais de quelqu'un et mon manque d'honnêteté envers elle ne ferait qu'aggraver la situation. Les deux autres possibilités ne me plaisaient pas non plus; a croire qu'à ce point de ma vie, quelque chose pouvait bien se passer.
Soit je descendais, faisait face a mon pere et attendais de voir comment les choses allaient tourner, soit je restais dans ma chambre avec ce maudit livre qui reposait sur ma table de nuit en attendais que mon sort arrive. En pensant ces mots, je sentis des larmes couler sur mes joues.
Je n'avais pas envie de mourir, je ne voulais pas non plus prévoir de me donner la mort maintenant. Comment cela pouvait il se passer? Je pourrais très bien me pendre avec mes draps de chambre en les attachants a mon armoire. Le pot a crayon sur mon bureau contenait plusieurs compas ou cutter de précision, je pouvais tout aussi bien me tailler les veines ou la gorge en attendant de mourir. Ou alors je pouvais espérer que ce monstre vienne me chercher pour mettre fin à mes jours en espérant qu'il ait pitié de moi, même si cette chose n'avait montré aucun signe de pitié depuis ces dernières semaines.

"Bon sang..." Je reniflais en écrasant mon oreiller sur mon visage, laissant le tissu imbiber mes larmes. Je disais être celui qui ne voulait pas mourir; pour ma mère, pour John, jeremy et tous les gens que je connaissais mais j'en étais quand meme arriver a un point ou j'imaginais ma propre mort. Je me détestais.

Alors que toutes les idées les plus noires que j'ai pu avoir me remplissais la tête, je fus dérangé par une odeur que je ne connaissais pas. Ca n'était pas quelque chose de mauvais; au contraire c'était nouveau et sentait bon; mais je ne pouvais pas savoir d'où cela provenait. Ou si je le savais, cela ne faisait que faire grandir ma colère et ma panique. M'asseyant doucement sur mon lit, mon analyse de l'odeur fut interrompu par un message qui fit vibrer ma table de nuit. Sur l'écran s'affichait le nom de Jeremy suivi du message "Le type n'est pas revenu cette nuit, je pense que les flics l'ont choppé. Tu viens aujourdhui? On reprend les cours dans deux jours apres c'est mort mec :,("

Je mis du temps a lui repondre, toutes les informations circulant dans mon cerveau embrouillant mes pensées. je tapais rapidement sur mon clavier tactile. Le message s'envoyait.

"Désolé, j'ai vraiment pas le temps aujourd'hui on essaie demain?" Il mit moins d'une dizaine de secondes à me répondre, son message me faisant bien comprendre qu'il était vexé.

Les oiseaux n'ont que leurs ailes pour fuir | CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant