Prologue

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Je ferme la porte de la maison dans laquelle je vis depuis maintenant treize années puis la grille métallique protégeant ma porte d'entrée. Accompagnée d'un sac de voyage rempli de vivres et de quelques vêtements, je commence ma longue route qui a pour seul objectif de LES retrouver tous les deux. Je tourne pour sortir de ma rue avec pour seul compagnon de voyage le silence parfois troubler par des grognements incessants. Vivant à quelques kilomètres de Chicago, à Evanston, je regarde la ville du haut d'une colline et repense aux moments passés là-bas avant que les choses ne changent puis je repars, déterminée. Je marche ainsi, à vitesse constante, depuis cinq heures sans m'arrêter pour manger ou juste me reposer. Plus j'avance, plus je les retrouverai vite. Je réussis à rejoindre la route principale commercial reliant Chicago à l'État de Géorgie.

En ce jour, le temps est en ma faveur ; le soleil brille et aucun nuage ne recouvre offrant un ciel bleu à perte de vue. La nuit tombe et les étoiles luisent dans le ciel tout comme la lune. Ma lampe torche à la main, je continue de marcher dans le noir quand je croise une voiture qui pourra me servir d'abri pour la nuit. J'observe l'intérieur et aucune présence désagréable ne s'y trouve. J'ouvre la portière arrière et la referme aussi vite. Je pose mon sac sur le sol et en sort de quoi manger. 

Quelques minutes après, je me retrouve allongée sur la banquette arrière d'une voiture mangeant une barre de céréale qui me suffira de dîner. Je fouille dans la poche de mon pantalon pour trouver la photo que je pose sur ma poitrine et c'est ainsi que je m'endors sur une oreille, les sens aux aguets de la moindre alerte. Cette nuit-là, je n'ai pas rêvé et c'est ainsi depuis que tout cela a commencé. Je regarde ma montre et m'aperçois qu'il n'est que cinq heures du matin. Les rayons du soleil traversent déjà le pare brise avant de la voiture me caressant délicatement le visage pour me réveiller en douceur. Je range mes affaires sachant très bien que je n'arriverai pas à me rendormir et sors de la voiture en fouillant dans les rangements à l'intérieur de la voiture puis dans le coffre en espérant y trouver des choses qui pourront me servir. Mais rien alors je continue ma route sans la voiture, vidée de toute essence.

Les jours passent et se ressemblent ; je passe de la route à la forêt et de la forêt à la route. Les nuits elles ne se ressemblent pas ; soit je dors, soit je marche. Si je dors, c'est soit sur une branche d'arbre très haute, soit dans une voiture abandonnée. Je mange et me repose très peu par manque d'envie et de fatigue même si mes nuits sont courtes. C'est ainsi que j'avance durant onze jours et dix nuits avant d'apercevoir au loin la ville d'Atlanta qui est censé abriter des survivants. Je calcule dans ma tête la distance qu'il me reste à parcourir quand des grognements me sortent de mes pensées. Je me retourne et vois l'un de ses monstres s'approcher lentement de moi ; je sors de sa protection mon couteau et attends qu'il s'approche. Une fois prêt de moi, j'abats mon couteau dans sa tête et il tombe raide mort au sol, une nouvelle fois. J'essuie mon arme et reprends ma route en passant par la forêt.

Pendant dix ou vingt minutes, je marche quand soudain, un bruit de branche cassée me parvient venant de devant moi. Sans attendre, je prends mon couteau et observe les alentours tout en avançant lentement. Un autre craquement derrière-moi me fait me retourner à la vitesse de la lumière et c'est-là que mon cœur est à la limite de se décrocher de ma poitrine. Je n'en avais pas vu depuis près de deux semaines mais cette chose pointée sur moi me dissuade de déposer mon couteau.

Voyant ma détermination, il finit par baisser lentement son arme et par la poser sur le sol terreux de cette forêt dense. Je ne bouge pas d'un poil attendant une réaction de sa part me prouvant qu'il est bien vivant et que je ne rêve pas. Un mouvement à ma droite me fait sortir mon pistolet de mon dos et lâcher mon couteau. Je vise l'endroit alors que le mirage face à moi met ses mains devant lui pour signaler que je n'ai rien à craindre. Un autre de ses êtres sort de sa cachette que je suis avec mon arme ; ils sont maintenant deux puis trois puis quatre. Plus ils sont nombreux, plus je m'affole et je crois qu'ils s'en aperçoivent. Mon arme avec balle de 9mm en main, le doigt sur la gâchette, prête à tuer le premier qui fait un geste brusque envers moi, je m'efforce de rester stoïque et d'écouter les alentours. Tous sans exception me scrutent ou plutôt m'analysent.

??? : Tu peux baisser ton arme, on ne te fera aucun mal, me dit celui que je présume être le chef.

Je ne rêve donc pas, ils sont tous vivants et ce sont tous des humains. Environ 1m80, plutôt musclé, les cheveux noirs, une barbe naissante et les yeux marrons, je présume qu'il était membre des forces de la police dans une autre vie. Surprise de voir qu'il y a encore des survivants en-dehors des zones protégées, je baisse quelque peu mon arme leur montrant mon bon vouloir à les écouter.

??? : Nous ne sommes pas tes ennemis, continue la femme que je pointais de mon arme tout à l'heure.

De petite taille, les cheveux longs bruns foncés, les yeux marrons et le teint pâle, cette femme me paraît digne de confiance en apparence mais comme on dit, l'apparence est parfois trompeuse.

??? : Écoutes-nous tout va bien, il ne t'arrivera rien, me dit un autre homme.

Mon regard se pose sur lui ; un petit homme plutôt âgé, je dirais la soixantaine, les cheveux et la barbe blanche, les yeux marrons et une sorte de bob beige sur la tête, je présume qu'il est le sage de leur groupe. Je baisse complètement mon arme et la range à sa place ; je les vois soupirer de soulagement tandis que je ramasse mon couteau. J'entends un craquement dans mon dos et un grognement ; sans attendre, je serre mon couteau dans la paume de ma main et le lance en me retournant sur l'ennemi, encore accroupie. Je vois le couteau s'enfoncer dans la chair de cet être répugnant et tomber le corps lourdement sur la terre de la forêt. Je me relève et m'approche du corps pour reprendre le couteau. La peau grisâtre, les yeux bleu-électrique vides, les vêtements déchirées et une plaie béante dans le cou est la vision qui s'offre à moi. J'ai pris l'habitude de ne plus avoir de la peine pour ces choses, le temps a fait son œuvre et moi avec. Une fois récupérée, je me retourne vers le groupe et tous m'observe avec un certain intérêt brillant dans leur pupille.

??? : Où as-tu appris le lancer de couteau ? Me demande l'homme d'1m80.

Je hausse les épaules pour ne pas avoir à leur parler, sans doute l'angoisse de croiser de nouvelles personnes après tout ce temps à errer seule.

??? : Pas très bavarde. Ce n'est pas grave, on fera avec ! Me dit-il gentiment.

Un sourire, je n'en ai pas vu depuis longtemps, très longtemps et je n'en ai pas fait depuis belle lurette.

??? : Je m'appelle Shane Walsh, se présente-t-il.

??? : Dale Horvath, dit le vieil homme.

??? : Lori Grimes, continue la femme.

Shane : Voici Daryl Dixon et T-Dog, finit-il en pointant les deux autres hommes chacun leur tour.

Daryl est un homme dans la trentaine, les cheveux bruns coupés court, une barbe naissante et le corps peu musclé, les traits de son visage et son regard sont plutôt froids. T-Dog quant à lui est un homme noir également dans la trentaine, le corps quelque peu rondouillard, chauve et les yeux marrons. Je leur fais un signe de main avant de leur parler pour la première fois.

??? : Moi, c'est Hayden Anderson.

The Walking Dead : an extinct worldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant